Résumé des caractéristiques du médicament - MITOXANTRONE

Langue

- Français

MITOXANTRONE

MITOXANTRONE - La mitoxantrone est une substance qui interagit avec l'acide désoxyribonucléique (ADN) en s'intercalant au sein de celui-ci par le biais de liaisons hydrogène, entraînant ainsi des liaisons croisées et des cassures au niveau des brins d'ADN.

Le médicament MITOXANTRONE appartient au groupe appelés Antinéoplasiques

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01DB07

Substance active: MITOXANTRONE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE) - Mitoxantrone solution à diluer pour perfusion 2 mg , 2015-08-04

SANDOZ (FRANCE) - Mitoxantrone solution à diluer pour perfusion 2,00 mg , 2009-01-29

faulding pharmaceuticals s.A. (FRANCE) - Mitoxantrone solution à diluer pour perfusion 2 mg , 2005-11-24

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Mitoxantrone ACCORD 2 mg/mL

solution à diluer pour perfusion 25 mg

ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)

Mitoxantrone EBEWE 2 mg/ml

solution à diluer pour perfusion 25 mg

SANDOZ (FRANCE)

Mitoxantrone MAYNE 2 mg/ml

solution à diluer pour perfusion 25 mg

faulding pharmaceuticals s.A. (FRANCE)

Mitoxantrone MYLAN 2 mg/ml

solution à diluer pour perfusion 25 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Mitoxantrone SANDOZ 2 mg/ml

solution à diluer pour perfusion 25 mg

SANDOZ (FRANCE)

Mitoxantrone TEVA 10 mg/5 ml

solution à diluer pour perfusion 25 mg

BAXTER (FRANCE)

Mitoxantrone TEVA 2 mg/ml

solution à diluer pour perfusion 25 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Mitoxantrone TEVA 20 mg/10 ml

solution à diluer pour perfusion 25 mg

BAXTER (FRANCE)

Mitoxantrone TEVA 25 mg/12,5 ml

solution à diluer pour perfusion 25 mg

BAXTER (FRANCE)







Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution à diluer pour perfusion : 10 mg, 2 mg, 2,00 mg, 20 mg, 25 mg

Dosage

Posologie
Cancer du sein et lymphomes non hodgkiniens :
De 12 à 14 mg/m2 de surface corporelle en administration intraveineuse unique tous les 21 à 28 jours. La dose initiale pourra être répétée en cas de récupération hématologique (leucocytes et plaquettes) convenable avant l'administration ultérieure.
Une dose initiale plus faible est recommandée chez les patients en mauvais état général, ou présentant un risque médullaire en raison de traitements antérieurs, ou lorsque la mitoxantrone est prescrite en association avec d'autres produits myélosuppressifs.
Les modifications de la posologie et l'espacement des cycles pourront être envisagés en fonction du degré et de la durée de la myélodépression.
Il n'apparaît pas nécessaire d'envisager une diminution de la posologie en cas d'insuffisance rénale ou hépatique, bien que l'élimination par la voie biliaire soit préférentielle.
Leucémies aiguës myéloïdes :
En monochimiothérapie, la dose efficace est de 10 à 12 mg/m2/jour pendant 5 jours, en administration intraveineuse (10 à 15 minutes).
En polychimiothérapie, la mitoxantrone a été utilisée à la posologie de 10 à 12 mg/m2 par jour pendant 3 à 5 jours en association avec de la cytarabine en perfusion continue à la posologie de 100 mg/m2/j pendant 5 à 7 jours. Des myélodépressions sévères sont constantes.
Traitement palliatif du cancer avancé de la prostate hormonorésistant :
La posologie recommandée pour MITOXANTRONE EBEWE est de 12 mg/m2 (perfusion intraveineuse courte) tous les 21 jours, en association avec de faibles doses de corticostéroïdes par voie orale. La dose cumulée de mitoxantrone ne devra pas dépasser 120 mg/m2.
Mode d'administration
La solution devra être diluée dans au moins 50 ml de solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou de glucose à 5 %.
Cette solution sera introduite lentement dans la tubulure d'une perfusion en cours (solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou de glucose à 5 %) en 3 à 5 minutes au minimum. La solution est stable pendant 48 heures au moins.
En cas d'injection hors de la veine, la perfusion sera interrompue immédiatement et replacée ailleurs. Les propriétés non vésicantes de MITOXANTRONE EBEWE réduisent la possibilité de réaction locale sévère après extravasation.
La mitoxantrone ne doit jamais être administrée par voie sous-cutanée, intramusculaire, intra -artérielle ou intrathécale.
Attention, l'administration par voie intrathécale peut être fatale.
Modalités de manipulation
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.

Indications

Cancer du sein: la mitoxantrone est indiquée dans le cancer du sein métastatique. Utilisée seule, elle permet d'obtenir un taux de réponse de 40 % chez les patientes non antérieurement traitées, et de 20 % chez les patientes antérieurement traitées par différentes chimiothérapies. L'association d'autres agents anticancéreux à la mitoxantrone permet d'augmenter le taux et l'importance de ces réponses.

Leucémies aiguës myéloïdes: utilisée seule, la mitoxantrone permet d'obtenir un taux de réponse complète de 30 à 50 % chez des patients en rechute. L'association à d'autres produits anticancéreux tels que la cytosine arabinoside permet d'augmenter le taux de réponse.

Lymphomes non hodgkiniens: en monochimiothérapie, elle permet d'obtenir un taux de réponse de 30 à 40 % dans le lymphome en rechute ou résistant aux thérapeutiques antérieures. L'association à d'autres produits anticancéreux permet d'augmenter ce taux de réponse. Cette efficacité a été notée dans toutes les formes histologiques de lymphomes non hodgkiniens (malignité réduite, moyenne ou élevée).

Traitement palliatif (diminution de la douleur, augmentation de la qualité de vie) du cancer avancé de la prostate hormonorésistant, en association avec de faibles doses de corticostéroïdes par voie orale.

Pharmacodynamique

La mitoxantrone est une substance qui interagit avec l'acide désoxyribonucléique (ADN) en s'intercalant au sein de celui-ci par le biais de liaisons hydrogène, entraînant ainsi des liaisons croisées et des cassures au niveau des brins d'ADN. La mitoxantrone interfère également avec l'acide ribonucléique (ARN) et est un inhibiteur puissant de la topoisomérase II, une enzyme responsable du déroulement et de la réparation de l'ADN endommagé. Elle a un effet cytocide sur les cellules humaines en culture, qu'elles soient ou non en phase de prolifération, ce qui suggère un manque de spécificité pour une phase particulière du cycle cellulaire, et exerce son activité aussi bien sur les tumeurs à prolifération rapide, que sur celles à croissance lente. La mitoxantrone bloque le cycle cellulaire en phase G2, ce qui entraîne une augmentation du taux d'ARN cellulaire et une polyploïdie.

In vitro, la mitoxantrone s'est avérée inhiber la prolifération des lymphocytes B, des lymphocytes T et des macrophages, et réduire la présentation d'antigène, ainsi que la sécrétion de l'interféron gamma, du facteur de nécrose tumorale alpha et de l'interleukine-2.

Effets pharmacodynamiques

La mitoxantrone, un dérivé synthétique de l'anthracènedione, est un agent antinéoplasique cytotoxique établi. Son efficacité thérapeutique a été rapportée dans de nombreux cancers. Son mécanisme d'action supposé dans la SEP est une immunosuppression.

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Mécanisme d'action

Pharmacocinétique

Absorption

La pharmacocinétique de la mitoxantrone chez les patients après administration d'une dose unique peut être décrite par un modèle à trois compartiments. Chez les patients ayant reçu 15-90 mg/m², il existe une relation linéaire entre la dose et l'aire sous la courbe (ASC) de concentration en fonction du temps. L'accumulation plasmatique de substance active n'était pas apparente lorsque la mitoxantrone était administrée soit de façon journalière pendant cinq jours soit sous forme d'une dose unique toutes les trois semaines.

Distribution

La distribution tissulaire est importante : le volume de distribution à l'état d'équilibre est supérieur à 1000 L/m². Les concentrations plasmatiques diminuent rapidement pendant les deux premières heures et plus lentement par la suite. La mitoxantrone est à 78 % liée aux protéines plasmatiques. La fraction liée est indépendante de la concentration et n'est pas affectée par la présence de phénytoïne, de doxorubicine, de méthotrexate, de prednisone, de prednisolone, d'héparine ou d'aspirine. La mitoxantrone ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique. La distribution dans les testicules est relativement faible.

Biotransformation et élimination

Les voies conduisant au métabolisme de la mitoxantrone n'ont pas été élucidées. La mitoxantrone est excrétée lentement dans les urines et les fèces sous forme soit de substance active inchangée, soit de métabolites inactifs. Lors des études menées chez l'homme, seuls 10 % et 18 % de la dose ont été récupérés respectivement dans les urines et dans les fèces, sous forme de substance active ou de métabolite, au cours de la période de 5 jours suivant l'administration du médicament. De tous les produits récupérés dans les urines, 65 % étaient constitués de substance active inchangée. Les 35 % restants étaient composés de dérivés d'acide monocarboxylique et d'acide dicarboxylique et de leurs dérivés glucuroconjugués.

Un grand nombre des valeurs de demi-vie rapportées pour la phase d'élimination sont comprises entre 10 et 40 heures, mais plusieurs autres auteurs ont rapporté des valeurs bien plus longues, allant de 7 à 12 jours. Ces différences entre les valeurs estimées pourraient être dues à la disponibilité de données recueillies plus tardivement après l'administration, à la pondération des données et à la sensibilité du dosage.

Populations particulières

L'insuffisance hépatique peut entraîner une diminution de la clairance de la mitoxantrone.

Il ne semble pas y avoir de différences pertinentes au niveau de la pharmacocinétique de la mitoxantrone entre les patients âgés et les jeunes adultes. L'effet du sexe, du groupe ethnique et de l'insuffisance rénale sur la pharmacocinétique de la mitoxantrone n'est pas connu.

Les paramètres pharmacocinétiques dans la population pédiatrique n'ont pas été déterminés.

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Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament MITOXANTRONE en fonction de la voie d'administration

Effets indésirables

Résumé du profil de tolérance

Les effets indésirables les plus graves avec la mitoxantrone sont la toxicité myocardique et la myélosuppression. Les effets indésirables les plus fréquents avec la mitoxantrone (observés chez plus d'1 patient sur 10) sont l'anémie, la leucopénie, la neutropénie, les infections, l'aménorrhée, l'alopécie, les nausées et les vomissements.

Liste des effets indésirables sous forme de tableau

Le tableau ci-dessous est basé sur les données de tolérance tirées des études cliniques et sur les rapports spontanés dans les indications oncologiques et tirées des études cliniques, des études de tolérance menées après la commercialisation et des rapports spontanés pour les patients traités pour la sclérose en plaques. Les fréquences sont définies conformément à la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles).

Fréquence

Oncologie

Sclérose en plaques

Infections et infestations

Très fréquent

Infection (y compris d'issue fatale)

Infection (y compris d'issue fatale)

Infection urinaire

Infection des voies respiratoires supérieures

Peu fréquent

Infection urinaire

Infection des voies respiratoires supérieures Septicémie

Infections opportunistes

Pneumonie

Septicémie

Infections opportunistes

Rare

Pneumonie

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)

Peu fréquent

Leucémie aiguë myéloblastique,

Syndrome myélodysplasique, leucémie aiguë

Leucémie aiguë myéloblastique,

Syndrome myélodysplasique, leucémie aiguë

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Anémie

Neutropénie

Leucopénie

Fréquent

Thrombocytopénie Granulocytopénie

Anémie Leucopénie Granulocytopénie

Nombre anormal de leucocytes

Peu fréquent

Myélosuppression

Insuffisance médullaire

Nombre anormal de leucocytes

Insuffisance médullaire

Myélosuppression

Thrombocytopénie

Neutropénie

Affections du système immunitaire

Peu fréquent

Réactions anaphylactiques / anaphylactoïdes (y compris choc)

Réactions anaphylactiques / anaphylactoïdes (y compris choc)

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent

Anorexie

Peu fréquent

Variations pondérales

Syndrome de lyse tumorale*

Anorexie

Variations pondérales

* La leucémie aiguë lymphoblastique T ou B et les lymphomes non hodgkiniens (LNH) sont plus fréquemment associés à un SLT

Affections du système nerveux

Fréquent

Léthargie

Céphalées

Peu fréquent

Anxiété

Confusion

Céphalées

Paresthésie

Anxiété

Confusion

Paresthésie

Léthargie

Affections oculaires

Peu fréquent

Décoloration sclérale

Décoloration sclérale

Affections cardiaques

Fréquent

Insuffisance cardiaque congestive

Infarctus du myocarde (y compris d'issue fatale)

Arythmies

Anomalies de l'électrocardiogramme

Diminution de la fraction d'éjection ventriculaire gauche

Peu fréquent

Arythmies

Bradycardie sinusale

Anomalies de l'électrocardiogramme

Diminution de la fraction d'éjection ventriculaire gauche

Insuffisance cardiaque congestive

Cardiomyopathie

Bradycardie sinusale

Infarctus du myocarde (y compris d'issue fatale)

Rare

Cardiomyopathie

Affections vasculaires

Peu fréquent

Contusion

Hémorragie

Hypotension

Contusion

Hémorragie

Hypotension

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent

Dyspnée

Peu fréquent

Dyspnée

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Nausées

Vomissements

Nausées

Fréquent

Constipation

Diarrhée

Stomatite

Constipation

Diarrhée

Stomatite

Vomissements

Peu fréquent

Douleur abdominale

Hémorragie gastro-intestinale

Inflammation des muqueuses

Pancréatite

Douleur abdominale

Hémorragie gastro-intestinale

Inflammation des muqueuses

Pancréatite

Affections hépatobiliaires

Fréquent

Élévation des taux d'aspartate aminotransférases

Peu fréquent

Hépatotoxicité

Élévation des taux d'aspartate aminotransférases

Hépatotoxicité

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Alopécie

Alopécie

Peu fréquent

Érythème

Troubles unguéaux Rash

Décoloration cutanée

Nécrose tissulaire (après extravasation)

Troubles unguéaux

Rash

Décoloration cutanée

Nécrose tissulaire (après extravasation)

Affections du rein et des voies urinaires

Peu fréquent

Hypercréatininémie

Élévation des taux sanguins d'azote uréique

Néphropathie toxique Décoloration de l'urine

Hypercréatininémie

Élévation des taux sanguins d'azote uréique

Néphropathie toxique Décoloration de l'urine

Affections des organes de reproduction et du sein

Très fréquent

Aménorrhée*

Peu fréquent

Aménorrhée

* L'aménorrhée peut être prolongée et peut correspondre à une ménopause prématurée

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquent

Asthénie

Fatigue

Pyrexie

Peu fréquent

Œdème

Extravasation*

Dysgueusie

Asthénie

Fatigue

Œdème

Pyrexie

Extravasation*

Mort subite**

* Des cas d'extravasation au point de perfusion pouvant provoquer un érythème, un œdème, une douleur, une sensation de brûlure et/ou une coloration bleutée de la peau, ont été rapportés. L'extravasation peut entraîner une nécrose tissulaire ayant pour conséquence de nécessiter un débridage et des greffes de peau. Une phlébite a également été rapportée au point de perfusion.

** Le rapport de causalité avec l'administration de la mitoxantrone n'est pas été déterminé avec certitude.

Description de certains effets indésirables

Une toxicité myocardique, se manifestant dans sa forme la plus sévère par une insuffisance cardiaque congestive (ICC) potentiellement irréversible et fatale, peut se produire soit pendant le traitement par la mitoxantrone soit plusieurs mois après l'arrêt du traitement. Ce risque augmente avec le cumul des doses. Lors des études cliniques, les patients cancéreux qui ont reçu des doses cumulées de 140 mg/m², soit en monothérapie, soit en association à d'autres produits de chimiothérapie, avaient une probabilité cumulée de 2,6 % de souffrir d'insuffisance cardiaque congestive clinique.

La myélosuppression est un effet indésirable limitant la dose de mitoxantrone. La myélosuppression peut être plus prononcée et de plus longue durée chez les patients qui ont reçu une chimiothérapie ou une radiothérapie antérieure. Lors d'une étude clinique menée chez des patients atteints d'une leucémie aiguë, une myélosuppression importante s'est produite chez tous les patients traités par la mitoxantrone. Chez les 80 patients inclus dans l'étude, les valeurs médianes pour la numération leucocytaire et la numération plaquettaire les plus basses étaient respectivement de 400/µl (grade 4 de l'OMS), et de 9500/µl (grade 4 de l'OMS). La toxicité hématologique est difficile à évaluer dans la leucémie aiguë parce que les paramètres classiques d'aplasie médullaire tels que les numérations de leucocytes et de plaquettes peuvent être confondus avec le remplacement de la moelle osseuse par des cellules leucémiques.

Population atteinte de sclérose en plaques

Toxicité hématologique

Une neutropénie peut se produire après chaque administration. Il s'agit généralement d'une neutropénie transitoire, la numération la plus basse de leucocytes étant atteinte au 10e jour après la perfusion, avec retour à des valeurs normales vers le 20e jour. Une thrombocytopénie réversible peut également être observée. Les paramètres hématologiques doivent faire l'objet de contrôles réguliers .

Des cas mortels de leucémie aiguë myéloblastique (LAM) ont été rapportés .

Toxicité cardiaque

Des cas d'anomalies de l'ECG ont été rapportés. Des cas d'insuffisance cardiaque congestive avec une fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) < 50 % ont également été rapportés .

Population pédiatrique

Le traitement par la mitoxantrone est déconseillé dans la population pédiatrique. La sécurité d'emploi et l'efficacité n'ont pas été déterminées.

Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes:

en association avec le vaccin contre la fièvre jaune (vaccin antiamarile), ,

hypersensibilité à la mitoxantrone ou à l'un des excipients,

femme enceinte ou qui allaite .

Grossesse/Allaitement

Contraception chez les hommes et chez les femmes

La mitoxantrone est génotoxique et est considérée comme un tératogène potentiel pour l'être humain. Il convient donc d'avertir les hommes sous traitement de ne pas concevoir un enfant et d'utiliser un moyen de contraception pendant le traitement et pendant au moins 6 mois après l'arrêt du traitement. Les femmes en âge de procréer doivent être informées qu'elles doivent éviter de tomber enceintes, produire un test de grossesse négatif avant de recevoir chaque dose et utiliser une méthode contraceptive efficace pendant le traitement et pendant au moins 4 mois après l'arrêt du traitement.

Grossesse

Les données relatives à l'utilisation de la mitoxantrone chez la femme enceinte sont très limitées. La mitoxantrone ne s'est pas révélée tératogène dans les études menées chez l'animal à des doses inférieures à l'exposition humaine, mais elle a eu des effets toxiques sur la reproduction . La mitoxantrone est considérée comme un tératogène potentiel pour l'homme en raison de son mécanisme d'action et des effets sur le développement présentés par les produits appartenant à la même famille de médicaments. L'utilisation de la mitoxantrone pour le traitement de la SEP est donc contre-indiquée chez la femme enceinte . Lorsqu'elle est utilisée comme traitement dans d'autres indications, la mitoxantrone ne doit pas être administrée pendant la grossesse, particulièrement pendant le premier trimestre. Dans chaque cas particulier, les bénéfices du traitement devront être mis en balance avec les risques potentiels pour le fœtus. Si ce médicament est utilisé pendant la grossesse ou si la patiente tombe enceinte pendant le traitement par la mitoxantrone, il convient d'avertir celle-ci du risque potentiel pour le fœtus et de lui proposer le recours à un service de conseil génétique.

Allaitement

La mitoxantrone est excrétée dans le lait maternel et a été décelée dans celui-ci jusqu'à un mois après l'administration de la dernière dose. Étant donné le risque d'effets indésirables graves dus à la mitoxantrone chez le nourrisson, l'allaitement est contre-indiqué et doit être interrompu avant de commencer le traitement.

Fertilité

Les femmes traitées par la mitoxantrone sont exposées à un risque accru d'aménorrhée passagère ou persistante et l'on devra donc envisager la préservation de gamètes avant de recevoir le traitement. Aucune donnée n'est disponible chez l'homme, mais une atrophie tubulaire des testicules et une diminution du nombre de spermatozoïdes ont été observées chez l'animal .

Surdosage

Il n'existe pas d'antidote connu pour la mitoxantrone. Des cas de surdosage accidentel ont été rapportés. Quatre patients ayant reçu 140 à 180 mg/m² sous forme d'une injection unique en bolus sont décédés par suite d'une leucopénie sévère accompagnée d'une infection. Un soutien hématologique et une antibiothérapie peuvent être nécessaires pendant des périodes prolongées de myélosuppression sévère.

Bien qu'il n'ait pas été mené d'étude chez des patients atteints d'insuffisance rénale sévère, la mitoxantrone est fortement liée aux tissus et il est improbable que l'effet thérapeutique ou la toxicité soit atténué(e) par dialyse péritonéale ou par hémodialyse.

Des effets toxiques hématopoïétiques, gastro-intestinaux, hépatiques ou rénaux peuvent être observés, en fonction de la posologie administrée et de l'état physique du patient.

En cas de surdosage, il convient de surveiller attentivement les patients, et d'administrer un traitement symptomatique et de soutien.

Interactions avec d'autres médicaments

L'association de la mitoxantrone à des agents potentiellement cardiotoxiques (par ex., des anthracyclines) augmente le risque de toxicité cardiaque.

Les inhibiteurs de la topoisomérase II, dont la mitoxantrone, en association à d'autres agents antinéoplasiques et/ou à une radiothérapie, ont été associés à l'apparition d'une leucémie aiguë myéloblastique (LAM) ou à un syndrome myélodysplasique (SMD) .

La mitoxantrone entraîne une myélosuppression par extension de son effet pharmacologique. La myélosuppression peut être accrue lorsqu'elle est utilisée dans une polychimiothérapie, en association à un autre agent myélosuppresseur, par exemple, pour le traitement d'un cancer du sein.

L'association de la mitoxantrone à d'autres agents immunosuppresseurs peut augmenter le risque d'immunodépression excessive et de syndrome lymphoprolifératif.

L'immunisation avec des vaccins vivants (par ex. vaccination contre la fièvre jaune) augmente le risque d'infection et d'autres effets indésirables tels que vaccine progressive, chez les patients présentant une immunocompétence réduite, par exemple, pendant le traitement par la mitoxantrone. L'administration de vaccins à virus vivants est par conséquent contre-indiquée pendant le traitement. Il est conseillé d'utiliser les virus vivants avec prudence après l'arrêt de la chimiothérapie, et de respecter une période d'au moins 3 mois après l'administration de la dernière dose de chimiothérapie avant de procéder à la vaccination .

L'association d'antagonistes de la vitamine K et d'agents cytotoxiques peut entraîner une augmentation du risque d'hémorragie. Chez les patients recevant un traitement anticoagulant par voie orale, le temps de prothrombine ou l'INR doit être surveillé étroitement lors de l'ajout ou de l'arrêt du traitement par la mitoxantrone et doit être réévalué plus fréquemment pendant le traitement concomitant par ces produits. Il peut être nécessaire d'ajuster la posologie de l'anticoagulant afin de maintenir le degré d'anticoagulation souhaité.

Il a été démontré que la mitoxantrone est un substrat de la protéine de transport BCRP in vitro. Les inhibiteurs du transporteur BCRP (par ex., l'eltrombopag, le géfitinib) pourraient entraîner une augmentation de la biodisponibilité. Lors d'une étude pharmacocinétique menée chez des enfants atteints d'une leucémie aiguë myéloblastique de novo, l'administration concomitante de ciclosporine a entraîné une diminution de 42 % de la clairance de la mitoxantrone. Les inducteurs du transporteur BCRP pourraient réduire l'exposition à la mitoxantrone.

La mitoxantrone et ses métabolites sont excrétés dans la bile et dans les urines, mais on ne sait pas si les voies métabolites ou d'excrétion sont saturables, si elles peuvent être inhibées ou induites, ou si la mitoxantrone et ses métabolites subissent une recirculation entérohépatique .

Mises en garde et précautions

Précautions à prendre avant de manipuler ou d'administrer le médicament

La mitoxantrone doit être administrée lentement dans une perfusion intraveineuse continue. Elle ne doit pas être administrée par voie sous-cutanée, intramusculaire ou intra-artérielle. Quelques cas de neuropathie locale/régionale, dont certains irréversibles, ont été rapportés après l'injection intra-artérielle. Des lésions tissulaires localisées sévères peuvent se produire en cas d'extravasation pendant l'administration. À ce jour, seuls des cas isolés de réactions localisées sévères (nécroses) ont été décrits en raison d'une extravasation. La mitoxantrone ne doit pas être administrée par injection intrathécale. L'administration intrathécale peut provoquer des lésions sévères avec séquelles permanentes. Plusieurs cas de neuropathies et de neurotoxicités, centrales et périphériques, ont été rapportés après une injection intrathécale. Il s'agissait notamment de cas dans lesquels cette administration avait entraîné des convulsions évoluant vers un coma et des conséquences neurologiques sévères, et une paralysie avec dysfonctionnement intestinal et de la vessie.

Fonction cardiaque

Une toxicité myocardique, se manifestant dans sa forme la plus sévère par une insuffisance cardiaque congestive (ICC) potentiellement irréversible et fatale, peut se produire soit pendant le traitement par la mitoxantrone ou plusieurs mois après l'arrêt du traitement. Ce risque augmente avec le cumul des doses. Des patients cancéreux qui avaient reçu des doses cumulées de 140 mg/m² soit en monothérapie, soit en association à d'autres produits de chimiothérapie, avaient un taux de probabilité cumulé de 2,6 % de présenter une insuffisance cardiaque congestive clinique. Lors d'études oncologiques comparatives, le taux de probabilité cumulée totale de diminutions légères ou modérées de la FEVG à cette dose était de 13 %.

Une pathologie cardiovasculaire active ou dormante, une radiothérapie antérieure ou concomitante dans la région médiastinale/péricardique, un traitement antérieur par d'autres anthracyclines ou anthracènediones, ou l'utilisation concomitante d'autres médicaments cardiotoxiques, peut augmenter le risque de toxicité cardiaque. Il est recommandé d'évaluer la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) par échocardiogramme ou angiographie isotopique MUGA (ventriculographie scintigraphie par la méthode « multigated ») avant l'administration de la dose initiale de mitoxantrone aux patients cancéreux. Chez les patients cancéreux, il convient de surveiller attentivement la fonction cardiaque pendant le traitement. Il est recommandé d'évaluer la FEVG à intervalles réguliers et/ou en cas d'apparition de signes ou symptômes d'insuffisance cardiaque congestive. Une cardiotoxicité peut survenir à n'importe quel moment au cours du traitement par la mitoxantrone, et ce risque augmente avec les doses cumulées. Une toxicité cardiaque peut se produire à des doses cumulées plus faibles de mitoxantrone, indépendamment de la présence éventuelle de facteurs de risque cardiaque.

Compte tenu du risque potentiel d'effets cardiaques chez les patients ayant reçu un traitement antérieur par daunorubicine ou doxorubicine, il convient de déterminer le rapport risques/bénéfices du traitement par la mitoxantrone chez ces patients avant de commencer le traitement.

Une insuffisance cardiaque congestive aiguë peut occasionnellement se produire chez les patients traités par la mitoxantrone pour une leucémie aiguë myéloblastique.

Ce problème a également été rapporté chez des patients atteints de sclérose en plaques traités par la mitoxantrone. Des modifications cardiaques fonctionnelles peuvent se produire chez les patients atteints de la sclérose en plaques traités par la mitoxantrone. L'évaluation de la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) par échocardiogramme ou par MUGA est recommandée avant l'administration de la dose initiale de mitoxantrone et avant chaque dose chez les patients atteints de la sclérose en plaques, et une fois par an pendant une période pouvant aller jusqu'à 5 ans après la fin du traitement. Une cardiotoxicité peut survenir à n'importe quel moment au cours du traitement par la mitoxantrone, et ce risque augmente avec les doses cumulées. Une toxicité cardiaque peut se produire à des doses cumulées plus faibles de mitoxantrone, indépendamment de la présence éventuelle de facteurs de risque cardiaque. Normalement, les patients souffrant de sclérose en plaques ne doivent pas recevoir de dose cumulée sur la vie entière qui soit supérieure à 72 mg/m². La mitoxantrone ne doit normalement pas être administrée aux patients atteints de sclérose en plaques, qui présentent soit une FEVG de < 50 % soit une diminution cliniquement significative de la FEVG.

Suppression médullaire

Le traitement par la mitoxantrone doit s'accompagner d'une surveillance attentive et fréquente des paramètres hématologiques et biochimiques, ainsi que d'une observation fréquente du patient. Une numération sanguine complète, incluant les plaquettes, doit être obtenue avant l'administration de la dose initiale de mitoxantrone, 10 jours après l'administration et avant chaque perfusion consécutive, et en cas d'apparition de signes et symptômes d'une infection. Les patients doivent être informés à propos des risques, symptômes et signes d'une leucémie aiguë et doivent être encouragés à consulter un médecin en cas d'apparition de ces symptômes, même après que la période de cinq ans se soit écoulée.

La myélosuppression peut être plus sévère et prolongée chez les patients en mauvais état général, ou ayant reçu précédemment une chimiothérapie et/ou une radiothérapie.

À l'exception du traitement de la leucémie aiguë myéloblastique, la mitoxantrone ne doit généralement pas être administrée aux patients ayant initialement un nombre de neutrophiles inférieur à 1500 cellules/mm3. Il est recommandé d'effectuer fréquemment des numérations globulaires du sang périphérique chez tous les patients recevant la mitoxantrone, de manière à déceler la survenue éventuelle d'une dépression médullaire, essentiellement une neutropénie, qui pourrait être sévère et entraîner une infection.

Lorsque la mitoxantrone est utilisée à doses élevées (> 14 mg/m²/jour pendant 3 jours) tel qu'indiqué pour le traitement de la leucémie, une myélosuppression sévère se produit.

Il conviendra de veiller en particulier à la récupération complète des paramètres hématologiques avant d'instaurer le traitement de consolidation (si celui-ci est utilisé) et de surveiller attentivement les patients pendant cette phase du traitement. La mitoxantrone peut provoquer une myélosuppression, quelle que soit la dose administrée.

Leucémie aiguë myéloblastique secondaire et syndrome myélodysplasique

Les inhibiteurs de la topoisomérase II, dont la mitoxantrone, utilisés en monothérapie ou en particulier de façon concomitante à d'autres agents anticancéreux et/ou à une radiothérapie, ont été associés à l'apparition d'une leucémie aiguë myéloblastique ou d'un syndrome myélodysplasique. Compte tenu du risque d'apparition de malignités secondaires, il convient de déterminer le rapport bénéfices/risque du traitement par la mitoxantrone avant d'instaurer le traitement.

Utilisation après d'autres traitements spécifiques de la SEP

La sécurité d'emploi et l'efficacité de la mitoxantrone n'ont pas été étudiées après un traitement par natalizumab, fingolimod, alemtuzumab, diméthyl fumarate ou tériflunomide.

Cancer du sein non métastatique

En l'absence de données de sécurité suffisantes dans le traitement adjuvant du cancer du sein, et compte tenu du risque accru de leucémie, la mitoxantrone doit uniquement être utilisée pour le cancer du sein métastatique.

Infections

Les patients qui reçoivent des agents immunosuppresseurs tels que la mitoxantrone présentent une diminution de la réponse immunitaire aux infections. Les infections systémiques doivent être traitées de façon concomitante au traitement par la mitoxantrone, ou juste avant d'instaurer celui-ci.

Vaccination

L'immunisation avec des vaccins vivants (par ex. vaccination contre la fièvre jaune) augmente le risque d'infection et d'autres effets indésirables tels que vaccine progressive, chez les patients présentant une immunocompétence réduite, par exemple, pendant le traitement par la mitoxantrone. L'administration de vaccins à virus vivants est par conséquent contre-indiquée pendant le traitement. Il est conseillé d'utiliser les virus vivants avec prudence après l'arrêt de la chimiothérapie, et de respecter une période d'au moins 3 mois après l'administration de la dernière dose de chimiothérapie avant de procéder à la vaccination .

Contraception chez les hommes et chez les femmes

La mitoxantrone est génotoxique et est considérée comme un tératogène potentiel pour l'être humain. Il convient donc d'avertir les hommes sous traitement de ne pas concevoir un enfant et d'utiliser un moyen de contraception pendant le traitement et pendant au moins 6 mois après l'arrêt du traitement. Les femmes en âge de procréer doivent présenter un test de grossesse négatif avant de recevoir chaque dose, et utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement et pendant au moins 4 mois après l'arrêt du traitement.

Allaitement

La mitoxantrone a été détectée dans le lait maternel jusqu'à un mois après l'administration de la dernière dose. Étant donné le risque d'effets indésirables graves dus à la mitoxantrone chez le nourrisson, l'allaitement est contre-indiqué et doit être interrompu avant de commencer le traitement.

Fertilité

Les femmes en âge de procréer doivent être averties à propos du risque accru d'aménorrhée passagère ou persistante .

Mutagénicité et carcinogénicité

La mitoxantrone s'est révélée mutagène dans des systèmes de test in vitro bactériens et mammifères, ainsi qu'in vivo chez le rat. La substance active était carcinogène chez des animaux de laboratoire à des doses inférieures à la dose clinique proposée. Par conséquent, la mitoxantrone présente un potentiel carcinogène pour l'être humain.

Syndrome de lyse tumorale

Des cas de syndrome de lyse tumorale ont été rapportés avec l'utilisation de la mitoxantrone. Il convient de surveiller les taux d'acide urique, d'électrolytes et d'urée.

Coloration de l'urine et des autres tissus

La mitoxantrone peut conférer une coloration bleu-vert à l'urine 24 heures après l'administration, et les patients doivent être informés que ceci peut se produire pendant le traitement. Une coloration bleutée de la sclérotique, de la peau et des ongles peut aussi survenir.






Analogues du médicament MITOXANTRONE qui a la même composition

Analogues en Russie

  • концентрат д/пригот. р-ра д/инфузий:

    2 мг/мл

  • концентрат д/пригот. р-ра д/в/в и внутриплеврального введ.:

    2 мг/мл

  • р-р д/инъекц.:

    2 мг/мл

  • концентрат д/пригот. р-ра д/в/в и внутриплеврального введ.:

    2 мг/мл

Analogues en France

  • solution à diluer pour perfusion:

    2 mg

  • solution à diluer pour perfusion:

    10 mg, 2 mg, 2,00 mg, 20 mg, 25 mg

  • solution à diluer pour perfusion:

    10 mg, 20 mg, 25 mg