Résumé des caractéristiques du médicament - NEOSTIGMINE

Langue

- Français

NEOSTIGMINE

NEOSTIGMINE - Effet inhibiteur des cholinestérases, la néostigmine prolonge et augmente les effets muscariniques et nicotiniques de l'acétylcholine : augmente l'intensité et le rythme des contractions des fibres musculaires lisses (action péristaltigène) ; normalise la force des contractions des muscles striés (action antimyasthénique) en favorisant la transmission de l'influx nerveux ; antagonise le bloc neuromusculaire des curares non dépolarisants.

Le médicament NEOSTIGMINE appartient au groupe appelés Anticholinesterasiques

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N07AA01

Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

LABORATOIRE RENAUDIN (FRANCE) - Neostigmine solution injectable 5 mg , 2013-02-27


Neostigmine RENAUDIN 5 mg/5 ml

solution injectable 5 mg

LABORATOIRE RENAUDIN (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution injectable : 5 mg

Dosage

Posologie et mode d'administration
Myasthénie
Injection sous cutanée ou intramusculaire.
1 mg à 2,5 mg par jour, réparties en 4 à 6 administrations.
Population pédiatrique
0,04 mg/kg/injection.
Test à la néostigmine
0,5 à 1 mg par voie intramusculaire ou intraveineuse, associé éventuellement à une injection de 0,25 mg de sulfate d'atropine (pour limiter une possible crise cholinergique).
Lorsque l'amélioration du syndrome myasthénique est obtenue, elle débute dans les 15 minutes après l'injection (réduction du ptosis, disparition progressive de la diplopie).
Population pédiatrique
0,05 mg/kg par voie intramusculaire ou intraveineuse, associé éventuellement à une injection de sulfate d'atropine (pour limiter une possible crise cholinergique).
Décurarisation post-opératoire (après curarisation par curares non dépolarisant)
Pour antagoniser l'action d'un curare non-dépolarisant, il est recommandé d'attendre la réapparition de quatre réponses au train de quatre appliquée sur le nerf ulnaire.
Le calcul de la dose se fera sur le poids idéal théorique.
Il existe un effet plafond, et des doses supérieures peuvent induire une faiblesse musculaire des muscles des voies aériennes supérieures pouvant se traduire notamment par une apnée.
L'administration simultanée de sulfate d'atropine à une posologie égale à la moitié de celle de la néostigmine, ou de glycopyrrolate à une posologie égale au quart de celle de la néostigmine est recommandée. Une surveillance attentive de l'état ventilatoire devra être poursuivie.
0,04 à 0,05 mg/kg en injection intraveineuse, sans dépasser 0,06 mg/kg.
Population pédiatrique
0,03 mg/kg en injection intraveineuse.

Indications

Myasthénie.

Test à la néostigmine pour le diagnostic de la myasthénie.

Décurarisation post-opératoire (après curarisation par curares non dépolarisant).

Pharmacodynamique

Effet inhibiteur des cholinestérases, la néostigmine prolonge et augmente les effets muscariniques et nicotiniques de l'acétylcholine :

augmente l'intensité et le rythme des contractions des fibres musculaires lisses (action péristaltigène) ;

normalise la force des contractions des muscles striés (action antimyasthénique) en favorisant la transmission de l'influx nerveux ;

antagonise le bloc neuromusculaire des curares non dépolarisants.

Pharmacocinétique

En administration IV, la demi-vie est d'environ 1 heure.

Le métabolisme est principalement hépatique (glycuroconjugaison).

L'élimination est essentiellement rénale.

Effets indésirables

La néostigmine peut avoir des effets indésirables fonctionnels sur le système nerveux autonome liés à une augmentation de l'activité pharmacologique cholinergique. Les effets peuvent être muscariniques ou nicotiniques et s'observent plus particulièrement chez les sujets vagotoniques.

Les effets indésirables suivants ont été observés :

Affections cardiaques

Fréquence indéterminée : Arhythmies (incluant bradycardie, tachycardie, blocs auriculo-ventriculaires, les lipothymies), syncope et hypotension.

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée : Réactions anaphylactiques.

Affections oculaires

Fréquence indéterminée : Myosis, augmentation de la sécrétion lacrymale.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence indéterminée : Augmentation de la sécrétion bronchique, bronchospasmes.

Affections gastro-intestinales

Fréquence indéterminée : Nausées, vomissement, augmentation de la salivation, flatulence, diarrhée, crampes abdominales et augmentation du péristaltisme.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquence indéterminée : Hyperhidrose, éruption maculopapuleuse, urticaire.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquence indéterminée : Crampes musculaires, asthénie musculaire, fasciculation et soubresauts musculaires.

Les effets cholinergiques cèdent en réduisant la posologie de néostigmine ou en injectant par voie sous-cutanée ou intramusculaire 0,25 mg de sulfate d'atropine, à renouveler si nécessaire.

Contre-indications

Asthme.

Maladie de Parkinson.

Obstruction mécanique des voies digestives et urinaires.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Il n'y a pas de données fiables de tératogenèse chez l'animal.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de la néostigmine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.

En conséquence, en raison de l'absence d'alternatives thérapeutiques, l'utilisation de la néostigmine ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.

Allaitement

Il n'y a pas de données concernant le passage de la néostigmine dans le lait maternel.

Il est vraisemblable que ce passage est faible compte tenu de sa structure (ammonium quaternaire ionisé) et par analogie avec la pyridostigmine.

Par mesure de précaution, il est préférable de suspendre l'allaitement en cas d'utilisation ponctuelle de néostigmine.

En cas de myasthénie maternelle, l'allaitement est contre-indiqué en raison du passage dans le lait des anticorps anti-récepteurs cholinergiques.

Surdosage

Symptomatologie : sueurs, nausées, vomissements, hypersalivation, bradycardie, réactions syncopales, myosis, crampes musculaires, diarrhée, fasciculations et soubresauts musculaires.

Dans les cas particulièrement sévères, il peut se produire une importante fatigabilité musculaire qui, touchant les muscles respiratoires, peut déclencher une apnée et entraîner une anoxie cérébrale.

Le diagnostic de "crise cholinergique" par surdosage en néostigmine nécessite l'arrêt immédiat de tout médicament anticholinestérasique, l'utilisation du sulfate d'atropine à raison de 0,5 mg, par voie intraveineuse, renouvelable par voie sous-cutanée ou intramusculaire 20 minutes après celle-ci et impose le transfert en centre spécialisé pour une éventuelle assistance respiratoire.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations déconseillées

+ Fingolimod

Potentialisation des effets bradycardisants pouvant avoir des conséquences fatales. Surveillance clinique et ECG pendant les 24 heures suivant la première dose.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque

Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.

+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.

Associations à prendre en compte

+ Médicaments atropiniques (imipraminiques, neuroleptiques phénothiaziniques, antispasmodiques, certains antihistaminiques H1…)

Outre la possible diminution de l'effet thérapeutique des médicaments atropiniques, l'interruption brutale du traitement atropinique expose au risque de dévoiler alors les effets muscariniques du parasympathomimétique avec symptomatologie de type « crise cholinergique », pouvant se manifester notamment par des convulsions.

+ Autres médicaments anticholinestérasiques (donnés dans la maladie d'Alzheimer)

Risque d'addition des effets indésirables de type cholinergique, notamment digestifs.

+ Pilocarpine

Risque d'addition des effets indésirables cholinergiques, notamment digestifs et risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).

+ Suxaméthonium

Risque d'allongement du bloc moteur, majoré en cas de déficit partiel en pseudocholinestérase.

+ Autres bradycardisants

Risque de bradycardie excessive (addition des effets).

Mises en garde et précautions

Mises en garde spéciales

L'utilisation de fortes doses de néostigmine expose au risque de blocage neuromusculaire paradoxal.

Précautions d'emploi

L'effet dépresseur respiratoire des dérivés de la morphine et des barbituriques peut être renforcé par le métilsulfate de néostigmine.

L'utilisation de néostigmine impose l'élimination préalable de toute cause physicochimique ou biochimique d'altération de la contraction musculaire.

Utiliser la néostigmine avec précaution en cas de :

bronchite asthmatiforme,

hypotension, bradycardie, arythmie, troubles de la conduction, traitement par des médicaments bradycardisants ou ralentissant la conduction cardiaque,

traitement par les β-bloquants (quelques cas de bradycardie extrême ont été rapportés après administration de néostigmine associée à de l'atropine).






Analogues du médicament NEOSTIGMINE qui a la même composition

Analogues en Russie

Прозерин
  • р-р д/инъекц.:

    0.5 мг/мл

  • таб.:

    15 мг

  • р-р д/в/в и п/к введ.:

    0.5 мг/мл

Analogues en France

  • solution injectable:

    5 mg

  • solution injectable:

    0,5 mg