OFLOCET - Son activité est fortement bactéricide par inhibition de l'ADN-gyrase bactérienne empêchant la synthèse de l'ADN chromosomique bactérien.
Le médicament OFLOCET appartient au groupe appelés Antibactériens locaux à usage otique
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - S02AA Anti-infectieux
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE) - Oflocet solution 1,5 mg , 1995-11-21
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE) - Oflocet comprimé pelliculé 200 mg , 1986-07-30
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE) - Oflocet solution pour perfusion 200 mg , 1988-07-27
Oflocet 1,5 mg/0,5 ml
solution 200 mg
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)
Oflocet 200 mg
comprimé pelliculé 200 mg
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)
Oflocet 200 mg/40 ml
solution pour perfusion 200 mg
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)
Indication | Posologie quotidienne (selon la gravité) | Durée du traitement (selon la gravité) |
Cystite compliquée | 200 mg deux fois par jour (peut être augmenté jusqu'à 400 mg, deux fois par jour) | 7-21 jours |
Pyélonéphrite | 200 mg deux fois par jour (peut être augmentée à 400 mg deux fois par jour) | 7-10 jours (peut être étendue à 14 jours) |
Prostatite aigue | 200 mg deux fois par jour (peut être augmentée à 400 mg deux fois par jour) | 2- 4 semaines* |
Prostatite chronique | 200 mg deux fois par jour (peut être augmentée à 400 mg deux fois par jour) | 4-8 semaines |
Orchi-épididymite | 200 mg deux fois par jour (peut être augmenté jusqu'à 400 mg, deux fois par jour) | 14 jours |
Pathologie inflammatoire pelvienne | 400 mg deux fois par jour | 14 jours |
Cystite non compliquée | 200 mg deux fois par jour ou 400 mg une fois par jour (Voir MONOFLOCET). | 3 jours 1 jour |
Urétrite non gonococcique | 300 mg deux fois par jour | 7 jours |
Urétrite à Neisseria gonorrhoeae | 400 mg en dose unique | 1 jour |
OFLOCET 200 mg, comprimé pelliculé sécable est indiqué dans le traitement des infections bactériennes suivantes . Une attention particulière doit être portée aux informations disponibles sur la résistance bactérienne à l'ofloxacine avant d'initier le traitement.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
Chez l'adulte
Pyélonéphrite et infections compliquées des voies urinaires.
Prostatite, orchi-épididymite.
Pathologie inflammatoire pelvienne en association avec d'autres traitements.
Pour les infections mentionnées ci-dessous, Oflocet ne peut être utilisé que lorsque les antibiotiques recommandés dans les traitements initiaux de ces infections, sont jugés inappropriés :
Cystite non compliquée.
Urétrite.
Dans les infections suivantes à germes sensibles, l'ofloxacine peut être utilisé en alternatives aux autres traitements anti-infectieux habituellement utilisés :
infections ostéoarticulaires,
exacerbation aiguë des bronchites chronqiues, pneumonie communautaire acquise,
sinusite aigue,
peau et tissus mous.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
Situations particulières
Traitement prophylactique post-exposition et traitement curatif de la maladie du charbon.
Au cours du traitement d'infections à Pseudomonas aeruginosa et à Staphylococcus aureus, l'émergence de mutants résistants a été décrite et peut justifier l'association d'un autre antibiotique. Une surveillance microbiologique à la recherche d'une telle résistance doit être envisagée en particulier en cas de suspicion d'échec.
L'emploi d'ofloxacine dans les infections graves, notamment bactériémiques à Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter, est déconseillé.
Son activité est fortement bactéricide par inhibition de l'ADN-gyrase bactérienne empêchant la synthèse de l'ADN chromosomique bactérien.
Concentrations critiques
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire, et ces dernières, des résistantes.
Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) critiques établies par l'European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) sont présentées ci-dessous.
Concentrations critiques établies par l'EUCAST pour l'ofloxacine (2012.01.01, v.2.0) | ||
Organismes | Sensible (S) (mg/l) | Résistant (R) (mg/l) |
Enterobacteriaceae | ≤ 0.5 | > 1 |
Staphylococcus spp. | ≤ 1 | > 1 |
Streptococcus pneumoniae | ≤ 0.12 | > 4 |
Haemophilus influenzae | ≤ 0.5 | > 0.5 |
Moraxella catarrhalis | ≤ 0.5 | > 0.5 |
Neisseria gonorrhoeae | ≤ 0.12 | > 0.25 |
Concentrations critiques non liées à l'espèce* | ≤ 0.5 | > 1 |
* Les concentrations critiques non liées aux espèces ont été déterminées principalement sur la base des données PK/PD et sont indépendantes de la distribution des CMI despèces spécifiques. Elles s'appliquent uniquement aux espèces pour lesquelles aucune concentration critique propre à l'espèce n'a été définie et non à celles pour lesquelles un test de sensibilité n'est pas recommandé. |
Les fluoroquinolones ont une activité bactéricide concentration-dépendante avec un effet post-antibiotique modéré. Pour cette classe d'antibiotiques, le rapport entre l'aire sous la courbe (AUC), et la concentration minimale inhibitrice (CMI) ou le rapport entre la concentration sérique maximale (Cmax) et la CMI est prédictif du succès clinique.
La prévalence de la résistance peut varier en fonction de la localisation géographique et de la période pour certaines espèces. Il est utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de la prévalence de la résistance locale.
La résistance à l'ofloxacine s'acquiert par étapes successives par mutations des sites cibles des deux types de topoisomérases de type II, l'ADN gyrase et la topoisomérase IV. D'autres mécanismes de résistance tels que des mécanismes membranaire (fréquents chez Pseudomonas aeruginosa) et des mécanismes d'efflux peuvent également affecter la sensibilité à l'ofloxacine.
Classification des espèces en fonction de la sensibilité à l'ofloxacine
CLASSE |
ESPÈCES HABITUELLEMENT SENSIBLES |
*incluant des espèces ayant une sensibilité intermédiaire |
Bacillus anthracis |
Bordetella pertussis |
Campylobacter |
Chlamydia |
Chlamydophila pneumoniae |
Corynebacteria |
Enterobacter |
Haemophilus influenzae |
Legionella pneumophila |
Moraxella catarrhalis |
Morganella morganii |
Mycoplasma hominis |
Mycoplasma pneumoniae |
Proteus vulgaris |
Salmonella |
Shigella |
Streptococci |
Ureaplasma urealyticum |
Yersinia |
ESPECES INCONSTAMMENT SENSIBLES |
Inconstantly susceptible microorganisms (possibility of acquired resistance) : |
Citrobacter freundii |
Escherichia coli |
Klebsiella oxytoca |
Klebsiella pneumoniae |
Neisseria gonorrhoeae |
Proteus mirabilis |
Pseudomonas aeruginosa |
Serratia |
Staphylococci coagulase negative |
Staphylococcus aureus (methicillin-sensitive) |
Streptococcus pneumonia |
ESPECES NATURELLEMENT RESISTANTES |
Acinetobacter baumannii |
Bacteroides spp. |
Clostridium difficile |
Enterococci |
Listeria monocytogenes |
Staphylococci methi-R |
Nocardia |
Chez le sujet aux fonctions rénales normales
Absorption
Après administration orale d'ofloxacine chez le sujet à jeun, l'absorption est importante et rapide, le pic sérique apparaissant au bout d'une heure en moyenne.
Distribution
La concentration sérique maximale, après une prise unique de 200 mg est comprise entre 2,5 et 3 µg/ml en moyenne.
La demi-vie sérique d'élimination est de 6 à 7 heures. Cette élimination est linéaire. Le volume de distribution apparent est de 120 litres.
Après administrations répétées, la concentration sérique n'est pas notablement augmentée (facteur multiplicatif de l'ordre de 1,5).
Les concentrations d'ofloxacine dans l'urine et au site de l'infection urinaire dépassent de 5 à 100 fois celles mesurées dans le sérum.
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible, environ 10 %.Le volume apparent de distribution est élevé: environ 1,5 l/kg.
L'ofloxacine présente une forte affinité tissulaire, les taux dans les tissus étant supérieurs aux concentrations sériques notamment au niveau du parenchyme pulmonaire, des glandes salivaires, de la muqueuse oropharyngée, de la peau, du muscle, de l'os, de la prostate, des ganglions, des tissus de la sphère gynécologique, ainsi que dans la salive et le mucus bronchique.
Biotransformation
La biotransformation est très faible (moins de 5 % de métabolites retrouvés dans les urines).
Elimination
L'excrétion est essentiellement rénale (80 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines sous forme inchangée).
Chez le sujet âgé
Après une prise unique de 200 mg ou 400 mg, la demi-vie est allongée sans modification importante de la concentration sérique maximale.
Chez le sujet insuffisant rénal
La demi-vie est allongée et les clairances totale et rénale sont diminuées en fonction du degré de l'atteinte rénale.
Chez le sujet aux fonctions rénales normales
Distribution
La demi-vie d'élimination est d'environ 5 heures.
Les concentrations plasmatiques maximales (en fin de perfusion) et minimales (à la 12ème heure) à l'état d'équilibre après 200 mg en perfusion de 30 minutes, sont respectivement de 5 à 6 mg/l et de 0,3 à 0,5 mg/l.
A raison de deux administrations quotidiennes, l'état d'équilibre est atteint après la 3ème perfusion.
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible, environ 10 %.
Le volume apparent de distribution est élevé: environ 1,5 l/kg.
L'ofloxacine présente une forte affinité tissulaire, les taux dans les tissus étant supérieurs aux concentrations sériques notamment au niveau du parenchyme pulmonaire, des glandes salivaires, de la muqueuse oropharyngée, de la peau, du muscle, de l'os, du parenchyme rénal, de la prostate, des ganglions, des tissus de la sphère gynécologique, ainsi que dans la salive et le mucus bronchique.
Dans le LCR et l'il, les concentrations sont égales respectivement à 50 % et à 30 % des concentrations sériques.
Elimination
La biostransformation est très faible (moins de 5 % de métabolites retrouvés dans les urines).
L'excrétion est essentiellement rénale (80 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines sous forme inchangée).
Chez le sujet âgé:
Après une prise unique de 200 mg, la demi-vie est allongée sans modification importante de la concentration sérique maximale.
Chez le sujet insuffisant rénal:
La demi-vie est allongée et les clairances totale et rénale sont diminuées en fonction du degré de l'atteinte rénale.
Rares cas d'otalgies et de réactions d'hypersensibilité.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé :
chez les patients ayant une hypersensibilité à l'ofloxacine, à d'autres quinolones ou à l'un des composants de ce médicament ,
chez les patients épileptiques,
chez les patients avec antécédents de tendinopathie liée à l'administration de quinolones,
chez les enfants ou adolescents en période de croissance*,
chez les femmes enceintes ou qui allaitent*.
*à partir des données observées en expérimentation animale, un risque d'atteinte du cartilage chez des êtres en croissance ne peut pas être complètement exclu.
Grossesse
Sur la base de données limitées chez l'Homme, l'utilisation des fluoroquinolones au cours du premier trimestre de la grossesse n'a pas été associée à une augmentation des risques de malformations majeures ou d'autres effets indésirables sur l'issue de la grossesse. Les études chez l'animal ont montré des lésions du cartilage articulaire chez les animaux immatures, mais pas d'effet tératogène. Par conséquent, l'ofloxacine ne doit pas être utilisée au cours de la grossesse .
Des atteintes articulaires ont été décrites chez des enfants traités par des quinolones, mais à ce jour, aucun cas d'arthropathie secondaire à une exposition in utero n'est rapporté.
Allaitement
L'ofloxacine est excrétée dans le lait maternel en petites quantités. A cause du risque d'arthropathie et d'autres toxicités graves chez l'enfant allaité, l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement avec l'ofloxacine .
L'analyse du recueil des cas de surdosage chez l'homme montre que le plus souvent il s'agit de patients âgés et que la cause de surdosage est dans 1/3 des cas, l'absence d'adaptation de la dose à la fonction rénale.
Les signes les plus fréquents observés suite à un surdosage d'ofloxacine sont des symptômes du système nerveux central tels qu'une confusion, des sensations vertigineuses, des troubles de la conscience et des crises convulsives, des allongements de l'intervalle QT ainsi que des réactions gastro-intestinales telles que des nausées et des érosions de la muqueuse gastrique.
Des effets sur le SNC incluant état confusionnel, convulsion, hallucination, et tremblement ont été rapportés depuis la commercialisation du médicament.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique doit être mis en place.
Des anti-acides peuvent être utilisés pour protéger la muqueuse gastrique.
Il est utile de connaître la fonction rénale (créatininémie) pour juger des possibilités d'élimination du produit. Il est recommandé d'éviter un surmenage musculo-tendineux pendant les jours suivants et de reprendre ensuite progressivement l'activité physique habituelle. Une fraction de l'ofloxacine peut être éliminée du corps par hémodialyse. La dialyse péritonéale et la dialyse péritonéale continue ambulatoire, ne sont pas efficaces pour éliminer l'ofloxacine. Il n'existe pas d'antidote spécifique.
Un suivi électrocardiographique (ECG) doit être effectué en raison de la possibilité d'allongement de l'intervalle QT.
Une surveillance clinique neurologique doit être effectuée.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
Antiacides, sucralfate, cations métalliques
Des antiacides contenant l'aluminium (dont le sucralfate) et les hydroxydes de magnésium, le phosphate d'aluminium, le zinc, le fer, sont responsables de la réduction de l'absorption des comprimés d'ofloxacine.
L'ofloxacine doit être administrée dans un délai approximativement de 2 heures des antiacides.
Théophylline, fenbufène ou anti-inflammatoires non stéroïdiens comparables
Aucune interaction pharmacocinétique n'a été retrouvée entre l'ofloxacine et la théophylline au cours d'une étude clinique. Cependant une diminution prononcée du seuil épileptogène peut survenir lorsque les quinolones sont administrées simultanément à la théophyllline, des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou à d'autres médicaments abaissant le seuil épileptogène.
Médicaments connus pour allonger l'intervalle QT
Comme avec d'autres fluoroquinolones, l'ofloxacine doit être utilisée avec prudence chez des patients recevant des médicaments connus pour allonger l'intervalle QT (par exemple, les anti-arythmiques de classe IA et III, les antidépresseurs tricycliques, les macrolides, les antipsychotiques)
Antivitamines K
Une augmentation des tests de la coagulation (PT/INR) et/ou des saignements pouvant être sévères, ont été rapportés chez les patients traités par ofloxacine en association avec les AVK (par exemple warfarine).
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par la fluoroquinolone et après son arrêt.
Glibenclamide
L'ofloxacine peut provoquer une légère augmentation des concentrations sériques de glibenclamide si celui-ci est administré de façon concomitante. Il est par conséquent recommandé que les patients traités simultanément par ofloxacine fassent l'objet d'une surveillance particulièrement étroite.
Probénécide, cimétidine, furosémide ou méthotrexate
Le probénécide abaisse la clairance totale de l'ofloxacine de 24% et augmente l'Aire Sous la Courbe de 16%. Le mécanisme invoqué est une compétition ou une inhibition pour le transport actif dans le cadre de l'excrétion tubulaire rénale.
La prudence est recommandée lorsque l'ofloxacine est administrée simultanément à d'autres médicaments qui affectent la sécrétion tubulaire rénale (notamment probénécide, cimétidine, furosémide ou méthotrexate), en particulier en cas de traitement à forte dose.
Strontium
Diminution de l'absorption digestive du strontium.
Prendre le strontium à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
Associations à prendre en compte
Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant une corticothérapie prolongée.
Mycophénolate mofétil
Diminution des concentrations de l'acide mycophénolique d'environ un tiers, avec risque potentiel de baisse d'efficacité.
Problème particulier du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
Risque de résistance
La prévalence des résistances acquises peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale ; un diagnostic microbiologique avec isolement du pathogène et preuve de sa sensibilité doit être recherché, surtout pour le traitement d'infections sévères ou en cas d'insuffisance de réponse au traitement.
Infections dues aux streptocoques et au pneumocoque
Compte tenu du niveau de sensibilité des streptocoques et du pneumocoque à l'ofloxacine, l'ofloxacine n'est pas le traitement de première intention des infections dues aux streptocoques et au pneumocoque.
Infections à Escherichia coli
La résistance de Escherichia coli aux fluoroquinolones (agent pathogène le plus fréquemment responsable des infections du tractus urinaire) varie au sein de l'Union Européenne. Les prescripteurs doivent prendre en considération la prévalence locale de la résistance de Escherichia coli aux fluoroquinolones.
Les Staphylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM) possèdent souvent une co-résistance aux fluoroquinolones, dont l'ofloxacine. En conséquence, l'ofloxacine est déconseillée dans le traitement des infections à SARM connues ou suspectées à moins que les résultats bactériologiques n'aient confirmé la sensibilité de la bactérie à l'ofloxacine (et que les antibiotiques habituellement recommandés dans le traitement des infections à SARM soient jugés inappropriés).
Infections ostéoarticulaires
Pour les infections ostéoarticualires, il faut considérer la nécessité d'un traitement en association avec d'autres antibiotiques.
Infections à Neisseria gonorrhoeae
En raison de la résistance accrue à Neisseria gonorrhoeae, l'ofloxacine ne doit pas être utilisée en traitement empirique en cas de suspicion d'infection gonococcique (infection uréthrale gonococcique, maladie inflammatoire pelvienne et orchi-épididymite), sans que le pathogène n'ait été identifié et confirmé comme sensible à l'ofloxacine.
Si aucune amélioration clinique n'est obtenue après 3 jours de traitement, il faut reconsidérer le choix du traitement.
Maladie inflammatoire pelvienne
Pour les maladies inflammatoires pelviennes, l'ofloxacine ne doit être envisagée que en association avec une couverture anaérobie.
Chez l'enfant et l'adolescent
L'ofloxacine ne doit pas être utilisée chez l'enfant et l'adolescent jusqu'à la fin de la période de croissance en raison d'une toxicité articulaire: arthropathies sévères touchant électivement les grosses articulations . Toutefois, exceptionnellement, après documentation microbiologique et après en avoir examiné le rapport bénéfice-risque, la prescription d'ofloxacine peut être envisagée chez l'enfant à partir de l'âge de 6 ans (cette barrière d'âge est due à la forme pharmaceutique, considérant que toute prise de comprimé est déconseillée chez l'enfant âgé de moins de 6 ans car elle peut entraîner une fausse route) et chez l'adolescent, pour le traitement exceptionnel de certaines infections sévères en échec de traitement conventionnel pour lesquelles les résultats des examens bactériologiques peuvent justifier l'utilisation d'ofloxacine.
Réactions bulleuses graves
Des cas de réactions cutanées bulleuses graves telles que syndrome de Steven-Johnson ou syndrome de Lyell ont été rapportées avec l'ofloxacine . Les patients doivent être informés de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin avant de continuer le traitement si des réactions surviennent au niveau de la peau et/ou des muqueuses.
Hypersensibilité
Des réactions d'hypersensibilité et d'allergie ont été rapportées avec les fluoroquinolones après la première administration. Des réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes peuvent mettre en jeu le pronostic vital même dès la première prise. Dans ces cas, l'ofloxacine doit être interrompue et un traitement adapté (par exemple traitement du choc) doit être mis en place.
Diarrhée associée à Clostridium difficile
Une diarrhée, particulièrement si elle est sévère, persistante et/ou hémorragique, survenant pendant ou jusqu'à 10 semaines après un traitement par ofloxacine, peut être le signe d'une colite associée à Clostridium difficile (DACD). La sévérité de la DACD peut varier d'une forme légère jusqu'à la mise en jeu du pronostic vital ; la forme la plus sévère étant la colite pseudomembraneuse .
Par conséquent, il est important d'envisager ce diagnostic chez les patients qui développent une diarrhée grave pendant ou après le traitement par ofloxacine. Si une DACD est suspectée ou confirmée, l'ofloxacine doit être arrêtée immédiatement et un traitement approprié doit être instauré sans retard. Les médicaments inhibant le péristaltisme sont contre-indiqués chez les patients qui développent une diarrhée sévère.
Patients prédisposés aux convulsions
Les quinolones peuvent abaisser le seuil épileptogène et déclencher des crises convulsives. L'ofloxacine est contre-indiquée chez les patients ayant des antécédents d'épilepsie .
Comme avec d'autres quinolones, l'ofloxacine doit être utilisée avec grande prudence chez les patients prédisposés aux crises convulsives.
Ces patients peuvent présenter des lésions pré-existantes du système nerveux central, et recevoir un traitement concomitant par le fenbufène, des anti-inflammatoires non stéroïdiens comparables ou des médicaments abaissant le seuil épileptogène comme la théophylline .
En cas de crises convulsives, le traitement par ofloxacine doit être interrompu.
Tendinites
Les tendinites, rarement observées avec les quinolones, peuvent parfois conduire à une rupture touchant plus particulièrement le tendon d'Achille. Une tendinite et une rupture du tendon, parfois bilatérales, peuvent survenir dans les premières 48 heures suivant le début du traitement par ofloxacine et ont été rapportées jusqu'à plusieurs mois après son arrêt. Les patients âgés sont plus sujets aux tendinites et les patients sous fluoroquinolones ont un risque de rupture du tendon potentiellement accru en cas de coadministration avec les corticostéroides. La dose journalière doit être adaptée chez le sujet âgé en fonction de la clairance de la créatinine . Par ailleurs, les patients transplantés présentant un risque accru de tendinite, la prudence est recommandée lorsque les fluoroquinolones sont utilisées dans cette population. Une surveillance étroite de ces patients est donc nécessaire si l'ofloxacine leur est prescrit.
Tout patient doit consulter son médecin s'il présente des signes de tendinites. Si une tendinite est suspectée, le traitement par ofloxacine doit être arrêté immédiatement et un traitement approprié (par exemple immobilisation) doit être initié sur le tendon atteint .
Le risque de survenue d'une arthropathie est à surveiller, plus particulièrement chez l'enfant.
Concernant plus spécifiquement l'enfant, si des douleurs articulaires apparaissent au cours du traitement par l'ofloxacine, celui-ci doit être interrompu et l'articulation concernée mise au repos; un avis spécialisé sera requis.
Patients insuffisants rénaux
Du fait de l'excrétion essentiellement rénale de l'ofloxacine, la posologie doit être adaptée chez les sujets présentant une altération de la fonction rénale .
Patients avec antécédents de troubles psychotiques
Des réactions psychotiques ont été rapportées chez des patients prenant des fluoroquinolones dont l'ofloxacine. Dans certains cas, ces réactions ont évolué vers des idées suicidaires ou vers des attitudes de mise en danger du patient lui-même incluant des tentatives de suicide parfois après une seule dose d'ofloxacine . Dans les situations où un patient développe ces réactions, des mesures appropriées doivent être instituées.
L'ofloxacine doit être utilisée avec précaution chez les patients aux antécédents de troubles psychotiques ou chez les patients ayant des troubles psychiatriques.
Patients insuffisants hépatiques / avec des altérations graves du foie
L'ofloxacine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique car le traitement peut provoquer des lésions du foie. Des cas d'hépatites fulminantes pouvant conduire à une insuffisance hépatique (y compris à issue fatale) ont été rapportés avec l'ofloxacine. Les patients doivent être avisés d'arrêter le traitement et de contacter leur médecin si des signes et des symptômes de maladie hépatique apparaissent tels qu'une anorexie, un ictère, une coloration foncée des urines, un prurit ou un abdomen douloureux à la palpation .
Patients traités par antivitamine K
Compte tenu de l'augmentation éventuelle des résultats de tests de coagulation (Temps de Quick/INR) et/ou des saignements chez des patients traités par fluoroquinolone dont l'ofloxacine, en association avec des traitements antivitamine K (par exemple la warfarine), les tests de coagulation doivent être contrôlés lorsque ces médicaments sont administrés de façon concomitante à l'ofloxacine .
Myasthénie
Les fluoroquinolones, dont l'ofloxacine ont une activité de blocage neuromusculaire et peuvent exacerber la faiblesse musculaire chez les patients présentant une myasthénie. Au cours du suivi post-commercialisation, des effets indésirables graves incluant des décès et le recours à une assistance respiratoire ont été associés à la prise de fluoroquinolones chez des patients souffrant de myasthénie.
L'ofloxacine est déconseillée chez les patients ayant des antécédents connus de myasthénie.
Prévention de la photosensibilité
Des réactions de photosensibilité ont été rapportées avec l'ofloxacine . Les patients doivent éviter de s'exposer inutilement à une lumière solaire forte ou à des rayons ultraviolets artificiels (lampes à bronzer, solarium), durant le traitement et dans les 48 heures suivant l'arrêt du traitement, pour éviter la photosensibilisation.
Infections secondaires
Comme avec d'autres antibiotiques, l'utilisation d'ofloxacine, en particulier pendant une période prolongée, peut favoriser la croissance de souches non sensibles. Une évaluation répétée de l'état du patient est essentielle. Si une infection secondaire se développe pendant le traitement, des mesures appropriées doivent être prises.
Une émergence de résistance ou une sélection de souches résistantes est possible en particulier lors de traitements au long cours et/ou d'infections nosocomiales, notamment parmi les staphylocoques et les Pseudomonas.
Allongement de l'intervalle QT
La prudence est recommandée lors d'un traitement par fluoroquinolones, y compris l'ofloxacine, chez des patients présentant des facteurs de risques connus pour allonger l'intervalle QT tels que :
un syndrome du QT long congénital,
un traitement concomitant avec des médicaments connus pour allonger l'intervalle QT (par exemple, les anti-arythmiques de classe IA et III, les antidépresseurs tricycliques, les macrolides, les antipsychotiques),
un déséquilibre électrolytique non corrigé (par exemple, l'hypokaliémie, l'hypomagnésémie),
des manifestations cardiaques (telles qu'une insuffisance cardiaque, un infarctus du myocarde ou une bradycardie).
Les patients âgés et les femmes peuvent être plus sensibles aux traitements allongeant l'intervalle QTc. Par conséquent, la prudence est recommandée lors d'un traitement par fluoroquinolones, dont l'ofloxacine, dans ces populations .
Risque d'anévrisme aortique et dissection aortique
Les études épidémiologiques font état d'une augmentation du risque d'anévrisme aortique et de dissection aortique après la prise de fluoroquinolones, en particulier chez les personnes âgées.
Par conséquent, les fluoroquinolones ne doivent être utilisées qu'après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque et après avoir envisagé d'autres options thérapeutiques chez les patients ayant des antécédents familiaux de maladie anévrismale, ou chez les patients ayant reçu un diagnostic d'anévrisme aortique et/ou de dissection aortique préexistant, ou présentant d'autres facteurs de risque ou affections prédisposant à l'anévrisme aortique et à la dissection aortique (par exemple, le syndrome de Marfan, le syndrome vasculaire d'Ehlers-Danlos, l'artérite de Takayasu, l'artérite à cellules géantes (ou maladie de Horton), la maladie de Behçet, l'hypertension, une athérosclérose connue).
En cas de douleurs abdominales, thoraciques ou dorsales soudaines, il doit être recommandé aux patients de contacter immédiatement un service d'urgences médicales.
Dysglycémie
Comme avec toutes les quinolones, des troubles de la glycémie, incluant à la fois hypoglycémie et hyperglycémie, ont été rapportés, généralement chez des patients diabétiques recevant un traitement concomitant par un hypoglycémiant oral (par exemple glibenclamide) ou par insuline. Des cas de coma hypoglycémique ont été rapportés. Chez les patients diabétiques, une surveillance étroite de la glycémie est recommandée .
Neuropathies périphériques
Des neuropathies périphériques sensitives ou sensitivo-motrices, qui peuvent survenir rapidement, ont été rapportées chez des patients recevant des fluoroquinolones dont l'ofloxacine. Le traitement par ofloxacine doit être arrêté si le patient présente des symptômes de neuropathie afin de minimiser le risque possible d'une évolution irréversible .
Troubles de la vision
En cas de survenue de troubles de la vision ou de toute autre manifestation oculaire, un ophtalmologiste doit être consulté immédiatement .
Patients ayant un déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase
Les patients ayant un déficit enzymatique en glucose-6-phosphate déshydrogénase latent ou diagnostiqué, peuvent être prédisposés à des réactions d'hémolyse s'ils sont traités par quinolones. Par conséquent, si l'ofloxacine doit être utilisée chez ces patients, il convient de surveiller la survenue potentielle d'une hémolyse.
Patients avec des désordres héréditaires rares
Ce médicament contient du lactose. Les patients ayant des désordres héréditaires rares d'intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
Interférence avec les tests de laboratoire
La recherche d'opiacés ou de porphyrines dans les urines peut donner des résultats faussement positifs pendant le traitement par ofloxacine. Il peut être nécessaire de confirmer la présence d'opiacés ou de porphyrines par des méthodes de détection plus spécifiques.
L'activité de l'ofloxacine sur Mycobacterium tuberculosis peut être de nature à négativer la recherche de BK en particulier au cours de tuberculoses pulmonaire ou ostéoarticulaire.
Analogues en Russie
р-р д/инфузий:
2 мг/мл
капли глазные и ушные:
0.3%
таб., покр. плен. обол.:
200 мг
р-р д/инфузий:
200 мг/100 мл
таб., покр. плен. обол., пролонгир. действ.:
800 мг, 400 мг
таб., покр. плен. обол.:
200 мг, 400 мг
р-р д/инфузий:
2 мг/мл
таб., покр. плен. обол.:
200 мг
р-р д/инфузий:
2 мг/мл
Analogues en France
collyre:
0,3 g, 1,2 mg
comprimé pelliculé:
200 mg
collyre:
1,5 mg
comprimé pelliculé:
200 mg
solution pour perfusion:
200 mg
solution:
1,5 mg
comprimé pelliculé:
200 mg, 400 mg
solution pour perfusion:
200 mg, 5 mg
solution:
1,5 mg
collyre:
1,5 mg