REOPRO - est le fragment Fab de l'anticorps monoclonal chimérique 7E3.
Le médicament REOPRO appartient au groupe appelés Antiagrégants plaquettaires
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - B01AC13
JANSSEN BIOLOGICS (PAYS-BAS) - Reopro solution injectable (IV) et perfusion 10 mg , 1995-05-02
Reopro 2 mg/mL
solution injectable (IV) et perfusion 10 mg
JANSSEN BIOLOGICS (PAYS-BAS)
REOPRO est indiqué chez les adultes, en complément de l'administration d'héparine et d'acide acétylsalicylique dans :
Intervention coronarienne percutanée
Prévention des complications cardiaques ischémiques chez les patients qui font l'objet d'une intervention coronarienne percutanée (angioplastie à ballonnet, athérectomie et pose d'un stent) .
Angor instable
Réduction à court terme (1 mois) du risque d'infarctus du myocarde chez les patients souffrant d'angor instable réfractaire au traitement médical conventionnel, chez lesquels une intervention coronarienne percutanée est programmée.
REOPRO est le fragment Fab de l'anticorps monoclonal chimérique 7E3. Son action est dirigée contre le récepteur de la glycoprotéine (GP) IIb/IIIa (αIIbβ3) qui se trouve sur la surface des plaquettes humaines. REOPRO inhibe l'agrégation plaquettaire en empêchant la liaison du fibrinogène, du facteur von Willebrand et des autres molécules adhésives aux récepteurs GPIIb/IIIa des plaquettes activées. REOPRO se lie également au récepteur de la vitronectine (αVβ3) des plaquettes et des cellules endothéliales.
Le récepteur de la vitronectine est un médiateur des propriétés pro-coagulantes des plaquettes et des propriétés prolifératives des parois endothéliales des vaisseaux et des cellules des muscles lisses. En raison de sa double spécificité, REOPRO empêche la brusque formation de thrombine qui suit l'activation plaquettaire de façon plus efficace que les agents inhibant uniquement le récepteur GPIIb/IIIa.
Distribution/Elimination
Après administration d'un bolus intraveineux de REOPRO, les concentrations plasmatiques du produit sous forme libre diminuent très rapidement, vraisemblablement par fixation rapide sur les récepteurs GPIIb/IIIa des plaquettes, avec une phase initiale dont la demi-vie est inférieure à 10 minutes et une phase secondaire dont la demi-vie est d'environ 30 minutes. En général, la fonction plaquettaire se rétablit en 48 heures, bien que REOPRO reste lié aux plaquettes dans la circulation pendant 15 jours ou plus. L'administration intraveineuse d'un bolus de 0,25 mg/kg de REOPRO suivi d'une perfusion continue de 10 μg/minute (ou d'une perfusion ajustée au poids de 0,125 μg/kg/min avec un maximum de 10 μg/min) entraîne des concentrations plasmatiques du produit sous forme libre relativement constantes tout au long de la perfusion. A la fin de la perfusion, les concentrations plasmatiques du produit sous forme libre chutent rapidement pendant environ 6 heures, puis, décroissent plus lentement.
Des traces de papaïnes, secondaires au processus de fabrication, peuvent être présentes.
Etant donné que l'inhibition de l'agrégation plaquettaire augmente le risque de saignement, REOPRO est contre-indiqué dans les situations cliniques suivantes : présence d'une hémorragie interne ; antécédent d'accident vasculaire cérébral au cours des deux années précédentes ; chirurgie ou traumatisme intracrânien ou intrarachidien récent (moins de deux mois) ; chirurgie majeure récente (moins de deux mois) ; tumeur intracrânienne ; malformation artério-veineuse ou anévrisme ; anomalie connue de la coagulation ou hypertension sévère non contrôlée ; thrombocytopénie préexistante ; vascularite ; rétinopathie hypertensive ; insuffisance hépatique sévère.
Les seules données disponibles étant limitées, l'utilisation de REOPRO chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère nécessitant une hémodialyse est contre-indiquée .
Grossesse
On ignore également si l'abciximab peut entraîner des lésions ftales lorsqu'il est administré à une femme enceinte. REOPRO ne doit pas être utilisé durant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.
Allaitement
L'allaitement des nouveau-nés doit être interrompu chez les femmes allaitantes puisque la sécrétion de l'abciximab dans le lait animal ou humain n'a pas été étudiée.
Fertilité
Aucune étude de reproduction animale n'a été faite avec REOPRO. On ignore également si l'abciximab peut affecter les fonctions de reproduction.
REOPRO a été spécifiquement étudié en tant qu'adjuvant au traitement par l'héparine et l'acide acétylsalicylique. En présence de REOPRO, l'administration d'héparine est associée à une augmentation de la fréquence des saignements. Le nombre limité de données relatives au REOPRO chez des patients recevant des agents thrombolytiques suggère une augmentation du risque de saignement. Bien qu'il n'y ait eu aucune étude formelle de REOPRO avec les médicaments à usage cardio-vasculaire couramment utilisés, il n'a pas été noté lors des études cliniques, d'événements indésirables liés à l'administration concomitante d'autres médicaments utilisés dans le traitement de l'angor, de l'infarctus du myocarde ou de l'hypertension, ni avec les solutés injectables communément utilisés. Ces médicaments incluent la warfarine (avant et après mais pas pendant l'ACTP), les bêtabloquants, les antagonistes calciques, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine et les dérivés nitrés intraveineux et oraux.
Une évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au cas par cas avant d'entreprendre un traitement par REOPRO. Un rapport bénéfice/risque favorable n'a pas été établi chez les patients à faible risque, âgés de plus de 65 ans.
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom commercial et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés dans le dossier patient.
Prévention du risque hémorragique
L'administration de REOPRO peut être associée à une augmentation des évènements hémorragiques, incluant de rares cas fatals.
Sites de saignement potentiels
Il convient de porter une attention particulière à tous les sites de saignement potentiels, en particulier les sites de ponction artériels et veineux, les sites d'insertion des cathéters, les incisions cutanées, et les sites de ponctions à l'aiguille.
Site de ponction de l'artère fémorale
REOPRO est associé à une augmentation de l'incidence des saignements, notamment au niveau du site de ponction de l'artère fémorale pour la mise en place de l'abord dans l'artère fémorale. Les recommandations suivantes concernent spécifiquement les soins pour le site de ponction :
Insertion de l'abord dans l'artère fémorale
Chaque fois que possible, limiter l'accès vasculaire à un abord artériel (éviter la mise en place d'un abord veineux).
Ponctionner seulement la paroi antérieure de l'artère ou de la veine lors de la mise en place de l'abord vasculaire.
Il est fortement déconseillé d'utiliser la technique du va et vient pour identifier la structure vasculaire.
Pendant que l'abord artériel fémoral est en place
Vérifier le site d'insertion de l'abord et les pouls distaux du (des) membre(s) concerné(s) toutes les 15 minutes pendant 1 heure, puis toutes les heures pendant 6 heures.
Assurer un repos au lit absolu, avec la tête du lit ≤ à 30°.
Immobiliser le(s) membre(s) en position de rectitude, à l'aide de draps roulés ou de moyens de contention douce.
Si nécessaire, administrer une analgésie médicamenteuse pour les douleurs dorsales / inguinales.
A l'aide d'instructions verbales, apprendre au patient à participer aux soins après ACTP.
Retrait de l'abord artériel fémoral
L'héparine doit être arrêtée au moins 2 heures avant le retrait de l'abord artériel.
Vérifier le TCA ou l'ACT avant le retrait de l'abord artériel : ne pas procéder au retrait de l'abord tant que le TCA n'est pas ≤ 50 secondes ou que l'ACT n'est pas ≤ 175 secondes.
Comprimer le point de ponction pendant au moins 30 minutes après le retrait de l'abord, soit manuellement, soit à l'aide d'un dispositif mécanique.
Appliquer un pansement compressif une fois que l'hémostase a été obtenue.
Après le retrait de l'abord artériel fémoral
Vérifier l'absence de saignement / d'hématome au creux inguinal, ainsi que les pouls distaux toutes les 15 minutes pendant la première heure ou jusqu'à stabilisation, puis toutes les heures pendant les 6 heures suivant le retrait de l'abord.
Maintenir le repos au lit absolu, avec la tête du lit ≤ à 30° et le(s) membre(s) concerné (s) en position de rectitude pendant 6-8 heures après le retrait de l'abord artériel, ou 6-8 heures après l'arrêt du REOPRO, ou 4 heures après l'arrêt de l'héparine, en fonction de l'événement qui survient en dernier.
Retirer le pansement compressif avant la marche.
Continuer l'administration des médicaments permettant d'assurer le confort du patient.
Conduite pratique en cas d'hémorragie ou de formation d'hématome au site de ponction fémoral
Si un saignement au niveau du creux inguinal survient, qu'il y ait ou non formation d'hématome, les procédures suivantes sont recommandées :
Abaisser la tête du lit à 0°.
Comprimer le creux inguinal manuellement ou à l'aide d'un dispositif mécanique jusqu'à ce que l'hémostase soit obtenue.
Tout hématome doit être mesuré et surveillé à la recherche d'une expansion.
Changer le pansement compressif si nécessaire.
Si le patient reçoit de l'héparine, vérifier le TCA et adapter la posologie d'héparine si nécessaire.
Maintenir l'accès intraveineux si l'abord artériel a été retiré.
Si le saignement au niveau du creux inguinal persiste ou si l'hématome s'étend pendant la perfusion de REOPRO en dépit des mesures décrites ci-dessus, la perfusion de REOPRO doit être immédiatement interrompue et l'abord artériel retiré en suivant les recommandations indiquées ci-dessus. Après le retrait de l'abord, une voie d'accès intraveineux doit être conservée jusqu'à ce que le saignement soit contrôlé (voir le paragraphe sur Transfusion pour rétablir la fonction plaquettaire).
Saignement rétropéritonéal
L'administration de REOPRO est associée à un risque accru de saignement rétropéritonéal en rapport avec la ponction vasculaire fémorale. L'utilisation d'abords veineux doit être évitée dès que possible, et seule la paroi antérieure de l'artère ou de la veine doit être ponctionnée lors de la mise en place de l'abord vasculaire (voir paragraphe sur Prévention du risque hémorragique - Site de ponction de l'artère fémorale).
Hémorragie pulmonaire (principalement alvéolaire)
Dans de rares cas, REOPRO a été associé à une hémorragie pulmonaire (principalement alvéolaire). Cet effet peut se présenter peu après l'administration de REOPRO associé à un ou plusieurs des effets suivants: hypoxémie, infiltrations alvéolaires sur la radiographie pulmonaire, hémoptysie, ou chute inexpliquée du taux d'hémoglobine. Si l'hémorragie est confirmée, REOPRO et tous les médicaments anticoagulants et antiagrégants plaquettaires doivent être immédiatement arrêtés.
Prévention des saignements gastrointestinaux
Afin de prévenir un saignement gastrointestinal spontané, il est recommandé d'administrer préalablement aux patients soit des inhibiteurs des récepteurs histaminiques H2, soit des antiacides en solution. Si nécessaire, des antiémétiques seront administrés pour prévenir tout vomissement.
Soins infirmiers
Chaque fois qu'elles ne sont pas nécessaires, les ponctions artérielles et veineuses, les injections intramusculaires, l'utilisation courante de sondes urinaires, l'intubation nasotrachéale, les sondes nasogastriques et l'utilisation de brassards de mesure automatique de la pression artérielle doivent être évitées. Pour l'abord veineux, les sites non comprimables (par exemple, veines sous-clavières ou jugulaires) doivent être évités. Il faut envisager de purger le cathéter avec une solution de chlorure de sodium ou de l'héparine lorsqu'il est utilisé pour des prélèvements sanguins. Les sites de ponction vasculaires doivent être surveillés et les informations consignées. Les pansements doivent être ôtés avec précaution.
Surveillance du patient
Avant l'administration de REOPRO, une numération plaquettaire, un ACT, un temps de prothrombine (TP), et un TCA doivent être pratiqués pour rechercher des anomalies préexistantes de la coagulation. Une numération plaquettaire complémentaire doit être pratiquée 2 à 4 heures après le bolus et à 24 heures.
Des mesures du taux d'hémoglobine et de l'hématocrite doivent être obtenues avant l'administration de REOPRO, 12 heures après l'injection du bolus de REOPRO, puis à nouveau 24 heures après l'injection du bolus. Un électrocardiogramme (ECG) comportant 12 dérivations doit être effectué avant l'injection du bolus de REOPRO, puis au retour du patient en secteur d'hospitalisation à sa sortie du laboratoire de cathétérisme, puis 24 heures après l'injection du bolus de REOPRO. Les paramètres vitaux (en particulier la pression artérielle et la fréquence cardiaque) doivent être notés toutes les heures dans les 4 premières heures suivant l'injection du bolus de REOPRO, puis à 6, 12, 18 et 24 heures suivant celle-ci.
Thrombocytopénie
Une thrombocytopénie, incluant une thrombocytopénie sévère, a été observée avec l'administration de REOPRO . Dans les études cliniques, la plupart des cas de thrombocytopénie sévère (<50 000 cellules/µL) sont apparus dans les premières 24 heures suivant l'administration de REOPRO.
Afin de rechercher une éventuelle thrombocytopénie, la numération plaquettaire doit être effectuée avant traitement, 2 à 4 heures après l'administration du bolus de REOPRO et à 24 heures. Si le patient présente une diminution aiguë du nombre de plaquettes, il faut faire des numérations plaquettaires supplémentaires. Ces numérations plaquettaires doivent être effectuées dans trois tubes séparés contenant respectivement de l'acide éthylènediaminetétracétique (EDTA), du citrate et de l'héparine, afin d'exclure une pseudothrombocytopénie due à une interaction in vitro avec l'anticoagulant utilisé. S'il s'agit d'une thrombocytopénie véritable, il faut interrompre immédiatement l'administration de REOPRO et surveiller et traiter le malade de manière appropriée. Une numération plaquettaire quotidienne doit être pratiquée jusqu'au retour à la normale. Si le nombre de plaquettes chute jusqu'à 60 000 cellules/μL, l'administration d'héparine et d'acide acétylsalicylique doit être interrompue. Si le nombre de plaquettes chute en-dessous de 50 000 cellules/μL, une transfusion plaquettaire doit être envisagée, en particulier si le patient saigne et/ou si des actes invasifs sont en cours ou sont prévus. Si le nombre de plaquettes chute au-dessous de 20 000 cellules/μL, des plaquettes doivent être transfusées. La décision d'une transfusion plaquettaire doit se baser sur une évaluation clinique individuelle.
Une thrombocytopénie a été observée à des taux plus élevés après réadministration (voir le paragraphe sur Réadministration).
Transfusion pour rétablir la fonction plaquettaire
En cas d'hémorragie importante non contrôlée, ou lorsqu'une intervention chirurgicale urgente est nécessaire, l'administration de REOPRO doit être interrompue.
Dans la majorité des cas, le temps de saignement revient à la normale en 12 heures. Si le temps de saignement reste augmenté et/ou s'il y a une inhibition marquée de la fonction plaquettaire et/ou si une hémostase rapide est nécessaire et/ou dans le(s) cas où l'hémostase n'est pas restaurée de façon appropriée, il faut envisager de demander l'avis d'un hématologue expérimenté dans le diagnostic et la prise en charge des saignements. Chez l'animal, il a été montré qu'une transfusion homologue de plaquettes rétablissait la fonction plaquettaire après administration de REOPRO, et chez l'homme, des transfusions de plaquettes fraîches provenant de donneurs ont été administrées de façon empirique afin de rétablir la fonction plaquettaire.
Quand la nécessité de transfuser les patients est envisagée, le volume intravasculaire du patient doit être mesuré. En cas d'hypovolémie, le volume intravasculaire doit être alors restauré à l'aide de solutés cristalloïdes. Chez les patients asymptomatiques, une anémie normovolémique (taux d'hémoglobine 7-10 g/dL) peut être bien tolérée; il n'y a pas d'indication à la transfusion sauf en cas de détérioration des fonctions vitales ou si le patient présente des signes et des symptômes. Chez les patients symptomatiques (ex : syncope, dyspnée, hypotension orthostatique, tachycardie), le volume intravasculaire doit être restauré à l'aide de solutés cristalloïdes.
Si les symptômes persistent, le patient doit être transfusé à l'aide de concentrés érythrocytaires ou de sang total à raison d'une unité à la fois, jusqu'à disparition des symptômes ; une seule unité peut suffire.
Si une hémostase rapide est requise, des doses thérapeutiques de plaquettes peuvent être transfusées (au moins 5,5 x 1011 plaquettes). Une redistribution de REOPRO des récepteurs des plaquettes endogènes vers les récepteurs des plaquettes transfusées peut se produire. Une seule transfusion peut suffire à réduire le blocage des récepteurs de 60 à 70 %, niveau auquel la fonction plaquettaire est rétablie. Il peut être nécessaire de répéter les transfusions de plaquettes afin de maintenir l'hémostase.
Les recommandations spécifiques, concernant les saignements au site d'abord, figurent ci-dessus dans le paragraphe Prévention du risque hémorragique - Site de ponction de l'artère fémorale.
Utilisation de thrombolytiques, d'anticoagulants et d'autres agents antiplaquettaires
REOPRO inhibant l'agrégation plaquettaire, la prudence est recommandée lors de l'administration d'autres médicaments affectant l'hémostase tels que l'héparine ou les dextrans de bas poids moléculaires, les anticoagulants oraux tels que la warfarine, les thrombolytiques et les antiplaquettaires, autres que l'acide acétylsalicylique, tels que les inhibiteurs des récepteurs P2Y12 (par exemple, ticlopidine, clopidogrel, prasugrel et ticagrelor) et le dipyridamole .
Les données disponibles chez des patients recevant des agents thrombolytiques suggèrent une augmentation du risque de saignement quand REOPRO est administré à des patients traités par des thrombolytiques à des doses suffisamment élevées pour entraîner une fibrinolyse aiguë généralisée. Par conséquent, l'utilisation d'un traitement par REOPRO en cas d'angioplastie de sauvetage chez ces patients ayant reçu un traitement thrombolytique par voie systémique doit être envisagée uniquement après une évaluation attentive des risques et des bénéfices pour chaque patient. Le risque de saignement et d'hémorragie intracrânienne apparaît d'autant plus élevé que l'administration de REOPRO est précoce après l'utilisation d'un thrombolytique .
Si une intervention en urgence s'impose chez un patient présentant des symptômes réfractaires et recevant du REOPRO (ou ayant reçu ce médicament dans les 48 heures précédentes), il est recommandé que le premier geste de sauvetage soit une ACTP. Avant de pratiquer une éventuelle intervention chirurgicale, il faut déterminer le temps de saignement qui doit être inférieur ou égal à 12 minutes. En cas d'échec de l'ACTP ou d'autres procédures appropriées et si l'aspect angiographique suggère que la cause de cet échec est une thrombose, il faut envisager l'administration d'un traitement thrombolytique adjuvant par voie intracoronarienne. Dans la mesure du possible, toute fibrinolyse aiguë généralisée doit être évitée.
Hypersensibilité
La possibilité de réactions d'hypersensibilité doit être envisagée chaque fois que les solutions à base de protéines, comme le REOPRO, sont utilisées. De l'adrénaline, de la dopamine, de la théophylline, des antihistaminiques et des corticoïdes doivent être disponibles pour une administration immédiate. Si des signes de réaction allergique ou d'anaphylaxie surviennent, l'administration de REOPRO doit être immédiatement arrêtée. L'injection sous-cutanée de 0,3 à 0,5 mL d'une solution aqueuse d'adrénaline (diluée à 1 pour 1000), l'administration de corticoïdes, une assistance respiratoire et d'autres mesures de réanimation sont essentielles.
Des réactions d'hypersensibilité ou allergiques ont été rarement observées après traitement par REOPRO. Des réactions anaphylactiques (parfois fatales) ont été très rarement rapportées et peuvent potentiellement se produire à tout moment au cours de l'administration.
Réadministration
L'administration de REOPRO peut entraîner la formation d'anticorps humains anti-chimériques qui peuvent potentiellement provoquer des réactions allergiques ou d'hypersensibilité (y compris une anaphylaxie), une thrombocytopénie ou une diminution du bénéfice lors de la réadministration .
Les données disponibles suggèrent qu'il n'y a pas de réaction croisée entre les anticorps humains dirigés contre d'autres anticorps monoclonaux et REOPRO.
Au cours d'une étude de réadministration, les taux de thrombocytopénie observés ont été plus élevés que dans les études de phase III qui concernaient une première administration, ce qui suggère que la réadministration peut être associée à une augmentation de l'incidence et de la sévérité des thrombocytopénies .
Néphropathies
Le bénéfice du traitement peut se trouver diminué chez les patients atteints d'une néphropathie.
L'utilisation de REOPRO chez les patients atteints d'une insuffisance rénale sévère doit être envisagée uniquement après évaluation attentive des risques et des bénéfices. Etant donné que le risque potentiel de saignement est augmenté chez les patients atteints d'une insuffisance rénale sévère, un contrôle plus fréquent des saignements doit être effectué. En cas de saignement grave, une transfusion de plaquettes doit être envisagée (voir paragraphe sur Prévention du risque hémorragique - Transfusion pour rétablir la fonction plaquettaire). En outre, les précautions en terme de prévention du risque hémorragique telles que décrites ci-dessus doivent être prises en compte.
L'utilisation de REOPRO chez les patients dialysés est contre-indiquée .
Excipients
Ce médicament contient 18,4 mg de sodium par flacon. Cela est à prendre en compte chez les patients qui suivent un régime dont l'apport en sodium est contrôlé.
Analogues en Russie
Rien trouvé
Analogues en France
solution injectable (IV) et perfusion:
10 mg