SULFATE D'ATROPINE - L'atropine est un agent antimuscarinique, un antagoniste compétitif de l'acétylcholine au niveau des terminaisons nerveuses post-ganglionnaires, affectant ainsi les récepteurs des glandes exocrines, des muscles lisses, du muscle cardiaque et du système nerveux central.
Le médicament SULFATE D'ATROPINE appartient au groupe appelés Alcaloïdes de la Belladonne
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - A03BA01
FRESENIUS KABI FRANCE (FRANCE) - Sulfate d'atropine solution injectable 0,5 mg , 1988-11-17
Sulfate d'atropine BIOSEDRA 0,50 mg/1 ml
solution injectable 0,5 mg
FRESENIUS KABI FRANCE (FRANCE)
Traitement des inflammations uvéales :
uvéites antérieures (iritis, iridocyclites) et postérieures,
réactions uvéales secondaires à une agression ou un traitement chirurgical.
Cycloplégie pour réfraction (indispensable chez l'enfant strabique) en particulier en présence d'un strabisme accommodatif.
Dans certains cas utilisation pour réaliser une pénalisation optique dans le traitement de l'amblyopie en particulier unilatérale.
L'atropine est un agent antimuscarinique, un antagoniste compétitif de l'acétylcholine au niveau des terminaisons nerveuses post-ganglionnaires, affectant ainsi les récepteurs des glandes exocrines, des muscles lisses, du muscle cardiaque et du système nerveux central.
Ses effets périphériques incluent une diminution de la production de salive, de sueur, des sécrétions nasales, lacrymales et gastriques, une diminution de la motilité intestinale et une inhibition de la miction.
L'atropine augmente le rythme sinusal, la conduction sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire. Habituellement, elle augmente le rythme cardiaque, mais avec la possibilité d'une bradycardie initiale.
L'atropine inhibe les sécrétions des voies respiratoires et induit une relaxation des fibres musculaires lisses bronchiques provoquant une bronchodilatation.
Absorption
Les données cliniques sur le passage systémique de l'atropine après administration oculaire sont très limitées. Lors d'un essai clinique croisé sur un groupe restreint de volontaires sains (n= 6) ayant reçu la dose de 0.3 mg d'atropine par voie oculaire et intraveineuse, la biodisponibilité systémique de l'énantiomère actif, la l-hyoscyamine, était considérable (64% en moyenne) et très variable (de 19 à 95%)
Distribution
Il n'y a pas ou peu de données concernant la distribution d'atropine lorsqu'elle est administrée par voie oculaire. L'atropine peut passer la barrière hémato-encéphalique.
Biotransformation
L'atropine est métabolisée dans le foie en deux métabolites majeurs, la noratropine (24%) et l'oxyde de N-atropine (15%) ainsi qu'en des métabolites mineurs, la tropine et l'acide tropique (2 à 3%). Par ailleurs, jusqu'à 50% de racémate d'atropine est excrétée sous forme inchangée dans les urines comme énantiomère inactif, suggérant probablement un métabolisme stéréosélectif.
Elimination
La demi-vie d'élimination de l'atropine après administration oculaire est rapide (entre 1.5 et 4h), similaire à celle observée par voie intraveineuse. L'élimination se fait essentiellement dans les urines.
Pharmacocinétique chez des populations spécifiques
La pharmacocinétique de l'atropine après administration oculaire topique chez les populations pédiatriques et chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique n'a pas été étudiée.
Par ailleurs, des différences liées à l'âge ont été observées, après administration systémique de l'atropine, chez les plus jeunes enfants (de moins de 2 ans) et les personnes âgées (de plus de 65 ans). La demi-vie a été augmentée dans ces deux populations, avec une clairance diminuée chez les patients âgés et un volume de distribution augmenté chez les enfants de moins de 2 ans.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
La relation pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) avec l'atropine après administration oculaire n'a pas été étudiée. Une relation entre les concentrations plasmatiques de l'atropine et la fréquence cardiaque a été établie après administration systémique.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont dus à l'action de l'atropine sur les récepteurs muscariniques et, à des doses élevées, sur les récepteurs nicotiniques. Ces effets sont dose-dépendants et habituellement réversibles à l'arrêt du traitement.
Affections du système immunitaire
Choc anaphylactique.
Affections du système nerveux
Nervosité, confusion mentale, en particulier chez les personnes âgées.Affections oculaires
Mydriase, avec diminution de l'accommodation et photophobie, diminution de la sécrétion lacrymale, augmentation de la pression intraoculaire.
Affection cardiaques
Bradycardie transitoire puis tachycardie, palpitations, arythmie.
Affections vasculaires
Flush.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Epaississement des sécrétions bronchiques.
Affections gastro-intestinales
Sécheresse buccale, constipation.
Affections du rein et des voies urinaires
Rétention d'urine.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Sécheresse cutanée
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Soif.
Ce médicament ne doit pas être administré en cas de :
hypersensibilité à l'un des constituants,
glaucome par fermeture de l'angle,
risque de rétention urinaire lié à des troubles urétro-prostatiques,
en cas d'allaitement ,
myasthénie grave, sauf si utilisé en association avec un inhibiteur de la cholinestérase.
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène de l'atropine dans une seule espèce et à doses très élevées.
En clinique, l'utilisation de l'atropine au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet sur la grossesse ou sur la santé du ftus ou du nouveau-né.. A ce jour, il n'y a pas d'autres données épidémiologiques disponibles.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser l'atropine pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement
L'atropine passe dans le lait maternel ce qui peut entraîner un surdosage chez le nourrisson, avec notamment des signes de toxicité neurologique. De surcroît, l'atropine diminue la sécrétion lactée. En conséquence, si la prise de ce médicament apparaît réellement indispensable, l'allaitement est contre-indiqué.
Signes cliniques :
Flush et sécheresse de la peau, mydriase, sécheresse de la bouche et de la langue, tachycardie, hyperthermie, nausées et vomissements.
Les symptômes liés à la stimulation du SNC incluent agitation, confusion, hallucinations, réactions paranoïaques et psychotiques, troubles de la coordination, délire et parfois convulsions.
En cas de surdosage sévère, on peut observer une dépression du système nerveux central avec coma, dépression respiratoire et décès.
Traitement :
Instaurer un traitement symptomatique. Maintenir les voies respiratoires dégagées.
L'administration de diazépam peut être envisagée pour contrôler l'excitation et les convulsions, mais le risque de dépression du SNC doit alors être pris en compte.
Associations à prendre en compte
+ Autres substances à activité anticholinergique, tels que : antidépresseurs tricycliques, certains antihistaminiques H1, antiparkinsoniens, disopyramide, méquitazine, neuroleptiques phénothiaziniques, antispasmodiques et quinidine.
Augmentation du risque de survenue d'effets indésirables atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche, glaucome aigu...
Analogues en Russie
р-р д/инъекц.:
1 мг/мл
р-р д/инъекц.:
0.1%, 0.05%, 0.5 мг/мл, 1 мг/мл
Analogues en France
collyre:
0,3 g, 0,5 g, 1 g, 4 mg
solution injectable:
0,25 mg, 0,5 mg, 0,50 mg, 1 mg, 2 mg
solution injectable:
0,5 mg