THYROZOL - Le thiamazole inhibe de manière dépendante de la dose l'incorporation d'iode dans la tyrosine et donc la nouvelle synthèse d'hormones thyroïdiennes.
Le médicament THYROZOL appartient au groupe appelés Antithyroïdiens
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - H03BB02
Merck Santé SAS (FRANCE) - Thyrozol comprimé pelliculé 10 mg , 2009-02-23
Merck Santé SAS (FRANCE) - Thyrozol comprimé pelliculé 20 mg , 2009-02-23
Merck Santé SAS (FRANCE) - Thyrozol comprimé pelliculé 5 mg , 2009-02-23
Thyrozol 10 mg
comprimé pelliculé 5 mg
Merck Santé SAS (FRANCE)
Thyrozol 20 mg
comprimé pelliculé 5 mg
Merck Santé SAS (FRANCE)
Thyrozol 5 mg
comprimé pelliculé 5 mg
Merck Santé SAS (FRANCE)
Traitement de l'hyperthyroïdie, notamment :
traitement conservateur (médical) de l'hyperthyroïdie, en particulier en l'absence de goitre ou en cas de goitre de petite taille,
préparation à la chirurgie pour toutes les formes d'hyperthyroïdie,
préparation du traitement à l'iode radioactif, en particulier chez les patients atteints d'hyperthyroïdie grave,
traitement intermédiaire après un traitement à l'iode radioactif,
traitement prophylactique pour les patients atteints d'hyperthyroïdie subclinique, d'adénomes autonomes, ou présentant des antécédents d'hyperthyroïdie et pour lesquels une exposition à l'iode est indispensable (par exemple réalisation d'un examen utilisant un milieu de contraste contenant de l'iode).
Le thiamazole inhibe de manière dépendante de la dose l'incorporation d'iode dans la tyrosine et donc la nouvelle synthèse d'hormones thyroïdiennes. Cette propriété permet un traitement symptomatique de l'hyperthyroïdie, quelle qu'en soit la cause. On ne peut pas à ce jour déterminer avec précision si le thiamazole affecte aussi l'évolution naturelle de l'hyperthyroïdie immunologique (maladie de Graves), c'est-à-dire s'il inhibe le processus immunopathogène sous-jacent. La libération des hormones thyroïdiennes précédemment synthétisées n'est pas affectée. Ceci explique pourquoi la longueur de la période de latence, c'est-à-dire le temps écoulé jusqu'à la normalisation des concentrations sériques de thyroxine et de triiodothyronine et donc jusqu'à l'amélioration clinique, diffère d'un patient à un autre. L'hyperthyroïdie provoquée par la libération d'hormones après destruction de cellules thyroïdiennes, par exemple après traitement à l'iode radioactif ou en cas de thyroïdite, n'est pas affectée non plus.
Le thiamazole est absorbé rapidement et complètement. Après administration, les concentrations sériques maximales sont atteintes en 0,4 à 1,2 heure. La liaison aux protéines est négligeable. Le thiamazole s'accumule dans la thyroïde, où il n'est métabolisé que lentement. Malgré la fluctuation des concentrations sériques, l'accumulation de thiamazole dans la thyroïde provoque un plateau de concentration, ce qui entraîne une durée d'action de près de 24 heures après administration d'une dose unique. En l'état actuel de nos connaissances, la cinétique du thiamazole est indépendante de la fonction thyroïdienne. La demi-vie d'élimination est d'environ 3 à 6 heures et elle est prolongée en cas d'insuffisance hépatique.
Le thiamazole est éliminé par voie rénale et biliaire ; l'excrétion dans les fèces est légère, indiquant une circulation entéro-hépatique. 70 % de la substance est excrétée par les reins en 24 heures. Une petite quantité seulement est excrétée sous forme inchangée. Aucune expérience n'a été réalisée à ce jour sur l'activité pharmacologique des métabolites. Des données de pharmacocinétiques limitées sont disponibles pour les patients insuffisants rénaux et hépatiques . Aucune donnée n'est disponible après administration de doses répétées .
L'évaluation des effets indésirables est fondée sur les définitions suivantes de la fréquence :
Très fréquents : ≥ 1/10
Fréquents : ≥ 1/100, < 1/10
Peu fréquents : ≥ 1/1 000, < 1/100
Rares : ≥ 1/10 000, < 1/1 000
Très rares : < 1/10 000
Affections du sang et du système lymphatique
Peu fréquentes
Une agranulocytose survient dans environ 0,3 à 0,6 % des cas. Elle peut devenir manifeste plusieurs semaines ou plusieurs mois après le début du traitement et elle exige l'arrêt du médicament. La plupart des cas sont spontanément résolutifs.
Très rares
Thrombocytopénie, pancytopénie, lymphadénopathie généralisée.
Troubles endocriniens
Très rares
Syndrome insulinique auto-immun (avec diminution prononcée de la glycémie).
Troubles du système nerveux
Rares
Des troubles du goût (dysgueusie, agueusie) surviennent rarement ; ils peuvent régresser après l'arrêt du traitement. Cependant, le retour à la normale peut nécessiter plusieurs semaines.
Très rares
Névrite. Polyneuropathie.
Troubles digestifs
Très rares
dème aigu des glandes salivaires.
Troubles hépatobiliaires
Très rares
Des cas individuels d'ictère cholostatique ou d'hépatite toxique ont été décrits. Les symptômes régressent généralement après l'arrêt du médicament. Les signes cliniquement discrets de cholostase apparaissant pendant le traitement doivent être différenciés des perturbations provoquées par l'hyperthyroïdie, comme l'élévation de la GGT (gamma glutamyle transférase) et de la phosphatase alcaline ou de son isoforme spécifique de l'os.
Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
Très fréquents
Réactions allergiques cutanées à divers degrés (prurit, éruption, urticaire). Elles sont généralement modérées et régressent souvent au fil du traitement.
Très rares
Formes sévères de réactions cutanées allergiques, notamment dermatite généralisée. Alopécie. Lupus érythémateux d'origine médicamenteuse.
Troubles musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Fréquents
Une arthralgie peut apparaître progressivement, même après plusieurs mois de traitement.
Troubles généraux et touchant le site d'administration
Rares
Fièvre d'origine médicamenteuse.
Population pédiatrique
La fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables chez les enfants sont comparables à ceux observés chez les adultes.
Des réactions sévères d'hypersensibilité cutanée ont été rapportées à la fois chez les adultes et chez les patients pédiatriques, y compris le syndrome de Stevens-Johnson (dans de très rares cas isolés, des formes sévères incluant une dermatite généralisée ont été observées).
Ne pas utiliser Thyrozol dans les cas suivants :
troubles modérés à graves de la numération globulaire (granulocytopénie),
cholostase préexistante, non provoquée par l'hyperthyroïdie,
antécédent de lésions de la moelle osseuse après traitement par le thiamazole ou le carbimazole.
Un traitement associant le thiamazole et des hormones thyroïdiennes est contre-indiqué pendant la grossesse .
Grossesse
Généralement, la grossesse a un effet positif sur l'hyperthyroïdie. Néanmoins, il convient souvent de traiter l'hyperthyroïdie pendant la grossesse, en particulier pendant les premiers mois. Le non-traitement de l'hyperthyroïdie pendant la grossesse peut entraîner des complications graves comme une naissance prématurée ou des malformations. Cependant, une hypothyroïdie provoquée par un traitement à des doses inappropriées de thiamazole est aussi associée à une tendance aux fausses couches.
Le thiamazole traverse la barrière placentaire et atteint dans le sang ftal des concentrations égales à celles du sang maternel. Si la dose administrée est inappropriée, elle peut provoquer la formation d'un goitre et le développement d'une hypothyroïdie chez le ftus, et un poids de naissance réduit. Des cas d'aplasie ectodermique partielle touchant la tête de nouveau-nés de femmes traitées par le thiamazole ont été rapportés à plusieurs reprises. Cette malformation a guéri spontanément en quelques semaines.
De plus, diverses malformations ont été associées à l'administration d'un traitement par thiamazole à fortes doses pendant les premières semaines de la grossesse, par exemple atrésie choanale, atrésie de l'sophage, mamelons hypoplasiques. Inversement, plusieurs études de cas d'exposition prénatale au thiamazole n'ont révélé aucun trouble du développement morphologique et aucune affection de la thyroïde ni du développement physique et intellectuel de l'enfant.
Puisqu'il est impossible d'exclure totalement les effets embryotoxiques de Thyrozol, ce médicament ne doit être administré pendant la grossesse qu'après évaluation stricte du rapport bénéfice risque et seulement au niveau de dose efficace le plus bas, sans administration complémentaire d'hormones thyroïdiennes.
Allaitement
Le thiamazole passe dans le lait maternel, où il peut atteindre des concentrations correspondant aux concentrations sériques maternelles ; il y a donc un risque d'hypothyroïdie pour l'enfant allaité.
L'allaitement est possible pendant un traitement par le thiamazole, mais les doses quotidiennes utilisées doivent être de 10 mg au maximum et elles ne doivent pas être accompagnées de l'administration d'hormones thyroïdiennes.
La fonction de la glande thyroïdienne du nouveau-né doit être surveillée régulièrement.
Un surdosage provoque une hypothyroïdie associée à des symptômes correspondant à une diminution du métabolisme et, en raison de l'effet de rétrocontrôle, l'activation de l'antéhypophyse responsable d'une croissance du goitre. On peut éviter cela en diminuant la dose dès obtention d'un état métabolique euthyroïdien et, si nécessaire, en administrant en plus de la lévothyroxine .
Les conséquences nocives de l'ingestion accidentelle de fortes doses de thiamazole sont inconnues.
Une déficience en iode augmente la réponse de la thyroïde au thiamazole ; inversement, un excès d'iode limite cette réponse. Aucune autre interaction directe avec d'autres médicaments n'est connue. Il convient cependant de tenir compte du fait que le métabolisme et l'élimination d'autres médicaments peuvent être accélérés en cas d'hyperthyroïdie. Leur normalisation survient parallèlement à celle de la fonction thyroïdienne. La posologie doit être adaptée si nécessaire.
De plus, il a été montré que la correction de l'hyperthyroïdie peut normaliser l'activité des anti-coagulants chez les patients atteints d'hyperthyroïdie.
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée chez les patients pédiatriques.
Ne pas utiliser Thyrozol dans les cas suivants :
antécédents de réactions d'hypersensibilité modérées (p.ex. éruptions allergiques, prurit).
Utiliser le thiamazole exclusivement à court terme et en surveillant étroitement le patient dans les cas suivants :
goitres de grande taille avec constriction de la trachée en raison du risque de croissance du goitre.
Une agranulocytose a été rapportée dans environ 0,3 à 0,6 % des cas, et il convient d'attirer l'attention du patient sur les symptômes de cette pathologie (stomatite, pharyngite, fièvre) avant le début du traitement. L'agranulocytose survient habituellement pendant les premières semaines du traitement mais peut aussi se manifester quelques mois après le début du traitement et lors de sa réintroduction. Une surveillance étroite de la formule sanguine est recommandée avant et après le début du traitement, en particulier en cas de granulocytopénie légère préexistante. Si l'un de ces symptômes est observé, en particulier pendant les premières semaines du traitement, il convient d'indiquer au patient de contacter immédiatement son médecin pour pratiquer une numération globulaire. Si l'agranulocytose est confirmée, il est nécessaire d'arrêter la prise du médicament.
D'autres événements indésirables myélotoxiques sont rares aux doses recommandées. Ils ont été rapportés fréquemment en association avec de très fortes doses de thiamazole (environ 120 mg par jour). Ces doses doivent être réservées à des indications spéciales (formes graves de la maladie, crise thyréotoxique). En cas d'apparition d'une toxicité sur la moelle osseuse pendant le traitement par le thiamazole, il convient d'arrêter de prendre le traitement et, si nécessaire, d'utiliser un médicament anti-thyroïdien appartenant à un autre groupe de substances.
Une dose excessive peut entraîner une hypothyroïdie subclinique ou clinique et la croissance du goitre, en raison de l'augmentation de la TSH. C'est pourquoi la dose de thiamazole doit être réduite dès obtention d'un état métabolique euthyroïdien et il convient, si nécessaire, d'administrer en plus de la lévothyroxine. Il n'est pas utile d'arrêter complètement la prise de thiamazole et de continuer le traitement par la lévothyroxine seule.
La croissance d'un goitre pendant un traitement par le thiamazole, malgré l'inhibition de la TSH, résulte de la maladie sous-jacente et ne peut être empêchée par un traitement supplémentaire par la lévothyroxine.
L'obtention de concentrations normales de TSH est cruciale afin de minimiser le risque d'apparition ou d'aggravation d'une orbitopathie endocrinienne. Cependant, cette pathologie est souvent indépendante de l'évolution de la maladie thyroïdienne. Cette complication ne justifie pas de changer un mode de traitement adéquat et ne doit pas être considérée comme une réaction indésirable au traitement correctement mené.
Une hypothyroïdie tardive peut survenir, à une fréquence faible, après un traitement anti-thyroïdien, sans exiger de mesures supplémentaires d'ablation. Il ne s'agit probablement pas d'un effet indésirable du médicament, mais plutôt de processus inflammatoires et destructeurs survenant dans le parenchyme thyroïdien en raison de la maladie sous-jacente.
La diminution de la consommation d'énergie accrue par l'hyperthyroïdie peut entraîner une prise de poids (généralement souhaitée) pendant le traitement par le thiamazole. Il convient d'informer les patients que l'amélioration du tableau clinique indique une normalisation de leur consommation d'énergie.
Thyrozol contient du lactose ; par conséquent, les patients présentant de rares troubles héréditaires d'intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou une malabsorption du glucose-galactose, ne doivent pas prendre ce médicament.
Analogues en Russie
таб.:
5 мг
таб., покр. плен. обол.:
10 мг, 5 мг
Analogues en France
comprimé pelliculé:
10 mg, 20 mg, 5 mg