TRANDATE - La structure chimique du labétalol comprend quatre stéréoisomères possédant des effets pharmacodynamiques différents.
Le médicament TRANDATE appartient au groupe appelés Bètabloquants
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - C07AG01
ASPEN PHARMA TRADING (IRLANDE) - Trandate comprimé pelliculé 200 mg , 1979-03-22
ASPEN PHARMA TRADING (IRLANDE) - Trandate solution injectable 100 mg , 1979-03-22
Trandate 200 mg
comprimé pelliculé 100 mg
ASPEN PHARMA TRADING (IRLANDE)
Trandate 5 mg/ml
solution injectable 100 mg
ASPEN PHARMA TRADING (IRLANDE)
Hypertension accompagnée d'une atteinte viscérale menaçant le pronostic vital à très court terme (urgence hypertensive) notamment lors de :
HTA maligne (avec rétinopathie hypertensive stade III),
encéphalopathie hypertensive,
dissection aortique,
décompensation ventriculaire gauche avec dème pulmonaire,
certaines pré-éclampsies graves mettant en jeu le pronostic vital maternel.
En milieu d'anesthésie :
hypotension contrôlée,
hypertension en période péri-opératoire.
La structure chimique du labétalol comprend quatre stéréoisomères possédant des effets pharmacodynamiques différents.
Bêta-bloquant (bêta 1) non cardio-sélectif. Inhibiteur compétitif des catécholamines au niveau des récepteurs bêta-adrénergiques en particulier du cur, des vaisseaux et des bronches. Pas d'activité sympathomimétique intrinsèque à doses thérapeutiques et pas d'effet dépresseur myocardique. Effet stabilisant de membrane (quinidine like ou anesthésique local) aux concentrations supra-thérapeutiques.
Le labétalol inhibe également les récepteurs alpha-adrénergiques en particulier des vaisseaux. L'activité alpha-bloquante du labétalol est de nature post-synaptique; elle a pu être mesurée pharmacologiquement (inhibition des phénomènes provoqués par les agonistes, comparaison aux antagonistes de référence) et vérifiée en clinique par la baisse des résistances périphériques. Elle est d'autant plus importante que la posologie utilisée est élevée.
La double polarité du labétalol (bêta et alpha-bloquant) explique que certains effets bêta-bloquants de cette molécule sont modifiés voire compensés par l'alpha-blocage en particulier lors des acrosyndromes bêta-bloquants induits.
Distribution
Après injection I.V. directe de labétalol, la courbe de la concentration plasmatique montre un pic immédiat suivi d'une décroissance d'abord rapide, puis plus lente, suggérant une distribution selon un modèle à deux compartiments.
Lorsque le produit est injecté en perfusion, les concentrations plasmatiques pour une dose donnée sont plus élevées à la 60ème qu'à la 30ème minute ; elles déclinent rapidement dès la fin de la perfusion.
Les concentrations plasmatiques du labétalol évoluent proportionnellement aux doses administrées.
La liaison du labétalol aux protéines plasmatiques est d'environ 50 %. Des études menées sur des animaux ont démontré qu'une quantité négligeable de labétalol traverse la barrière hémato-encéphalique.
Biotransformation
Le labétalol est métabolisé principalement par conjugaison avec des métabolites inactifs des glucuronides.
Chez la femme enceinte, le rapport des concentrations dans le sang du cordon et le sang maternel est de 30 à 50 %.
Le labétalol est excrété dans le lait et le rapport de la concentration dans le lait par rapport à la concentration plasmatique maternelle est de 20 à 40 %.
Élimination
Le labétalol est excrété pour 60 % par le rein et pour 40 % par le foie essentiellement sous forme glycuro-conjuguée (95 %).
Moins de 5 % de la dose de labétalol est excrétée sous sa forme intacte dans l'urine et la bile.
La chromatographie sur couche mince et en phase liquide montre que 1 à 4 % de la radioactivité ainsi excrétée sont dus au labétalol ; le reste est formé de métabolites glycuro-conjugués.
Après administration d'une dose unique, la demi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 4 heures.
Populations particulières de patients
Insuffisance hépatique
En effet chez ces patients, le métabolisme au cours du premier passage hépatique se trouve considérablement diminué.Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment observés avec les comprimés de labétalol et recueillis des rapports de surveillance post-commercialisation sont les suivants : insuffisance cardiaque congestive, hypotension orthostatique, hypersensibilité, éruption lichénoïde, fièvre d'origine médicamenteuse, résultats élevés des tests de la fonction hépatique, difficulté à uriner, étourdissements, maux de tête, fourmillement du cuir chevelu, trouble de la vision, congestion nasale, nausées, dysfonction érectile et absence d'éjaculation.
Les fréquences ont été définies comme suit :
- très fréquent : ≥ 1/10
- fréquent : ≥ 1/100, < 1/10
- peu fréquent : ≥1/1000, < 1/100
- rare : ≥ 1/10000, < 1/1000
- très rares : < 1/10000.
- fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des données disponibles
Les effets indésirables indiqués par un « # » sont généralement transitoires et surviennent pendant les premières semaines de traitement.
Classe des systèmes d'organes | Fréquence | Effets indésirables |
Affections du système immunitaire | Très fréquent | Résultat positif d'un test de détection des anticorps antinucléaires* |
Fréquent | Hypersensibilité*, éruption lichénoïde, fièvre d'origine médicamenteuse | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Rare | Hypoglycémie |
Affections du système nerveux | Fréquent | # sensation vertigineuse, #maux de tête, #paresthésie, tremblement, insomnie, cauchemars |
Affections psychiatriques | Peu fréquent | #Humeur dépressive |
Affections oculaires | Fréquent | Trouble de vision |
Très rare | Irritation des yeux | |
Fréquence indéterminée | Sécheresse oculaire* | |
Affections cardiaques | Fréquent | Insuffisance cardiaque congestive |
Rare | Bradycardie | |
Très rare | Bloc auriculo-ventriculaire* | |
Affections vasculaires | Fréquent | Hypotension orthostatique* |
Très rare | Baisse de pression artérielle, syndrome de Raynaud* | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Fréquent | Congestion nasale |
Peu fréquent | Bronchospasme | |
Affections gastro-intestinales | Fréquent | Nausées |
Peu fréquent | Vomissements, douleur dans le haut de l'abdomen | |
Affections hépatobiliaires* | Fréquent | Élévation des enzymes hépatiques |
Très rare | Hépatite, ictère hépatocellulaire, ictère cholestatique, nécrose hépatique | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Peu fréquent | #Hyperhidrose |
Rare | Dermatite psoriasiforme*, psoriasis*,Éruptions cutanées* | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent | Spasmes musculaires |
Très rare | Myopathie toxique, lupus érythémateux systémique | |
Affections du rein et des voies urinaires | Fréquent | Troubles de la miction |
Très rare | Rétention urinaire | |
Affections du système reproducteur et affections mammaires | Fréquent | Dysfonction sexuelle |
Dysfonction érectile | ||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fréquent | #Fatigue, # léthargie |
Très rare | #dème périphérique |
* Voir la description des effets indésirables sélectionnés
Description des effets indésirables sélectionnés
Éruptions cutanées/yeux secs : des cas d'éruptions cutanées et/ou des yeux secs ont été rapportés lors de l'usage de bloquants bêta-adrénergiques. Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent à l'arrêt du traitement.
Un arrêt progressif de la prise du médicament doit être considéré si une telle réaction ne peut pas être expliquée autrement.
Affections du système immunitaire
L'apparition d'anticorps antinucléaires ne s'accompagnant qu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l'arrêt du traitement.
Des réactions d'hypersensibilité incluant un rash cutané, un prurit, une dyspnée, peu fréquemment une éruption lichénoïde réversible et très rarement une fièvre d'origine médicamenteuse ou un dème de Quincke ont été rapportés.
Affections cardiaques :
Ralentissement de la conduction auriculo-ventriculaire ou intensification d'un bloc auriculo-ventriculaire existant.
Affections vasculaires : Des symptômes cliniques d'hypotension orthostatique prononcés peuvent apparaître, en particulier si la posologie initiale est trop élevée et si la dose thérapeutique est instituée trop rapidement.
Exacerbation des symptômes du syndrome de Raynaud.
Affections hépatobiliaires : Les signes et symptômes des troubles hépato-biliaires sont généralement réversibles à l'arrêt du traitement.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Diverses manifestations cutanées y compris des éruptions psoriasiformes ou l'exacerbation d'un psoriasis .
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE en cas :
d'asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives,
d'insuffisance cardiaque congestive non contrôlée par le traitement,
de choc cardiogénique,
de blocs auriculo-ventriculaires des second et troisième degrés non appareillés,
d'angor de Prinzmetal,
de maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire) en l'absence de stimulateur cardiaque in situ,
de bradycardie (< 45-50 contractions par minute),
de phéochromocytome non traité,
d'hypotension,
d'antécédent de réaction anaphylactique,
d'association à la floctafénine et au sultopride .
Ce médicament est généralement déconseillé en cas d'association avec l'amiodarone .Grossesse
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. Cependant, une toxicité a été observée sur le développement de l'embryon et du ftus .
En clinique, aucun effet tératogène n'a été rapporté à ce jour et les résultats d'études prospectives contrôlées avec quelques bêta-bloquants n'ont pas fait état de malformations à la naissance.
Chez le nouveau-né de mère traitée, l'action bêta-bloquante persiste plusieurs jours après la naissance et peut se traduire par une baisse de la capacité de tachycardie à la stimulation, une bradycardie, une détresse respiratoire, une hypoglycémie; mais le plus souvent, cette rémanence est sans conséquence clinique.
Il peut néanmoins survenir, par réduction des réactions cardiovasculaires de compensation, une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs , tout en évitant les solutés de remplissage (risque d'OAP).
En cas de traitement jusqu'à l'accouchement, une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée.
Les bêta-bloquants peuvent réduire la circulation sanguine de l'utérus.
Le labétalol doit être utilisé pendant la grossesse seulement si les avantages pour la mère l'emportent sur les risques pour le ftus.
Allaitement
En l'absence de données sur le passage dans le lait lors de l'administration intraveineuse, l'allaitement est déconseillé en cas d'utilisation du labétalol par cette voie.
Symptômes et signes :
Des effets cardiovasculaire prononcés devraient se produire, c'est-à-dire une hypotension posture-dépendante et parfois de la bradycardie. De l'insuffisance rénale oligurique a été rapportée après un surdosage massif avec du labétalol administré par voie orale. Dans un cas, l'usage de dopamine pour augmenter la pression artérielle peut avoir aggravé l'insuffisance rénale.
Traitement :
Le patient doit être couché sur le dos avec les jambes surélevées.
Un traitement parentéral adrénergique/cholinergique doit être administré au besoin pour améliorer la circulation.
Une hémodialyse retire moins de 1% du chlorhydrate de labétalol de la circulation.
La prise en charge devra être adaptée en fonction de la clinique et selon les recommandations des centres anti-poison, si disponibles.
Associations contre-indiquées
+ Floctaféine
En cas de choc ou d'hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants.
+ Sultopride
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive), par addition des effets bradycardisants.
Associations déconseillées
+ Amiodarone
Troubles de la contractibilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Anesthésiques volatils halogénés
La prudence est de rigueur pendant l'anesthésie générale des patients sous bêta-bloquants.
Les bêta-bloquants réduisent le risque d'arythmie pendant l'anesthésie, mais peuvent entraîner une diminution de la tachycardie réflexe et augmenter le risque d'hypotension pendant l'anesthésie . Il est recommandé d'utiliser un agent anesthésique dont l'effet inotrope négatif est le plus faible possible. La fonction cardiaque doit être surveillée étroitement l'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l'intervention par les bêta-stimulants.
En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, de toute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de ce traitement.
+ Antagonistes du calcium (bépridil, diltiazem et vérapamil).
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets), tout particulièrement chez les patients atteints de dysfonction ventriculaire et/ou de troubles de conduction. Lorsqu'un antagoniste du calcium est remplacé par un bêta-bloquant, ou vice-versa, le nouveau traitement par voie intraveineuse doit être initié au moins 48 heures après l'arrêt du traitement précèdent. Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement.
+ Antiarythmiques (propafénone et classe Ia : quinidine, hydroquinidine, disopyramide).
Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Surveillance attentive clinique et électrocardiographique.
+ Baclofène
Majoration de l'effet antihypertenseur.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
+ Cimétidine (≥ 800 mg/j)
Augmentation des concentrations plasmatiques du labétalol par inhibition du métabolisme hépatique avec majoration de l'activité et des effets indésirables, par exemple bradycardie importante.
Surveillance clinique accrue ; si besoin adaptation de la posologie du labétalol pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Clonidine, guanfacine
En cas d'arrêt brutal du traitement par la clonidine ou guanfacine, une augmentation importante de la pression artérielle avec risque d'hémorragie cérébrale par effet sympathomimétique peut survenir.Il est recommandé de diminuer progressivement la posologie du bêta-bloquant plusieurs jours avant l'arrêt d'un traitement par la clonidine ou la guanfacine afin de minimiser les crises d'hypertension de rebond. De la même façon, lorsque la clonidine ou la guanfacine est remplacée par un bêta-bloquant, il est important d'arrêter l'administration de clonidine ou de guanfacine progressivement, et de commencer le traitement par le bêta-bloquant plusieurs jours après le retrait. .
+ Insuline, sulfamides hypoglycémiants
Tous les bêta-bloquants peuvent masquer certains symptômes de l'hypoglycémie : les palpitations, les tremblements et la tachycardie.
Les bêta-bloquants non sélectifs peuvent retarder la normalisation du taux de sucre dans le sang après une hypoglycémie provoquée par l'insuline. Une adaptation de la posologie des antidiabétiques oraux et de l'insuline pourrait s'avérer nécessaires.
+ Lidocaïne
Décrit pour le propranolol, le métoprolol, le nadolol.
Augmentation des taux plasmatiques de lidocaïne avec majoration possible effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution du métabolisme hépatique de la lidocaïne).
Adapter la posologie de la lidocaïne. Surveillance clinique, électrocardiographique et, éventuellement, des concentrations plasmatiques de lidocaïne pendant le traitement bêta-bloquant et après son arrêt.
+ Produits de contraste iodés
En cas de choc ou d'hypotension dus aux produits de contraste iodés, réduction par les bêta-bloquants des réactions cardiovasculaires de compensation.
Le traitement par le bêta-bloquant doit être arrêté chaque fois que cela est possible avant l'exploration radiologique. En cas de poursuite indispensable du traitement, le médecin doit disposer des moyens de réanimation adaptés.
+ Sels, oxydes et hydroxydes de magnésium, aluminium et calcium (topiques gastro-intestinaux)
Diminution de l'absorption digestive de l'aténolol. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance du bêta-bloquant (plus de 2 heures si possible).
+ Tacrine
Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique régulière.
+ Inhibiteurs de cholinestérase
L'administration concomitante de labétalol et d'inhibiteurs de cholinestérase peut augmenter le risque de bradycardie.
Associations à prendre en compte
+ AINS
Une réduction de l'effet antihypertenseur peut se produire lors d'un traitement concommitant entre le béta-bloquant et les AINS (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés). Par conséquent, une adaptation de la posologie pourrait être nécessaire.
+ Antagonistes du calcium (dihydropyridines type nifédipine)
Hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêta-bloquants). La présence d'un traitement bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
+ Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques
Effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif). Le labétalol augmente la biodisponibilité de l'imipramine de plus de 50%. La prise concomitante d'antidépresseurs tricycliques peut augmenter l'incidence de tremblements.
+ Corticoïdes, tétracosactide
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
+ Méfloquine
Risque de bradycardie (addition des effets bradycardisants).
+ Dérivés de l'ergot de seigle
L'usage concomitant avec des dérivés de l'ergot de seigle peut augmenter le risque de réactions vasospastiques chez certains patients.
Interactions avec les examens biologiques
Le labétalol émet de la fluorescence dans une solution alcaline à une longueur d'onde d'excitation de 334 nanomètres et une longueur d'onde de fluorescence de 412 nanomètres, et peut donc interférer avec les essais de certaines substances fluorescentes, y compris les catécholamines.
La présence de métabolites du labétalol dans l'urine peut causer des taux urinaires faussement élevés de catécholamines, de métanephrine, de normétanephrine et d'acide vaillylmandelique (AVM) mesurés par des méthodes fluorimétriques ou photométriques. Pour le dépistage de patients soupçonnés d'avoir un phéochromocytome et traités par chlorhydrate de labétalol, il convient d'utiliser de préférence une méthode spécifique par Chromatographie Liquide Haute Performance.
Il a été démontré que le labétalol réduit l'absorption des radioisotopes du métaiodobenzylguanidine (MIBG). Par conséquent, il faut faire preuve de prudence lors de l'interprétation des résultats de scintigraphie à la MIBG.
Mises en garde spéciales
Arrêt du traitement : Il est fortement recommandé de ne pas arrêter brutalement le traitement par TRANDATE 5 mg/ml, solution injectable, particulièrement dans le cas des patients atteints d'insuffisance cardiaque et des patients atteints d'angine de poitrine (risque d'exacerbation de l'angine, d'un infarctus du myocarde ou de fibrillation ventriculaire).
Survenue d'insuffisance hépatique: des cas d'insuffisance hépatique ont été rapportés chez des patients traités par le labétalol. Ces cas étaient généralement réversibles et sont survenus lors de traitements de courte ou longue durée. Cependant, des cas de nécrose hépatique ont été rapportés, dont certaines d'évolution fatale. Des tests biologiques appropriés doivent être effectués dès l'apparition de troubles hépatiques. Si les tests biologiques montrent une insuffisance hépatique ou si le patient présente un ictère, le traitement devra être arrêté et ne devra pas être repris.
Hypertension au cours de la grossesse : en raison du risque de menace, voire de mort ftale, la baisse tensionnelle devra être progressive et toujours contrôlée.
La poussée hypertensive qui accompagne souvent l'accident vasculaire cérébral n'est pas une indication au traitement antihypertenseur en urgence. La décision doit être prise en fonction de la présence de complications viscérales menaçant le pronostic vital à court terme.
Précautions d'emploi
Insuffisance cardiaque : une attention particulière doit être portée aux patients présentant une insuffisance cardiaque ou une altération de la fonction systolique ventriculaire gauche. Le labétalol est contre-indiqué en cas d'insuffisance cardiaque non contrôlée, mais peut être utilisé avec prudence par les patients bien encadrés et asymptomatiques. L'insuffisance cardiaque doit être contrôlée par un traitement adapté avant le début d'un traitement par labétalol.
L'utilisation de bêta-bloquants pourrait induire ou aggraver une insuffisance cardiaque ou une maladie pulmonaire obstructive. En cas d'insuffisance cardiaque, la contractilité du muscle cardiaque doit être maintenue et l'insuffisance doit être compensée. Les patients présentant une contractilité réduite, particulièrement les sujets âgés, doivent être surveillés régulièrement pour détecter le développement d'une insuffisance cardiaque.
Sujet âgé : chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer une surveillance étroite.
Sujet diabétique : une attention particulière doit être portée aux patients atteints de diabète mal équilibré. Vous devez prévenir le malade et renforcer en début de traitement l'autosurveillance glycémique. Les signes annonciateurs d'une hypoglycémie peuvent être masqués par le labétalol, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs. L'effet hypoglycémique de l'insuline et des agents hypoglycémiques administrés par voie orale peut être amplifié par les bêta-bloquants
Bradycardie : si la fréquence s'abaisse au-dessous de 50-55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
Bloc auriculo-ventriculaire du premier degré : étant donné leur effet dromotrope négatif, les bêta-bloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc auriculo-ventriculaire du premier degré.
Maladies vasculaires périphériques : le labétalol pouvant aggraver les symptômes des maladies vasculaires périphériques, il devra être administré avec prudence chez ces patients. La prudence est de rigueur pour les patients atteints de maladie artériolaire périphérique (syndrome de Raynaud, claudication intermittente), étant donné que le labétalol peut aggraver leurs symptômes. Un alpha-bloquant pourrait contrecarrer les effets indésirables des bêta-bloquants.
Phéochromocytome : l'utilisation des bêta-bloquants dans le traitement de l'hypertension due au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle. Chez les patients présentant un phéochromocytome, TRANDATE 5mg/ml, solution injectable, peut être administré uniquement après qu'un blocage-alpha adéquat ait été atteint. En effet, en présence d'adrénaline, comme c'est le cas par exemple, en cas de phéochromocytome, le labétalol peut provoquer une hypertension artérielle paradoxale.
Traitement concomitant par adrénaline: si les patients traités par labétalol doivent recevoir de l'adrénaline, la dose d'adréaline utilisée doit être diminuée. En effet, une administration concomitante de labétalol et d'adrénaline peut induire une bradycardie et une hypertension .
Hypersensibilité aux bêta-bloquants : chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu'en soit l'origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine ou au cours de traitements désensibilisants, le traitement bêtabloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l'adrénaline aux posologies habituelles
Syndrome de l'iris flasque peropératoire : la survenue du syndrome de l'iris flasque peropératoire (SIFP, une variante du syndrome des pupilles étroites) a été observée au cours d'interventions chirurgicales de la cataracte chez certains patients, sous ou préalablement traités par tamsulosine. Des cas isolés ont été reportés avec d'autres alpha-1 bloquants et la possibilité d'un effet de classe ne peut pas être exclue. Comme le SIFP peut conduire à une augmentation des difficultés techniques au cours de l'opération de la cataracte, l'utilisation actuelle ou passée d'alpha-1 bloquants devra être signalée au chirurgien ophtalmologiste avant l'intervention.
Anesthésie générale :Les bêta-bloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d'hypotension. La poursuite du traitement par bêtabloquant diminue le risque d'arythmie, d'ischémie myocardique et de poussées hypertensives. II convient de prévenir l'anesthésiste que le patient est traité par un bêtabloquant. Si I'arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures peut être considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
Le labétalol peut potentialiser les effets hypotenseurs d'un anesthésique volatil. Dans certains cas, le traitement bêtabloquant ne peut être interrompu :
chez les malades atteints d'insuffisance coronarienne, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu'à l'intervention, étant donné le risque lié à I'arrêt brutal des bêtabloquants ;
en cas d'urgence ou d'impossibilité d'arrêt, le patient doit être protégé d'une prédominance vagale par une prémédication suffisante d'atropine renouvelée selon les besoins. L'anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées. Le risque anaphylactique devra être pris en compte.
Thyrotoxicose : les bêta-bloquants sont susceptibles de masquer les symptômes de thyrotoxicose, mais la fonction thyroïdienne n'est pas altérée.
Contrôle antidopage : L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage.