MIDAZOLAM - Le midazolam présente des effets hypnotiques et sédatifs caractérisés par une apparition rapide et une durée courte.
Le médicament MIDAZOLAM appartient au groupe appelés Benzodiazépines
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N05CD08
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE) - Midazolam solution injectable 1 mg , 2008-12-05
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE) - Midazolam solution injectable 5 mg , 2008-12-05
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Midazolam solution injectable 1 mg , 2003-06-11
Midazolam ACCORD 1 mg/ml
solution injectable 5 mg
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)
Midazolam ACCORD 5 mg/ml
solution injectable 5 mg
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)
Midazolam AGUETTANT 1 mg/ml
solution injectable 5 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Midazolam AGUETTANT 5 mg/ml
solution injectable 5 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Midazolam ARROW 1 mg/ml
solution injectable 5 mg
ARROW GENERIQUES (FRANCE)
Midazolam ARROW 5 mg/ml
solution injectable 5 mg
ARROW GENERIQUES (FRANCE)
Midazolam HAMELN 1 mg/ml
solution injectable 5 mg
HAMELN PHARMA PLUS (ALLEMAGNE)
Midazolam HAMELN 5 mg/ml
solution injectable 5 mg
HAMELN PHARMA PLUS (ALLEMAGNE)
Midazolam INTSEL CHIMOS 1 mg/ml
solution injectable 5 mg
INTSEL CHIMOS (FRANCE)
Midazolam MYLAN 1 mg/ml
solution injectable (IM - IV) ou rectale 5 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Midazolam MYLAN 5 mg/ml
solution injectable (IM - IV) ou rectale 5 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Midazolam PANPHARMA 1 mg/ml
solution injectable 5 mg
PANPHARMA (FRANCE)
Midazolam PANPHARMA 5 mg/ml
solution injectable 5 mg
PANPHARMA (FRANCE)
Midazolam PANPHARMA 5 mg/ml
solution injectable 5 mg
PANPHARMA (FRANCE)
Midazolam RENAUDIN 1 mg/ml
solution injectable 5 mg
LABORATOIRE RENAUDIN (FRANCE)
Midazolam RENAUDIN 5 mg/ml
solution injectable 5 mg
LABORATOIRE RENAUDIN (FRANCE)
Midazolam SANDOZ 1 mg/ml
solution injectable 5 mg
SANDOZ (FRANCE)
Midazolam SANDOZ 5 mg/ml
solution injectable 5 mg
SANDOZ (FRANCE)
Midazolam WINTHROP 1 mg/ml
solution injectable 5 mg
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)
Midazolam WINTHROP 5 mg/ml
solution injectable 5 mg
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)
INDICATION | Adultes < 60 ans | Adultes ≥ 60 ans ou adulte en mauvais état général ou adulte avec maladie chronique | Enfants |
SEDATION VIGILE | I.V. | I.V. | I.V.: de 6 mois à 5 ans |
Dose initiale: | Dose initiale: | Dose initiale: | |
2-2,5 mg | 0,5-1 mg | 0,05-0,1 mg/kg | |
Dose totale: | |||
Dose de titration: | Dose de titration: | < 6 mg | |
1 mg | 0,5-1 mg | ||
I.V.: de 6 à 12 ans | |||
Dose totale: | Dose totale: | Dose initiale: | |
3,5-7,5 mg | < 3,5 mg | 0,025-0,05 mg/kg | |
Dose totale: < 10 mg | |||
Voie rectale: > 6 mois | |||
0,3-0,5 mg/kg | |||
I.M.: de 1 à 15 ans | |||
0,05-0,15 mg/kg | |||
ANESTHESIE PREMEDICATION | I.M. | I.M. | Voie rectale: > 6 mois |
0,07-0,1 mg/kg | 0,025-0,05 mg/kg | 0,3-0,5 mg/kg | |
I.M.: de 1 à 15 ans | |||
0,08-0,2 mg/kg | |||
ANESTHESIE INDUCTION | I.V. | I.V. | |
0,15-0,2 mg/kg | 0,1-0,2 mg/kg | ||
(0,3-0,35 sans prémédication) | (0,15-0,3 sans prémédication) | ||
ANESTHESIE AGENT SEDATIF EN ASSOCIATION AVEC D'AUTRES AGENTS ANESTHESIQUES/ ANALGESIQUES | I.V. Doses intermittentes de 0,03-0,1 mg/kg ou perfusion continue de 0,03-0,1 mg/kg/h | I.V. Doses inférieures à celles recommandées pour l'adulte < 60 ans | |
SEDATION EN UNITE DE SOINS INTENSIFS | I.V. | I.V.: nouveaux-nés < 32 semaines d'âge de gestation | |
Dose de charge: 0,03-0,3 mg/kg par fractions de 1-2,5 mg | 0,03 mg/kg/h | ||
Dose d'entretien: 0,03-0,2 mg/kg/h | I.V.: nouveaux-nés > 32 semaines et enfants jusqu'à 6 mois 0,06 mg/kg/h | ||
I.V.: > 6 mois Dose de charge: 0,05-0,2 mg/kg Dose d'entretien: 0,06-0,12 mg/kg/h |
MIDAZOLAM PANPHARMA est un hypnotique et un sédatif à action rapide dont les indications sont:
Chez l'adulte
SEDATION VIGILE, avant et pendant les procédures à visée diagnostique ou thérapeutique, avec ou sans anesthésie locale.
ANESTHESIE
Prémédication avant l'induction de l'anesthésie.
Induction de l'anesthésie.
Agent sédatif en association avec d'autres agents anesthésiques/analgésiques.
SEDATION EN UNITE DE SOINS INTENSIFS.
Chez l'enfant
SEDATION VIGILE, avant et pendant les procédures à visée diagnostique ou thérapeutique, avec ou sans anesthésie locale.
ANESTHESIE
Prémédication avant l'induction de l'anesthésie.
SEDATION EN UNITE DE SOINS INTENSIFS.
Le midazolam présente des effets hypnotiques et sédatifs caractérisés par une apparition rapide et une durée courte. Il exerce également des effets anxiolytiques, anticonvulsivants et myorelaxants. Le midazolam entraîne une altération de la fonction psychomotrice après l'administration de doses uniques et/ou répétées, mais il provoque des changements hémodynamiques minimes.
Les actions centrales des benzodiazépines sont médiées par une augmentation de la neurotransmission GABAergique au niveau des synapses inhibitrices. En présence de benzodiazépines, l'affinité du récepteur GABA pour le neurotransmetteur est renforcée par modulation allostérique positive entraînant une augmentation de l'action du GABA libéré sur le flux transmembranaire postsynaptique des ions chlore.
Au plan chimique, le midazolam est un dérivé du groupe des imidazobenzodiazépines. Bien que la base libre soit une substance lipophile peu soluble dans l'eau, la base azotée en position 2 du noyau imidazobenzodiazépine permet à la partie active du midazolam de former avec des composés acides des sels hydrosolubles. Cela produit une solution pour injection stable et bien tolérée.
Associé à une transformation métabolique rapide, cela explique l'apparition rapide et la courte durée des effets. En raison de sa faible toxicité, le midazolam a une large marge thérapeutique.
Après une administration par voie I.V. ou I.M. il apparaît une amnésie antérograde de courte durée (le patient ne se souvient plus des événements qui se sont produits lors de l'activité maximale du produit).
Absorption après administration par voie I.M.
Après administration par voie intramusculaire, le midazolam est absorbé rapidement et complètement. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 30 minutes. La biodisponibilité absolue est de plus de 90%.
Absorption après administration par voie rectale
Après administration par voie rectale, le midazolam est absorbé rapidement. La concentration plasmatique maximale est atteinte dans les 30 minutes. La biodisponibilité absolue est d'environ 50%.
Distribution
Après administration de midazolam par voie I.V., la courbe concentration plasmatique-temps montre une ou deux phases distinctes de distribution. Le volume de distribution à l'état d'équilibre est de 0,7 à 1,2 l/kg.
96%-98% du midazolam est lié aux protéines plasmatiques, principalement à l'albumine. Le passage du midazolam dans le liquide céphalo-rachidien est lent et quantitativement non significatif. Chez l'homme, il a été montré que le midazolam traverse lentement le placenta et pénètre dans la circulation ftale. De faibles quantités de midazolam ont été retrouvées dans le lait maternel.
Métabolisme
Le midazolam est presque entièrement éliminé par biotransfomation. La fraction de la dose extraite par le foie a été estimée à 30-60%. Le midazolam est hydroxylé par l'isoenzyme 3A4 du cytochrome P450 et le métabolite principal, urinaire et plasmatique est l'alpha-hydroxymidazolam. Les concentrations plasmatiques de l'alpha-hydroxymidazolam représentent 12% de celles de la molécule mère. L'alpha-hydroxymidazolam est pharmacologiquement actif, mais il ne contribue que faiblement (environ 10%) à l'effet du midazolam administré par voie intraveineuse.
Elimination
Chez le volontaire sain, la demi-vie d'élimination du midazolam est comprise entre 1,5 et 2,5 heures. La clairance plasmatique se situe entre 300 et 500 ml/min. Le midazolam est éliminé principalement par voie rénale (60 à 80% de la dose administrée) et est retrouvé sous forme d'alpha-hydroxymidazolam glucuroconjugué. Moins de 1% de la dose administrée est retrouvée sous forme inchangée dans les urines. La demi-vie d'élimination de l'alpha-hydroxymidazolam est de moins d'une heure. Lorsque le midazolam est administré en perfusion intraveineuse, sa cinétique d'élimination n'est pas différente de celle qui suit une administration en bolus.
Pharmacocinétique dans les populations particulières
Sujets âgés
Chez l'adulte de plus de 60 ans, la demi-vie d'élimination peut être prolongée jusqu'à quatre fois.
Enfants
Le taux d'absorption après administration par voie rectale chez l'enfant est similaire à celui des adultes, mais la biodisponibilité est plus faible (5-18%). La demi-vie d'élimination après administration I.V et rectale est plus courte chez les enfants âgés de 3 à 10 ans (1-1,5 heures) que chez les adultes. La différence est compatible avec une augmentation de la clairance métabolique chez les enfants.
Nouveaux -nés
Chez les nouveaux-nés, la demi-vie d'élimination est comprise entre 6 et 12 heures probablement en raison de l'immaturité du foie et de la réduction de la clairance plasmatique (Cf. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi).
Obèses
La demi-vie moyenne est supérieure chez le patient obèse comparée au patient non-obèse (5,9 h versus 2,3 h). Cela est dû à une augmentation d'environ 50% du volume de distribution corrigé pour un poids corporel total. La clairance plasmatique n'est pas significativement différente chez les patients obèses et non-obèses.
Patients ayant une insuffisance hépatique
La demi-vie d'élimination des patients cirrhotiques peut-être plus longue et la clairance plasmatique plus faible que celles observées chez les volontaires sains (Cf. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi).
Patients ayant une insuffisance rénale
La demi-vie d'élimination des patients ayant une insuffisance rénale chronique est similaire à celle des volontaires sains.
Patients en unité de soins intensifs
La demi-vie d'élimination du midazolam peut-être prolongée de six fois chez les patients en réanimation.
Patients ayant une insuffisance cardiaque
La demi-vie d'élimination est plus longue chez les patients ayant une insuffisance cardiaque congestive que celle des volontaires sains (Cf. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi).
Les effets indésirables suivants ont été rapportés lors de l'administration du midazolam:
Les effets indésirables ont été classés selon la convention suivante :
Très fréquent (≥1/10)
Fréquent (≥1/100, <1/10)
Peu fréquent (≥1/1 000, <1/100)
Rare (≥1/10 000, <1/1 000)
Très rare (<1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système immunitaire | |
Fréquence indéterminée | Hypersensibilité, angioedème, choc anaphylactique |
Affections psychiatriques | |
Fréquence indéterminée | Etat confusionnel, humeur euphorique, hallucinations Agitation*, hostilité*, colère*, agressivité*, excitation* Pharmacodépendance physique et syndrome de sevrage Abus |
Affections du système nerveux | |
Fréquence indéterminée | Mouvements involontaires (incluant des mouvements cloniques toniques et des tremblements musculaires)*, hyperactivité* Sédation prolongée et postopératoire, diminution de la vigilance, somnolence, céphalée, sensation vertigineuse, ataxie, amnésie antérograde**, la durée de laquelle étant directement reliée à la dose administrée Des convulsions ont été rapportées chez des prématurés et des nouveau-nés. L'arrêt du médicament peut s'accompagner de convulsions. |
Affections cardiaques | |
Fréquence indéterminée | Arrêt cardiaque, bradycardie |
Affections vasculaires | |
Fréquence indéterminée | Hypotension, vasodilatation, thrombophlébite, thrombose |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |
Fréquence indéterminée | Dépression respiratoire, apnée, arrêt respiratoire, dyspnée, laryngospasme, hoquet |
Affections gastro-intestinales | |
Fréquence indéterminée | Nausée, vomissement, constipation, sécheresse buccale |
Affections de la peau et du tissue sous-cutané | |
Fréquence indéterminée | Eruption cutanée, urticaire, prurit |
Troubles généraux et anomalies du site d'administration | |
Fréquence indéterminée | Fatigue, érythème au point d'injection, douleur au point d'injection |
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | |
Fréquence indéterminée | Chute et fracture*** |
Caractéristiques socio-environnementales | |
Fréquence indéterminée | Agression* |
*** Le risque de chutes et de fractures augmente lors de l'utilisation concomitante de sédatifs (incluant les boissons alcolisées) et chez les personnes âgées.
Dépendance
L'utilisation du midazolam, même aux doses thérapeutiques, peut entraîner une dépendance physique. Après une administration I.V. prolongée, l'arrêt notamment brutal du midazolam peut s'accompagner d'un syndrome de sevrage et notamment de convulsions . Des cas d'abus ont été reportés.
Affections cardiaques
Des événements indésirables cardio-respiratoires sévères sont survenus. Les incidents menaçant le pronostic vital sont plus fréquents chez les adultes de plus de 60 ans et chez les personnes ayant une insuffisance respiratoire préexistante ou une insuffisance cardiaque, particulièrement lorsque l'injection est réalisée trop rapidement ou lorsqu'une dose élevée est administrée .
Utilisation de ce produit chez les patients ayant une hypersensibilité connue aux benzodiazépines ou à tout autre composant du produit.
Utilisation de ce produit pour la sédation vigile de patients avec une insuffisance respiratoire sévère ou une dépression respiratoire aiguë.
Grossesse
De nombreuses données issues d'étude de cohorte n'ont pas mis en évidence la survenue d'effets malformatifs lors d'une exposition aux benzodiazépines au cours du 1er trimestre de la grossesse.
Cependant, dans certaines études épidémiologiques cas-témoins, une augmentation de la survenue de fentes labio-palatines a été observée avec les benzodiazépines. Selon ces données, l'incidence des fentes la bio-palatines chez les nouveau-nés serait inférieure à 2/1000 après exposition aux benzodiazépines au cours de la grossesse alors que le taux attendu dans la population générale est de 1/1000.
En cas de prise de benzodiazépines à fortes doses aux 2ème et/ou 3ème trimestres de grossesse une diminution des mouvements actifs ftaux et une variabilité du rythme cardiaque ftal ont été décrits. Un traitement en fin de grossesse par benzodiazépines même à faibles doses, peut être responsable chez le nouveau-né de signes d'imprégnation tels qu'hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une faible prise de poids. Ces signes sont réversibles, mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie de la benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie peuvent apparaître chez le nouveau-né. Par ailleurs, un syndrome de sevrage néo-natal est possible, même en l'absence de signes d'imprégnation. Il est caractérisé notamment par une hyperexcitabilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenant à distance de l'accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vie d'élimination du médicament et peut être important quand celle-ci est longue.
Compte tenu de ces données, par mesure de prudence, l'utilisation de midazolam est déconseillée au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme.
En cas de prescription de midazolam à une femme en âge de procréer, celle-ci devrait être avertie de la nécessité de contacter son médecin si une grossesse est envisagée ou débutée afin qu'il réévalue l'intérêt du traitement.
En fin de grossesse, s'il s'avère réellement nécessaire d'instaurer un traitement par midazolam, éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.
Allaitement
Le midazolam passe en faible quantité dans le lait maternel. Les mères qui allaitent doivent être informées de la nécessité de suspendre l'allaitement pendant les 24 heures qui suivent une administration du midazolam.
Fertilité
Sans objet
Symptômes
Comme toutes les autres benzodiazépines, le midazolam induit fréquemment une somnolence, une ataxie, une dysarthrie et un nystagmus.
Un surdosage en midazolam engage rarement le pronostic vital si ce produit est pris seul, mais un surdosage peut provoquer une aréflexie, une apnée, une hypotension, une dépression cardiorespiratoire et, dans de rares cas, un coma. S'il survient, le coma est habituellement d'une durée de quelques heures, mais peut être plus long et cyclique, notamment chez les patients âgés. Les effets dépresseurs respiratoires des benzodiazépines sont plus graves chez les patients atteints d'une affection respiratoire.
Les benzodiazépines augmentent les effets des autres dépresseurs du système nerveux central, dont l'alcool.
Traitement
Surveiller les signes vitaux du patient et instaurer des mesures de soutien selon l'état clinique du patient. Le patient peut notamment nécessiter un traitement symptomatique en raison d'effets cardiorespiratoires ou centraux.
Lorsque le midazolam a été pris par voie orale, une absorption supplémentaire devra être prévenue au moyen d'une méthode appropriée, par exemple par un traitement avec du charbon activé dans les 1 à 2 heures. En cas d'administration de charbon activé, une protection des voies aériennes est impérative chez les patients somnolents. Un lavage gastrique peut être envisagé en cas d'ingestion mixte, mais n'est pas une mesure de routine.
Si la dépression du SNC est sévère, envisager l'administration de flumazénil, un antagoniste des benzodiazépines.
Ce traitement doit être uniquement administré sous étroite surveillance. La demi-vie du flumazénil est courte (environ une heure), ce qui nécessite une surveillance après la disparition de l'effet de ce produit. Le flumazénil doit être administré avec une extrême prudence en présence de médicaments qui abaissent le seuil épileptogène (antidépresseurs tricycliques par exemple). Consulter le résumé des caractéristiques du produit du flumazénil pour des informations supplémentaires relatives à une utilisation correcte de ce produit.
Interactions pharmacocinétiques
Le midazolam est métabolisé par l'isoenzyme CYP3A4.
Les inhibiteurs et inducteurs du CYP3A4 peuvent respectivement augmenter et diminuer les concentrations plasmatiques et, par conséquent, les effets du midazolam, ce qui nécessite une adaptation de la posologie.
Les interactions pharmacocinétiques avec les inhibiteurs ou les inducteurs du CYP3A4 sont plus importantes quand le midazolam est administré par voie orale comparativement à la voie I.V. car le CYP3A4 est également présent dans les voies digestives supérieures. En effet, lors d'une administration par voie orale, la clairance systémique et la disponibilité sont toutes deux modifiées tandis que lors d'une administration par voie parentérale, seule la clairance systémique est modifiée.
Après une dose unique de midazolam I.V., la conséquence d'une inhibition du CYP3A4 sur l'effet clinique maximal est mineure, tandis que la durée de l'effet peut être prolongée. Cependant, après une administration prolongée de midazolam, l'amplitude et la durée de l'effet seront augmentées en cas d'inhibition du CYP3A4.
Aucune étude n'est disponible quant à l'effet d'une modulation du CYP3A4 sur la pharmacocinétique du midazolam après administration par voie rectale et voie intramusculaire. Ces interactions devraient être moins prononcées lors d'une administration par voie rectale comparativement à une administration par voie orale, en raison de l'absence de passage par le tractus digestif, tandis qu'après administration intramusculaire, les effets d'une modulation du CYP3A4 ne devraient pas être substantiellement différents de ceux observés avec le midazolam par voie intraveineuse.
Il est donc recommandé de surveiller attentivement les effets cliniques et les signes vitaux pendant l'administration du midazolam, en tenant compte du fait que ces effets peuvent être plus puissants et prolongés avec l'administration concomitante d'un inhibiteur du CYP3A4, même administré une seule fois. L'administration de doses élevées ou de perfusions prolongées de midazolam chez des patients recevant de puissants inhibiteurs du CYP3A4, par exemple lors de soins intensifs, peut entraîner des effets hypnotiques durables, un retard de récupération et une dépression respiratoire nécessitant donc une adaptation de posologie.
En ce qui concerne l'induction, il faut tenir compte du fait que le processus d'induction nécessite plusieurs jours avant d'atteindre son effet maximum et met également plusieurs jours à se dissiper. Contrairement à un traitement de plusieurs jours par un inducteur, il est attendu qu'un traitement à court terme entraîne moins d'interactions significatives avec le midazolam. Cependant pour les inducteurs puissants, une induction significative ne peut pas être exclue, même dans le cas d'un traitement à court terme.
Le midazolam ne modifierait pas la pharmacocinétique des autres médicaments.
Inhibiteurs du CYP3A
Antifongiques azolés
Le kétoconazole a augmenté de 5 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et a augmenté d'environ 3 fois sa demi-vie terminale. L'administration concomitante de midazolam par voie parentérale et de kétoconazole, puissant inhibiteur du CYP3A, doit se faire dans une unité de soins intensifs ou dans un lieu permettant une étroite surveillance et une prise en charge médicale adéquate en cas de dépression respiratoire et/ou de sédation prolongée. Une administration fractionnée ainsi qu'une adaptation de la posologie doivent être envisagées, notamment si plusieurs doses intraveineuses de midazolam sont administrées. La même recommandation peut également s'appliquer à d'autres antifongiques azolés (voir ci-dessous), car une augmentation de l'effet sédatif du midazolam, bien que moindre, a été décrite.
Le voriconazole a augmenté de 3 fois l'exposition au midazolam intraveineux et a augmenté d'environ 3 fois sa demi-vie d'élimination.
Le fluconazole et l'itraconazole ont augmenté de 2 à 3 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et ont augmenté sa demi-vie terminale de respectivement 1,5 fois et 2,4 fois.
Le posaconazole a quasiment doublé les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux.
L'exposition au midazolam administré par voie orale sera considérablement plus élevée que celles ci-dessus mentionnées, notamment avec le kétoconazole, l'itraconazole et le voriconazole.
Les ampoules de midazolam ne sont pas indiquées pour une administration par voie orale.
Antibiotiques macrolides
L'érythromycine a augmenté de 1,6 à 2 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et a augmenté de 1,5 à 1,8 fois sa demi-vie terminale.
La clarithromycine a augmenté de 2,5 fois les concentrations plasmatiques du midazolam et a augmenté de 1,5 à 2 fois sa demi-vie terminale.
Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale
Roxithromycine : aucune information n'est disponible concernant l'administration concomitante de la roxithromycine et du midazolam intraveineux. Le faible effet observé sur la demi-vie terminale du midazolam administré par voie orale sous forme de comprimés (augmentation de 30 %) indique que l'effet de la roxithromycine sur le midazolam intraveineux devrait être mineur.
Inhibiteurs de la protéase du VIH
Saquinavir et autres inhibiteurs de la protéase : l'administration concomitante du midazolam avec un inhibiteur de la protéase peut entraîner une augmentation importante de la concentration du midazolam. Après administration concomitante de lopinavir (renforcé par le ritonavir) et du midazolam, les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux ont augmenté de 5,4 fois et la demi-vie terminale a augmenté de façon similaire. En cas d'administration concomitante du midazolam et d'un inhibiteur de la protéase, le traitement doit être administré comme décrit plus haut pour le kétoconazole.
Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale
Sur la base des données concernant d'autres inhibiteurs du CYP3A4, les concentrations plasmatiques du midazolam administré par voie orale devraient significativement augmenter en cas d'administration concomitante. Aucune antiprotéase ne doit donc être administrée en association avec le midazolam par voie orale.
Inhibiteurs calciques
Diltiazem : une dose unique de diltiazem a augmenté d'environ 25 % les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et de 43 % sa demi-vie terminale.
Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale
Le vérapamil et le diltiazem ont augmenté de respectivement 3 fois et 4 fois les concentrations plasmatiques du midazolam oral et de respectivement 41 % et 49 % sa demi-vie terminale.
Médicaments divers/Préparations d'herboristerie
L'atorvastatine a augmenté de 1,4 fois les concentrations plasmatiques du midazolam comparativement au groupe contrôle.
Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale
La néfazodone a augmenté de 4,6 fois les concentrations plasmatiques du midazolam oral et a augmenté de 1,6 fois sa demi-vie terminale.
L'aprepitant a augmenté de façon dose-dépendante les concentrations plasmatiques du midazolam oral. Les concentrations plasmatiques ont augmenté de 3,3 fois après 80 mg/jour et sa demi-vie terminale a augmenté d'environ 2 fois.
Inducteurs du CYP3A
La rifampicine administrée à raison de 600 mg une fois par jour pendant 7 jours a diminué d'environ 60% les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux. La demi-vie terminale a diminué d'environ 50-60%.
Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale
La rifampicine a diminué de 96 % les concentrations plasmatiques du midazolam oral chez des volontaires sains avec une disparition presque totale des effets psychomoteurs du midazolam.
Carbamazépine/phénytoïne : une administration réitérée de carbamazépine ou de phénytoïne a entraîné une diminution des concentrations plasmatiques du midazolam oral allant jusqu'à 90 %, ainsi qu'une diminution de 60 % de la demi-vie terminale.
Efavirenz : une augmentation de 5 fois du rapport α-hydroxymidazolam (métabolite généré par le CYP3A4) sur le midazolam confirme son effet inducteur du CYP3A4.
Préparations d'herboristerie et aliments
Le millepertuis a diminué les concentrations plasmatiques du midazolam d'environ 30 - 40 % et sa demi-vie terminale d'environ 15 - 17 %. L'effet d'induction du CYP3A4 peut varier en fonction de l'extrait de millepertuis considéré.
Interactions médicamenteuses pharmacodynamiques
L'administration concomitante du midazolam avec d'autres sédatifs/hypnotiques et dépresseurs du SNC, dont l'alcool, peut entraîner un accroissement de la sédation et de la dépression respiratoire.
Exemples : dérivés opiacés (administrés à titre d'antalgiques, d'antitussifs ou de traitements de substitution), antipsychotiques, autres benzodiazépines administrées à titre d'anxiolytiques ou d'hypnotiques, barbituriques, propofol, kétamine, étomidate ; antidépresseurs sédatifs, anciens anti-histaminiques et antihypertenseurs d'action centrale.
L'alcool peut majorer de façon importante l'effet sédatif du midazolam. L'absorption d'alcool doit être strictement évitée en cas d'administration de midazolam .
Le midazolam diminue la concentration alvéolaire minimum (CAM/MAC) des anesthésiques inhalés
La présentation en seringue pré-remplie de 50 ml n'est pas adaptée dans la sédation vigile, et dans la prémédication avant l'induction de l'anesthésie ainsi que dans l'induction de l'anesthésie compte tenu des posologies utilisées dans ces indications.
Le midazolam doit être administré uniquement par des médecins expérimentés dans un lieu totalement équipé pour la surveillance et le maintien des fonctions cardio-respiratoires, et par des personnes formées spécifiquement à la reconnaissance et à la prise en charge des événements indésirables attendus et ayant l'expérience de la réanimation cardio-respiratoire. Des effets indésirables cardio-respiratoires sévères ont été rapportés. Ces effets étaient dépression respiratoire, apnée, arrêt respiratoire et/ou arrêt cardiaque. De tels incidents menaçant le pronostic vital surviennent plus volontiers lorsque l'injection est trop rapide ou lorsque une dose élevée est administrée .
Une attention particulière est nécessaire dans l'indication sédation vigile chez les patients présentant une altération de la fonction respiratoire.
Les enfants de moins de 6 mois sont particulièrement sensibles à l'obstruction des voies aériennes et à l'hypoventilation, par conséquent la titration qui consiste à fractionner la dose par paliers jusqu'à l'obtention de l'effet clinique, et la surveillance étroite de la fréquence respiratoire et de la saturation en oxygène sont essentielles.
Lorsque le midazolam est utilisé en prémédication, une surveillance appropriée du patient après administration est obligatoire, du fait de la variabilité interindividuelle et de la survenue possible de symptômes de surdosage.
Une prudence particulière doit être exercée lorsque le midazolam est administré à des patients à haut risque:
Adultes âgés de plus de 60 ans,
Patients atteints de maladie chronique ou en mauvais état général, par exemple:
Patients atteints d'insuffisance respiratoire chronique,
Patients atteints d'insuffisance rénale chronique, d'insuffisance hépatique ou d'insuffisance cardiaque,
Enfants, particulièrement ceux ayant une instabilité cardio-vasculaire.
Ces patients à haut risque nécessitent des posologies plus faibles et doivent être sous surveillance continue afin de détecter les premiers signes d'altération des fonctions vitales.
Comme avec tout médicament dépresseur du SNC et/ou ayant des propriétés myorelaxantes, une attention particulière doit être exercée lorsque le midazolam est administré à un patient atteint de myasthénie grave.
Tolérance
Des échappements thérapeutiques ont été rapportés lorsque le midazolam est utilisé en sédation prolongée en unité de soins intensifs.
Dépendance
Lorsque le midazolam est utilisé en sédation prolongée en unité de soins intensifs, la survenue d'une dépendance physique au midazolam est à envisager.
Le risque de dépendance augmente en fonction de la dose et la durée du traitement. Ce risque est également plus élevé chez les patients ayant des antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie .
Syndrome de sevrage
Au cours d'un traitement prolongé avec le midazolam en unité de soins intensifs, une dépendance physique peut se développer. Par conséquent, un arrêt brutal du traitement pourra s'accompagner de symptômes de sevrage. Les symptômes suivants peuvent survenir: céphalées, myalgies, anxiété, tension, agitation, confusion, irritabilité, insomnie de rebond, changements d'humeur, hallucinations et convulsions. Le risque des symptômes de sevrage étant augmenté après arrêt brutal du traitement, il est recommandé de diminuer progressivement les doses.
Amnésie
Le midazolam entraîne une amnésie antérograde (cet effet est fréquemment souhaitable dans certaines situations telles que les chirurgies ou les procédures à visée diagnostique), sa durée est directement liée à la dose administrée. Une amnésie prolongée peut présenter des problèmes chez les patients ambulatoires, qui sont renvoyés chez eux après l'intervention. Après l'administration du midazolam par voie parentérale, les patients peuvent sortir de l'hôpital ou de la consultation uniquement s'ils sont accompagnés.
Réactions paradoxales
Les réactions paradoxales telles qu'agitation, mouvements involontaires (y compris convulsions toniques/cloniques et tremblements musculaires), hyperactivité, hostilité, accès de colère, agressivité, excitation paroxystique et accès de violence, ont été rapportées avec le midazolam. Ces réactions peuvent apparaître avec des doses élevées et/ou lorsque l'injection est trop rapide. Ces réactions ont été plus fréquemment rapportées chez l'enfant et le sujet âgé.
Modification de l'élimination du midazolam
L'élimination du midazolam peut être modifiée chez les patients recevant des produits qui inhibent ou induisent le CYP3A4 et il peut être nécessaire d'adapter la dose de midazolam en conséquence .
L'élimination du midazolam peut être également prolongée chez des patients ayant une insuffisance hépatique, un débit cardiaque bas et chez les nouveau-nés .
Prématurés et nouveau-nés
Du fait d'un risque augmenté d'apnée, une extrême prudence est conseillée lors de la sédation des patients prématurés non intubés. Une surveillance étroite de la fréquence respiratoire et de la saturation en oxygène est nécessaire.
Une injection rapide doit être évitée chez les nouveau-nés.
Les nouveau-nés ont des fonctions organiques réduites et/ou immatures et sont également plus sensibles aux effets respiratoires importants et/ou prolongés du midazolam.
Des effets indésirables hémodynamiques ont été rapportés chez les enfants ayant une instabilité cardio-vasculaire; une injection intraveineuse rapide (bolus) doit être évitée dans cette population.
Enfants de moins de 6 mois
Dans cette population, le midazolam est uniquement indiqué dans la sédation en unité de soins intensifs. Les enfants de moins de six mois sont particulièrement exposés à une obstruction bronchique et à une hypoventilation.Prise concomitante d'alcool/Dépresseurs du SNC:
L'association du midazolam et de l'alcool et/ou de dépresseurs du SNC doit être évitée. Une telle association est susceptible d'accroître les effets cliniques du midazolam, pouvant comporter une sédation sévère ou une dépression respiratoire cliniquement significative .
Antécédents d'alcool ou de toxicomanie
Comme les autres benzodiazépines, le midazolam doit être évité chez les patients ayant des antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie.
Critères de sortie de l'hôpital
Les patients ayant reçu du midazolam ne doivent sortir de l'hôpital ou de la salle de consultation qu'après autorisation du médecin et s'ils sont accompagnés. Il est recommandé que les patients soient raccompagnés à leur domicile après leur sortie.
Ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol (23 mg) par ampoule, c'est-à-dire sans sodium.
Analogues en Russie
р-р д/в/в и в/м введ.:
5 мг/мл, 15 мг/3 мл
р-р д/в/в и в/м введ.:
5 мг/мл
р-р д/в/в и в/м введ.:
5 мг/мл
Analogues en France
solution:
10 mg, 2,5 mg, 5 mg, 7,5 mg
solution injectable:
1 mg, 5 mg
solution injectable:
1 mg, 5 mg
solution injectable (IM - IV) ou rectale:
1 mg, 5 mg
solution buvable:
2 mg
solution injectable (IV):
2 mg