MORPHINE - Action sur le système nerveux centralLa morphine est dotée d'une action analgésique dose-dépendante.
Le médicament MORPHINE appartient au groupe appelés Antalgiques opioïdes de palier III
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N02AA01
UFCH Professeur C Hazane (FRANCE) - Morphine sirop 5 mg , 2001-05-11
STADA Arzneimittel AG (ALLEMAGNE) - Morphine comprimé pelliculé à libération prolongée 10 mg , 2003-07-02
STADA Arzneimittel AG (ALLEMAGNE) - Morphine comprimé pelliculé à libération prolongée 100 mg , 2003-07-02
Morphine AGUETTANT 5 mg/ml
sirop 60 mg
UFCH Professeur C Hazane (FRANCE)
Morphine STADA L.P. 10 mg
comprimé pelliculé à libération prolongée 60 mg
STADA Arzneimittel AG (ALLEMAGNE)
Morphine STADA L.P. 100 mg
comprimé pelliculé à libération prolongée 60 mg
STADA Arzneimittel AG (ALLEMAGNE)
Morphine STADA L.P. 200 mg
comprimé pelliculé à libération prolongée 60 mg
STADA Arzneimittel AG (ALLEMAGNE)
Morphine STADA L.P. 30 mg
comprimé pelliculé à libération prolongée 60 mg
STADA Arzneimittel AG (ALLEMAGNE)
Morphine STADA L.P. 60 mg
comprimé pelliculé à libération prolongée 60 mg
STADA Arzneimittel AG (ALLEMAGNE)
Douleurs persistantes intenses ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, en particulier douleurs d'origine cancéreuse.
Action sur le système nerveux central
La morphine est dotée d'une action analgésique dose-dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation.
Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les doses thérapeutiques, une action dépressive. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine s'atténuent en cas d'administration chronique.
La triple action sur le centre du vomissement, éventuellement sur le centre cochléo-vestibulaire ainsi que sur la vidange gastrique (cf. infra) lui confère des propriétés émétisantes variables.
La morphine provoque enfin un myosis d'origine centrale.
Action sur le muscle lisse
La morphine diminue le tonus et le péristaltisme des fibres longitudinales et augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme des sphincters (pylore, valvule iléo-caecale, sphincter anal, sphincter d'Oddi, sphincter vésical)..
Il s'agit d'une forme à libération prolongée permettant une administration orale biquotidienne.
Absorption
Les concentrations sériques maximales de morphine sont obtenues en 2 à 4 heures.
L'effet de premier passage hépatique est supérieur à 50%.
La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50%.
La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30%.
Distribution
Après absorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30%.
Métabolisme
La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugués qui subissent un cycle entérohépatique. Le 6-glucuronide est un métabolite environ 50 fois plus actif que la substance-mère. La morphine est également déméthylée, ce qui conduit à un autre métabolite actif, la normorphine.
Elimination
L'élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
L'élimination fécale est faible (< 10%).
Parmi les effets indésirables les plus fréquents lors de l'initiation du traitement, la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements sont rapportés. Ils peuvent être transitoires mais leur persistance doit faire rechercher une cause associée ou un surdosage. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et nécessitent d'être traités.
On peut également noter:
sédation, excitation, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avec éventuellement hallucinations;
dépression respiratoire avec au maximum apnée;
augmentation de la pression intracrânienne, qu'il convient de traiter dans un premier temps;
dysurie et rétention urinaire en cas d'adénome prostatique ou de sténose urétrale;
prurit et rougeur;
syndrome de sevrage à l'arrêt brutal de ce médicament: bâillements, anxiété, irritabilité, insomnie, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, anorexie, crampes abdominales, diarrhées, myalgies, arthralgies.
Chez les sujets âgés ou insuffisants rénaux, risque exceptionnel d'apparition de myoclonies en cas de surdosage ou d'augmentation trop rapide des doses.
Ce médicament NE DOIT JAMAIS être utilisé dans les cas suivants:
hypersensibilité à la morphine ou aux autres constituants,
enfant de moins de 6 ans (car la prise de comprimé nécessite la maîtrise du carrefour oro-pharyngé),
insuffisance respiratoire décompensée (en l'absence de ventilation artificielle),
insuffisance hépatocellulaire sévère (avec encéphalopathie),
en aigu: traumatisme crânien et hypertension intracrânienne en l'absence de ventilation contrôlée,
épilepsie non contrôlée,
associations avec la buprénorphine, la nalbuphine et la pentazocine ,
allaitement, en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours.
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène de la morphine.
En clinique, aucun effet malformatif particulier de la morphine n'est apparu à ce jour. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.
Des posologies élevées, même en traitement bref juste avant ou pendant l'accouchement, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Par ailleurs, en fin de grossesse, la prise chronique de morphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. Dans ces conditions d'utilisation, une surveillance néonatale sera envisagée.
En conséquence, sous réserve de ces précautions, la morphine peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.
Allaitementune dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,
en cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement,
en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.
Symptômes
La somnolence constitue un signe d'appel précoce de l'apparition d'une dépression respiratoire.
Myosis extrême, hypotension, hypothermie, coma sont également observés.
Conduites d'urgence
Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé.
Traitement spécifique par la naloxone: mise en place d'une voie d'abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes.
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Associations contre-indiquées+ Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine)
Diminution de l'effet antalgique ou antitussif, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
Associations déconseillées+ Naltrexone
Risque de diminution de l'effet antalgique.
Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.
+ Consommation d'alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi+ Rifampicine
Diminution des concentrations et de l'efficacité de la morphine et de son métabolite actif.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la morphine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
Associations à prendre en compte+ Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dextromoramide, dextropropoxyphène, dihydrocodéine, fentanyl, oxycodone, pethidine, phénopéridine, remifentanil, sufentanil, tramadol)
+ Antitussifs porphine-like (dextrométorphane, noscapine, pholcodine)
+ Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)
+ Barbituriques
+ Benzodiazépines et apparentés.
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Mises en garde spéciales
Les formes à libération prolongée ne sont pas des traitements de l'urgence.
L'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d'un processus d'accoutumance.
Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient.
Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.
En cas de traitement prolongé, l'arrêt brutal entraîne un syndrome de sevrage, caractérisé par les symptômes suivants: anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.
On évitera l'apparition de ce syndrome de sevrage par une diminution progressive des doses.
La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu à une utilisation détournée (mésusage): dépendance physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d'administrations répétées.
Des antécédents de toxicomanie permettent toutefois la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
Précautions particulières d'emploi
La morphine doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants:
Insuffisance rénale:
L'élimination rénale de la morphine, sous la forme d'un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d'administration à l'état clinique.
Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément:
Il convient alors d'adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.
Chez l'insuffisant respiratoire non décompensé:
La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation.
Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.
Chez l'insuffisant hépatique:
L'administration de morphine doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique.
Chez les personnes âgées et très âgées:
Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou digestifs, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale .
Une pathologie urétro-prostatique ou vésicale, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.
Les co-prescriptions de traitements psychotropes, dépresseurs du SNC ou avec un effet anti-cholinergique augmentent la survenue d'effets indésirables.
Constipation:
Il est impératif de s'assurer de l'absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement. La constipation est un effet indésirable connu de la morphine. Un traitement préventif doit être systématiquement prescrit.
Chez le nourrisson, surtout avant trois mois:
Les effets de la morphine sont plus intenses et prolongés par défaut de maturation de son métabolisme. Les doses initiales doivent être réduites. La surveillance se fera en unité de soins intensifs pour le traitement des douleurs aiguës. L'instauration d'un traitement chronique doit se faire sous surveillance hospitalière.
Hypertension intracrânienne:
En cas d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.
Troubles mictionnels:
Il existe un risque de dysurie ou de rétention d'urine principalement avec les voies intrathécale et péridurale.
Sportifs:
L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de la morphine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.
Analogues en Russie
р-р д/инъекц.:
10 мг/мл
р-р д/п/к введ.:
10 мг/мл
р-р д/инъекц.:
1%
капс. ретард:
100 мг, 10 мг, 30 мг, 60 мг
таб., покр. плен. обол., пролонгир. действ.:
100 мг, 10 мг, 30 мг, 60 мг
Analogues en France
gélule:
10 mg, 20 mg, 30 mg, 5 mg
gélule à libération prolongée:
100,00 mg, 20,00 mg, 50,00 mg
comprimé pelliculé à libération prolongée:
10 mg, 100 mg, 200 mg, 30 mg, 60 mg
sirop:
5 mg
solution injectable:
0,1 mg, 1 mg, 10 mg, 10,00 mg, 20 mg, 20,0 mg, 20,00 mg, 40 mg, 50 mg
solution buvable:
7,60 mg
comprimé pelliculé à libération prolongée:
150,00 mg
comprimé enrobé à libération prolongée:
22,5 mg, 45 mg, 7,5 mg, 75 mg
gélule à libération prolongée:
120 mg