MORPHINE (CHLORHYDRATE) - Action sur le système nerveux centralLa morphine est dotée d'une action analgésique dose-dépendante.
Le médicament MORPHINE (CHLORHYDRATE) appartient au groupe appelés Antalgiques opioïdes de palier III
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N02AA01
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Morphine (chlorhydrate) solution injectable 0,1 mg , 2003-12-26
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Morphine (chlorhydrate) solution injectable 1 mg , 2003-12-26
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Morphine (chlorhydrate) solution injectable 10 mg , 1997-11-26
Morphine (chlorhydrate) AGUETTANT 0,1 mg/ml
solution injectable 40 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) AGUETTANT 1 mg/ml
solution injectable 40 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) AGUETTANT 10 mg/ml
solution injectable 40 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) AGUETTANT 20 mg/ml
solution injectable 40 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) AGUETTANT 40 mg/ml
solution injectable 40 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) AP-HP 50 mg/ml
solution injectable 40 mg
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) COOPER 0,1 % (10 mg/10 ml)
solution buvable 40 mg
Coopération Pharmaceutique Française (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) COOPER 10 mg/ml
solution injectable 40 mg
COOPER (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) COOPER 20 mg/ml
solution injectable 40 mg
Coopération Pharmaceutique Française (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) LAVOISIER 10 mg/ml
solution injectable 40 mg
CHAIX ET DU MARAIS (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) LAVOISIER 20 mg/ml
solution injectable 40 mg
CHAIX ET DU MARAIS (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) LAVOISIER 20 mg/ml
solution injectable 40 mg
CHAIX ET DU MARAIS (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES 10 mg/ml
solution injectable 40 mg
PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES- PCA (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) RENAUDIN 1 mg/ml
solution injectable 40 mg
LABORATOIRE RENAUDIN (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) RENAUDIN 10 mg/ml
solution injectable 40 mg
LABORATOIRE RENAUDIN (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) RENAUDIN 20 mg/ml
solution injectable 40 mg
LABORATOIRE RENAUDIN (FRANCE)
Morphine (chlorhydrate) RENAUDIN 40 mg/ml
solution injectable 40 mg
LABORATOIRE RENAUDIN (FRANCE)
Voie orale | Sous-cutanée | Intraveineuse | Péridurale | Intrathécale |
1 mg | ½ à 1/3 mg | ½ à 1/3 mg | 1/10 à 1/20 mg | 1/50 à 1/200 mg |
Douleurs intenses ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, en particulier douleurs d'origine cancéreuse.
Action sur le système nerveux central
La morphine est dotée d'une action analgésique dose-dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation.
Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les doses thérapeutiques, une action dépressive. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine s'atténuent en cas d'administration chronique. L'action de la morphine sur le centre du vomissement, (via la zone chémo-réceptrice, stimulable notamment par la douleur, et le centre cochléo-vestibulaire), et sur la vidange gastrique (cf. infra) lui confère des propriétés émétisantes variables.
La morphine provoque enfin un myosis d'origine centrale.
Action sur le muscle lisse
La morphine diminue le tonus et le péristaltisme des fibres longitudinales et augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme des sphincters (pylore, valvule iléo-cæcale, sphincter anal, sphincter d'Oddi, sphincter vésical).
Résorption
La résorption sanguine par voie péridurale (plexus veineux important) est plus rapide que par voie intrathécale (petits capillaires médullaires), d'où une action analgésique plus longue par voie intrathécale. Par voie péridurale et intrathécale, la diffusion supraspinale est retardée.
La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50 %.
La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30 %.
Distribution
Après résorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30 %.
La morphine traverse la barrière hématoencéphalique et le placenta.
Métabolisme
La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugués qui subissent un cycle entéro-hépatique. Le 6-glucuronide est un métabolite environ 50 fois plus actif que la substance mère. La morphine est également déméthylée, ce qui conduit à un autre métabolite actif, la normorphine.
Élimination
La demi-vie plasmatique de la morphine est variable (2 à 6 heures).
L'élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
L'élimination fécale est faible (< 10 %).
Absorption
La résorption sanguine par voie péridurale (plexus veineux important) est plus rapide que par la voie intrathécale (petits capillaires médullaires), d'où une action analgésique plus longue par voie intrathécale. Par voie péridurale et intrathécale, la diffusion supraspinale est retardée.
La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50 %.
La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30 %.
Distribution
Après résorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30 %.
La morphine traverse la barrière hémato-encéphalique et le placenta.
Biotransformation
La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugés qui subissent un cycle entéro-hépatique. Le 6-glucuronide et la normorphine sont deux métabolites actifs de la substance mère.
Élimination
La demi-vie plasmatique de la morphine est variable (2 à 6 heures).
L'élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
L'élimination fécale est faible (< 10 %).
Il s'agit d'une forme à libération immédiate.
Absorption
L'effet de premier passage hépatique est supérieur à 50 %.
La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50 %.
La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30 %.
Distribution
Après absorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30 %.
Métabolisme
La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugués qui subissent un cycle entéro-hépatique. Le 6-glucuronide est un métabolite environ 50 fois plus actif que la substance-mère. La morphine est également déméthylée, ce qui conduit à un autre métabolite actif, la normorphine.
Elimination
L'élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
L'élimination fécale est faible (< 10 %).
Résumé du profil de sécurité
Parmi les effets indésirables les plus fréquents lors de l'initiation du traitement, la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements sont rapportés. Ils peuvent être transitoires mais leur persistance doit faire rechercher une cause associée ou un surdosage. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et nécessitent d'être traités.
Liste tabulée des effets indésirables
Les réactions indésirables énumérées ci-dessous ont été observées pendant des études cliniques et/ou après commercialisation et sont basées sur des données issues d'essais cliniques et classifiées par classe de système d'organe MedDRA. Les catégories de fréquence sont définies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de systèmes d'organes | Fréquence |
Affections du système immunitaire | Fréquence indéterminée - réactions anaphylactoïdes (attribuées à une libération d'histamine) ou plus rarement anaphylactiques, pouvant se manifester par des bouffées vasomotrices, un prurit, une éruption cutanée pouvant être urticarienne et/ou une hypotension artérielle. Des cas de collapsus cardio-vasculaire avec état de choc ont également été rapportés. |
Affections psychiatriques | Fréquence indéterminée - excitation, cauchemars (plus spécialement chez le sujet âgé), avec éventuellement hallucinations ; dépendance. |
Affections du système nerveux | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Fréquence indéterminée - dépression respiratoire avec au maximum apnée. |
Affections gastro-intestinales | Fréquence indéterminée - sécheresse buccale. |
Affections hépatobiliaires | Fréquence indéterminée - syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire, évocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi, survenant particulièrement chez les patients cholécystectomisés. |
Affections du rein et des voies urinaires | Fréquence indéterminée - dysurie et rétention urinaire en cas d'adénome prostatique ou de sténose urétrale. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Fréquence indéterminée - des cas de dermatites de contact ont été rapportés. |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fréquence indéterminée - syndrome de sevrage. |
Description de réactions indésirables sélectionnées
Pharmacodépendance et syndrome de sevrage
L'utilisation d'analgésiques opioïdes peut être associée au développement d'une dépendance ou d'une tolérance physique et/ou psychologique. L'interruption soudaine de l'administration d'opioïdes ou l'administration d'antagonistes opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Ce syndrome peut également survenir entre deux doses.
Les symptômes physiologiques de sevrage comprennent les symptômes suivants: courbatures, tremblements, syndrome des jambes sans repos, diarrhée, colique abdominale, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et mydriase. Les symptômes psychologiques comprennent les symptômes suivants: humeur dysphorique, anxiété et irritabilité. Dans le cadre de la pharmacodépendance, un «état de manque» est souvent présent.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :
hypersensibilité à la morphine ou aux autres constituants,
insuffisance respiratoire décompensée (en l'absence de ventilation artificielle),
insuffisance hépatocellulaire sévère (avec encéphalopathie),
en aigu: traumatisme crânien et hypertension intracrânienne en l'absence de ventilation contrôlée,
épilepsie non contrôlée,
associations avec la buprénorphine, la nalbuphine et la pentazocine ,
allaitement, en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours.
Contre-indications liées aux voies péridurale, intrathécale et intraventriculaire
trouble de l'hémostase au moment de la réalisation de l'acte,
infections locales cutanées, régionales ou générales, en évolution,
hypertension intracrânienne évolutive.
Fertilité
Il ressort des études effectuées chez l'animal que la morphine peut réduire la fertilité
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence un effet tératogène de la morphine.
En clinique, aucun effet malformatif particulier de la morphine n'est apparu à ce jour. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.
Des posologies élevées, même en traitement bref juste avant ou pendant l'accouchement, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Par ailleurs, en fin de grossesse, la prise chronique de morphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes en cours de grossesse doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter les signes de syndrome de sevrage néonatal. Le traitement peut inclure l'utilisation d'un opioïde et des soins de support.
En conséquence, sous réserve de ces précautions, la morphine peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.
Allaitement
une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,
en cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement,
en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.
Symptômes
La somnolence constitue un signe d'appel précoce de l'apparition d'une décompensation respiratoire.
Pneumonie d'aspiration, myosis extrême, hypotension, hypothermie, coma sont également observés.
Le décès peut survenir des suites d'une insuffisance respiratoire.
Conduite d'urgence
Arrêt de la morphine en cours.
Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé.
Traitement spécifique par la naloxone: mise en place d'une voie d'abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Associations contre-indiquées
+ Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine)
Diminution de l'effet antalgique ou antitussif, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+ Naltrexone
Risque de diminution de l'effet antalgique.
Associations déconseillées
+ Consommation d'alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Rifampicine
Diminution des concentrations et de l'efficacité de la morphine et de son métabolite actif.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la morphine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
+ Sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés :
L'utilisation concomitante d'opioïdes avec des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l'effet cumulatif dépresseur du SNC.Associations à prendre en compte
+ Autres analgésiques morphiniques agonistes
Alfentanil, codéine, dextromoramide, dextropropoxyphène, dihydrocodéine, fentanyl, oxycodone, pethidine, phénopéridine, remifentanil, sufentanil, tramadol
+ Antitussifs morphine-like
Dextrométorphane, noscapine, pholcodine
+ Antitussifs morphiniques vrais
Codéine, éthylmorphine
+ Barbituriques
+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Mises en garde spéciales
Ces présentations ne sont pas adaptées à l'injection péridurale, intrathécale, intraventriculaire, ni aux injections uniques par voie sous-cutanée ou intraveineuse.
En raison de leur concentration, ces présentations en ampoule de 5 ml et 20 ml sont destinées à des patients en cours de traitement morphinique, et particulièrement adaptées aux techniques d'administration continue chez l'adulte.
Dans le contexte du traitement de la douleur, l'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d'un processus d'accoutumance.
Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient. Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.
La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu, en dehors de son utilisation dans le traitement de la douleur, à une utilisation détournée (mésusage): dépendances physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance), se développant à la suite d'administrations répétées.
Des antécédents de toxicomanie ne contre-indiquent toutefois pas la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.
En fonction de la durée du traitement, de la dose administrée et de l'évolution de la douleur, l'arrêt de la morphine pourra être réalisé de manière progressive pour éviter un syndrome de sevrage. Le syndrome de sevrage est caractérisé par les symptômes suivants: bâillements, anxiété, irritabilité, insomnie, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, anorexie, crampes abdominales, diarrhée, myalgies, arthralgies.
L'utilisation de morphine injectable doit s'accompagner d'une surveillance de l'intensité de la douleur, de la vigilance et de la fonction respiratoire, de manière d'autant plus rapprochée qu'il s'agit d'une douleur aiguë, que l'instauration du traitement est récente et que la voie est centrale. La somnolence constitue un signe d'appel de décompensation respiratoire.
Précautions particulières d'emploi
La morphine doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants:
Hypovolémie
En cas d'hypovolémie, la morphine peut induire un collapsus. L'hypovolémie sera donc corrigée avant l'administration de morphine.
Chez l'insuffisant rénal:
L'élimination rénale de la morphine, sous la forme d'un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d'administration à l'état clinique.
Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément:
Il convient alors d'adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.
Chez l'insuffisant respiratoire non décompensé:
La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation.
Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.
Chez l'insuffisant hépatique:
L'administration de morphine doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique.
Chez les personnes âgées et très âgées:
Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou digestifs, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale de moitié.
Une pathologie urétro-prostatique ou vésicale, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.
Les co-prescriptions de traitements psychotropes, dépresseurs du SNC ou avec un effet anti-cholinergique augmentent la survenue d'effets indésirables.
Constipation:
Il est impératif de s'assurer de l'absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement. La constipation est un effet indésirable connu de la morphine. Un traitement préventif doit être systématiquement prescrit.
Chez le nourrisson, surtout avant trois mois:
Les effets de la morphine sont plus intenses et prolongés par défaut de maturation de son métabolisme. Les doses initiales doivent être réduites. La surveillance se fera en unité de soins intensifs pour le traitement des douleurs aiguës. L'instauration d'un traitement chronique doit se faire sous surveillance hospitalière.
Ces présentations ne sont pas adaptées au nourrisson.
Hypertension intracrânienne:
En cas d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.
Troubles mictionnels:
Il existe un risque de dysurie ou de rétention d'urine principalement avec les voies intrathécale et péridurale.
Ces présentations ne sont pas adaptées au nourrisson, aux injections péridurale ou intrathécale.
Sportifs:
L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de la morphine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes
Analogues en Russie
р-р д/инъекц.:
10 мг/мл
р-р д/п/к введ.:
10 мг/мл
р-р д/инъекц.:
1%
капс. ретард:
100 мг, 10 мг, 30 мг, 60 мг
таб., покр. плен. обол., пролонгир. действ.:
100 мг, 10 мг, 30 мг, 60 мг
Analogues en France
gélule:
10 mg, 20 mg, 30 mg, 5 mg
gélule à libération prolongée:
100,00 mg, 20,00 mg, 50,00 mg
comprimé pelliculé à libération prolongée:
10 mg, 100 mg, 200 mg, 30 mg, 60 mg
sirop:
5 mg
solution injectable:
0,1 mg, 1 mg, 10 mg, 10,00 mg, 20 mg, 20,0 mg, 20,00 mg, 40 mg, 50 mg
solution buvable:
7,60 mg
comprimé pelliculé à libération prolongée:
150,00 mg
comprimé enrobé à libération prolongée:
22,5 mg, 45 mg, 7,5 mg, 75 mg
gélule à libération prolongée:
120 mg