NALTREXONE - La naltrexone est un antagoniste spécifique des opiacés.
Le médicament NALTREXONE appartient au groupe appelés Médicaments pour le traitement de l'alcoolisme
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N07BB04
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE) - Naltrexone comprimé pelliculé 50 mg , 2010-07-22
MYLAN SAS (FRANCE) - Naltrexone comprimé pelliculé 50 mg , 2005-01-05
Naltrexone ACCORD 50 mg
comprimé pelliculé 50 mg
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)
Naltrexone MYLAN 50 mg
comprimé pelliculé 50 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Dans le cadre de la toxicomanie aux opiacées, traitement de soutien:
après la cure de sevrage en consolidation,
dans la prévention tertiaire pour éviter les rechutes.
Traitement adjuvant utilisé comme au aide maintien de l'abstinence chez les patients alcoolo-dépendants, dans le cadre d'une prise en charge globale comprenant un suivi psychologique.
La naltrexone est un antagoniste spécifique des opiacés. Elle agit par compétition stéréospécifique sur les récepteurs du système nerveux central et périphérique. La naltrexone se lie de manière compétitive à ces récepteurs et bloque l'accès aux opiacés exogènes.
Le traitement par la naltrexone n'entraîne pas de dépendance physique ou psychique. Il n'existe pas de tolérance pour l'effet d'antagonisme aux opiacés.
Le mécanisme d'action de la naltrexone chez le sujet alcoolodépendant n'est pas complètement élucidé. Toutefois, une interaction avec le système opiacé endogène semble jouer un rôle important. Chez l'Homme, la consommation d'alcool entraînerait une sécrétion d'opiacés endogènes (phénomène de renforcement positif).
La naltrexone n'entraîne pas d'effet répulsif et ne provoque pas d'effet antabuse en cas d'ingestion d'alcool.
L'effet principal du traitement par la naltrexone chez le patient alcoolodépendant serait une diminution du risque de rechute vraie (consommation incontrôlée) en cas de consommation d'alcool. Ce traitement donnerait au patient une chance supplémentaire d'échapper aux mécanismes de renforcements mutuels avec perte complète de contrôle. La naltrexone semble également avoir un effet sur l'envie de boire, mais à un degré moindre.
Lorsqu'elle est administrée par voie orale, la naltrexone est rapidement et presque complètement absorbée à partir du tractus gastro-intestinal.
La naltrexone subit un effet de premier passage hépatique et la concentration plasmatique maximale est atteinte en une heure environ.
La naltrexone est hydroxylée dans le foie essentiellement en 6 bêta-naltrexol, et de façon minoritaire en 2-hydroxy-3-méthoxy-6 bêta-naltrexol.
La demi-vie plasmatique est de 4 heures environ pour la naltrexone, la concentration sanguine moyenne est de 8,55 mg/ml et la liaison aux protéines plasmatiques se fait à 21 %. La demi-vie plasmatique du 6 bêta-naltrexol est de 13 heures.
Ce médicament est principalement excrété par le rein. Environ 60% de la dose orale est excrétée en 48 heures sous la forme du conjugué glucuronique du 6-bêta-naltrexol et de la naltrexone.
Des concentrations plasmatiques en naltrexone 5 à 10 fois supérieures ont été rapportées chez les patients cirrhotiques.
Chez les toxicomanes, un certain nombre de troubles sont d'observation courante, pour lesquels il n'est pas facile d'apprécier la responsabilité exacte du traitement.
Chez les sujets alcoolo-dépendants, un certain nombre d'effets ont été rapportés, pour lesquels la responsabilité exacte du traitement n'a pas été déterminée.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avant et pendant le traitement par naltrexone : La fréquence est définie en utilisant la convention suivante : très fréquent (> 1/10), fréquent (> 1/100, < 1/10), peu fréquent (> 1/1 000, < 1/100), rare (> 1/10 000, < 1 000), très rare (< 1/10 000).
Système Organe Classe | Fréquence | Effet indésirable |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Peu fréquent | Lymphadénopathie |
Rare | Purpura thrombopénique idiopathique | |
Affections psychiatriques | Très fréquent | Nervosité, anxiété, insomnie |
Fréquent | Irritabilité, troubles affectifs | |
Peu fréquent | Hallucination, état confusionnel, dépression, paranoïa, désorientation, cauchemar, agitation, trouble de la libido, rêves anormaux | |
Rare | Idée suicidaire, tentative de suicide | |
Affections du système nerveux | Très fréquent | Céphalée, impatience |
Fréquent | Sensation vertigineuse | |
Peu fréquent | Tremblement, somnolence | |
Affections oculaires | Fréquent | Augmentation de la sécrétion lacrymale |
Peu fréquent | Vision trouble, irritation oculaire, photophobie, gonflement oculaire, douleur oculaire ou asthénopie | |
Affections cardiaques | Fréquent | Tachycardie, palpitations, modification de l'électrocardiogramme |
Affections vasculaires | Peu fréquent | Variations de la pression artérielle, bouffée congestive |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Fréquent | Douleur thoracique |
Peu fréquent | Congestion nasale, gêne nasale, rhinorrhée, éternuement, douleur oropharyngée, expectoration augmentée, trouble des sinus, dyspnée, dysphonie, toux, bâillement | |
Affections gastro-intestinales | Très fréquent | Douleur abdominale, nausée et / ou vomissement |
Fréquent | Diarrhée, constipation | |
Peu fréquent | Flatulence, hémorroïdes, ulcères, sécheresse buccale | |
Affections hépatobiliaires | Peu fréquent | Trouble du foie, bilirubinémie augmentée, hépatite (Au cours du traitement, une augmentation des transaminases hépatiques peut survenir. Après l'arrêt de NALTREXONE ACCORD, les transaminases sériques reviennent généralement à des valeurs normales en quelques semaines). |
Affections de la peau et du tissu sous cutanés | Fréquent | Rash |
Peu fréquent | Séborrhée, prurit, acné, alopécie | |
Affections musculosquelettiques et systémiques | Très fréquent | Arthralgie et myalgie |
Peu fréquent | Douleur inguinale | |
Très rare | Rhabdomyolyse | |
Affections des organes de reproduction et du sein | Fréquent | Ejaculation retardée, dysérection |
Affections du rein et des voies urinaires | Peu fréquent | Pollakiurie, dysurie |
Indéterminée | Insuffisance rénale | |
Affection de l'oreille et du labyrinthe | Peu fréquent | Malaise de l'oreille, douleur auriculaire, acouphènes, vertige |
Infections et infestations | Peu fréquent | Herpès buccal, pied d'athlète |
Trouble du métabolisme et de la nutrition | Fréquent | Appétit diminué |
Troubles généraux | Très fréquent | Asthénie |
Fréquent | Soif, énergie accrue, frissons, hyperhidrose | |
Peu fréquent | Appétit augmenté, perte de poids, gain de poids, fièvre, douleur, froideur des extrémités, sensation de chaleur. |
Ce médicament NE DOIT JAMAIS être utilisé dans les cas suivants :
insuffisance hépatocellulaire sévère ou hépatite aiguë,
insuffisance rénale sévère,
sujets en état de dépendance aux opiacés en raison du risque d'apparition d'un syndrome de sevrage aigu ,
patients présentant des symptômes de sevrage aux opiacés, ou pour lesquels la recherche d'opiacées s'est avérée positive ou ceux ayant refusé un test à la naloxone ,
en association avec les analgésiques morphiniques de palier III, les morphiniques agonistes-antagonistes et les morphiniques en traitement de substitution dont la méthadone .
sujet âgé en l'absence d'étude spécifique.
Grossesse
Il n'existe pas de données cliniques sur l'utilisation du chlorhydrate de naltrexone pendant la grossesse. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction . Les données ne sont pas suffisantes pour établir la pertinence sur le plan clinique. Le risque potentiel pour les humains est inconnu. La naltrexone ne doit être donnée à une femme enceinte que si, de l'avis du médecin traitant, les éventuels bénéfices surpassent le risque possible.
L'utilisation de la naltrexone chez les patientes alcooliques enceintes recevant un traitement par opiacés sur le long terme ou un traitement de substitution par opiacés ou chez les patientes enceintes dépendantes aux opiacés, crée un risque de syndrome de sevrage aigu qui pourrait avoir de graves conséquences pour la mère et le ftus . L'administration de la naltrexone doit être interrompue si des analgésiques morphiniques sont prescrits .
Allaitement
Il n'existe pas de données cliniques concernant l'utilisation du chlorhydrate de naltrexone pendant l'allaitement. On ne sait pas si la naltrexone ou le 6-bêta-naltrexol sont excrétés dans le lait maternel. L'allaitement n'est pas recommandé pendant le traitement par la naltrexone.
L'expérience de surdosage avec NALTREXONE ACCORD chez des patients est limitée.
L'administration massive de 800 mg de naltrexone par jour pendant 7 jours chez des volontaires n'a pas entraîné de manifestation de toxicité.
Cependant, en cas de surdosage, les patients doivent être surveillés et traités de façon symptomatique sous étroit contrôle médical.
Actuellement, l'expérience clinique et les données expérimentales relatives à l'effet de la naltrexone sur la pharmacocinétique d'autres substances sont limitées. La prudence est de mise en cas d'associations médicamenteuses avec la naltrexone et un suivi particulier doit être instauré.
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.
Des études in vitro ont montré que ni la naltrexone ni son métabolite actif le 6-bêta-naltrexol ne sont métabolisés par les enzymes du cytochrome P450 chez l'homme. Par conséquent, il est peu probable que la pharmacocinétique de la naltrexone soit affectée par les médicaments inhibant les enzymes du cytochrome P450.
Associations contre-indiquées : dérivés d'opiacés (analgésiques, antitussifs, traitements de substitution).
L'administration concomitante de naltrexone et d'un médicament contenant un opiacé est contre-indiquée.
La méthadone dans les traitements de substitution : il existe un risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
Associations déconseillées : antihypertenseurs d'action centrale (alphaméthyldopa)
Associations à prendre en compte : barbituriques, benzodiazépines, autres anxiolytiques que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), hypnotiques, antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, trimipramine), antihistaminiques sédatifs H1, neuroleptiques, (dropéridol).
À ce jour, on n'a décrit aucune interaction entre la cocaïne et le chlorhydrate de naltrexone.
Les études de sécurité d'emploi et de tolérance sur la co‑administration de naltrexone et d'acamprosate dans un but non-thérapeutique chez des sujets alcoolo-dépendants ont montré que la naltrexone augmentait notablement les concentrations plasmatiques d'acamprosate.
Les interactions avec d'autres médicaments agissant sur le système nerveux central (par exemple disulfirame, amitryptiline, doxépine, lithium, clozapine, benzodiazépines) n'ont pas été étudiées.
Il n'y a pas d'interaction connue entre la naltrexone et l'alcool.
Des cas de léthargie et de somnolence ont été rapportés après l'utilisation concomitante de naltrexone et de thioridazine.
L'utilisation concomitante avec des médicaments opiacés est contre-indiquée .
Conformément à la réglementation nationale, la prescription initiale devra être réservée à un médecin expérimenté dans la prise en charge de la dépendance alcoolique.
Comme la naltrexone est métabolisée principalement dans le foie et excrétée surtout dans les urines, la prudence s'impose lors de l'administration à des patients atteints d'insuffisance hépatique ou rénale. Les paramètres de la fonction hépatique doivent être contrôlés avant et pendant le traitement.
Des anomalies des tests de la fonction hépatique ont été rapportées chez des patients obèses et âgés sous naltrexone n'ayant pas d'antécédent de toxicomanie. Des tests de la fonction hépatique doivent être réalisés avant et pendant le traitement.
Une altération de la fonction hépatique n'est pas rare chez les individus dépendants aux opiacés. Par ailleurs, il n'est pas rare que les personnes alcooliques présentent des signes d'insuffisance hépatique. Des anomalies des tests hépatiques sous naltrexone ont été rapportées chez des patients obèses et âgés recevant des posologies (jusqu'à 300 mg/j) supérieures à celles préconisées dans le traitement de la dépendance alcoolique. Des tests de la fonction hépatique doivent être réalisés avant et périodiquement pendant le traitement.
Chez les sujets en état de dépendance aux opiacés, l'administration de naltrexone peut provoquer un syndrome de sevrage. Les signes et symptômes peuvent se développer en 5 minutes et durer jusqu'à 48 heures. Le traitement est symptomatique et peut inclure l'administration d'opiacés.
Si malgré la contre-indication, l'état du patient nécessitait un traitement par opiacés, par exemple analgésie ou anesthésie en situation d'urgence, la dose d'opiacés nécessaire à l'obtention de l'effet thérapeutique recherché peut dépasser les doses usuelles. La dépression respiratoire en résultant peut être plus profonde et plus prolongée. De plus, des effets qui ne dépendent pas de la liaison aux récepteurs peuvent se produire (par exemple, dème du visage, prurit, érythème généralisé, diaphorèse, et autres symptômes cutanéo-muqueux probablement dus à la libération d'histamine). Dans ces circonstances, le patient doit être attentivement suivi par un personnel spécialement formé en milieu hospitalier.
Durant le traitement par NALTREXONE MYLAN, la prise en charge de la douleur doit se limiter aux analgésiques non-opiacés.
Les patients doivent être avertis du fait que la prise de doses massives d'opiacés en vue de surmonter le blocage après l'arrêt du traitement par la naltrexone peut entraîner une intoxication aiguë aux opiacés, dont l'issue peut être fatale. La consommation de fortes doses d'opiacés, lorsqu'elle est concomitante avec le traitement par la naltrexone, peut entraîner une intoxication aux opiacés potentiellement fatale du fait d'une insuffisance respiratoire et circulatoire.
Les patients doivent être avertis du danger de l'utilisation concomitante d'opiacés (par exemple, les opiacés contenus dans les sirops contre la toux, dans les médicaments contre le rhume, ou dans les médicaments antidiarrhéiques, etc.) pendant le traitement par la naltrexone.
Un test de provocation à la naloxone est recommandé pour dépister une consommation d'opiacés ; un syndrome de sevrage induit par la naloxone sera de plus courte durée qu'un syndrome de sevrage induit par NALTREXONE MYLAN.
Le test à la naloxone ne doit être réalisé ni chez les patients présentant des symptômes cliniques de sevrage significatifs, ni chez les patients présentant un test de dépistage positif pour les opiacés dans les urines.
La procédure recommandée est la suivante :
Provocation intraveineuse
injection intraveineuse de 0,2 mg de naloxone,
en l'absence d'effet indésirable au bout de 30 secondes, une nouvelle injection i. v. de 0,6 mg de naloxone peut être faite,
le patient doit être observé sans interruption pendant 30 minutes pour s'assurer de l'absence de tout signe décelable de syndrome de sevrage.
Si des signes de syndrome de sevrage sont observés, le traitement par la naltrexone ne doit pas être entrepris. Si le résultat du test à la naloxone est négatif, le traitement peut être initié. Si des doutes persistent concernant la consommation d'opiacés par le patient, le test peut être répété avec une dose de 1,6 mg de naloxone. Si aucune réaction n'apparaît après cette injection, une dose de 25 mg de naltrexone peut être administrée au patient.
Le traitement par la naltrexone ne doit commencer que lorsque la prise d'opioïdes a été abandonnée pour une période suffisamment longue (environ 5 à 7 jours pour l'héroïne et au moins 10 jours pour la méthadone).
Le risque de suicide est notoirement augmenté chez les patients dépendants aux opiacés, avec ou sans dépression concomitante. Le traitement par NALTREXONE MYLAN n'atténue pas ce risque.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Analogues en Russie
капсулы:
50 мг
порошок д/пригот. суспенз. д/в/м введ. пролонгир. действ.:
380 мг
таб.:
50 мг
таб., покр. обол.:
50 мг
капсулы:
50 мг
Analogues en France
comprimé pelliculé:
50 mg
comprimé pelliculé:
50 mg
comprimé pelliculé:
50,0 mg