ANOPIDAL - Le chlorhydrate de naloxone est un antagoniste morphinique spécifique, agissant par compétition au niveau des récepteurs.
Le médicament ANOPIDAL appartient au groupe appelés Antidotes. Chélateurs. Préparations radioprotectrices
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - V03AB15
ORPHA DEVEL HANDELS & VERTRIEBS (AUTRICHE) - Anopidal solution injectable ou pour perfusion 0,4 mg , 2008-11-24
Anopidal 0,4 mg/ml
solution injectable ou pour perfusion 0,4 mg
ORPHA DEVEL HANDELS & VERTRIEBS (AUTRICHE)
Suppression complète ou partielle des effets dépresseurs du SNC, notamment de la dépression respiratoire secondaire aux morphiniques naturels ou de synthèse et aux agonistes / antagonistes morphiniques partiels.
Diagnostic d'un surdosage ou d'une intoxication aiguë par les opiacés.
Le chlorhydrate de naloxone est un antagoniste morphinique spécifique, agissant par compétition au niveau des récepteurs. Par sa grande affinité pour les sites récepteurs des morphiniques, il déplace les agonistes morphiniques et les antagonistes partiels.
Le chlorhydrate de naloxone n'antagonise pas les effets dépresseurs du système nerveux central provoqués par des hypnotiques ou d'autres substances non morphiniques. Il ne possède pas l'effet « agoniste » ou de type morphinique observé pour d'autres antagonistes morphiniques. Même à fortes doses (dix fois la dose thérapeutique habituelle), il ne provoque qu'une analgésie négligeable et une légère somnolence, mais pas de dépression respiratoire, d'effet psychomimétique, de modifications circulatoires ou de myosis. En l'absence de morphiniques ou d'effets agonistes d'autres antagonistes morphiniques, le chlorhydrate de naloxone n'a pratiquement aucun effet pharmacologique. Contrairement à la nalorphine, le chlorhydrate de naloxone n'aggrave par la dépression respiratoire provoquée par d'autres substances et peut donc être utilisé pour établir un diagnostic différentiel.
Aucun échappement thérapeutique ni aucune apparition de dépendance psychique ou physique n'ont pu être mis en évidence avec le chlorhydrate de naloxone. Dans le cas d'une dépendance aux opiacés, l'administration de chlorhydrate de naloxone accentue les symptômes de dépendance physique.
Si le chlorhydrate de naloxone est administré par voie intraveineuse, son action pharmacologique survient normalement dans un délai de 2 minutes.
La durée de l'effet antagoniste est fonction de la dose, cependant, elle se situe habituellement entre 45 minutes et 4 heures.
La nécessité d'administrations répétées dépend de la quantité, de la nature et de la voie d'administration du morphinique devant être antagonisé.
Absorption
Le chlorhydrate de naloxone est rapidement absorbé depuis les voies gastro-intestinales mais il subit un effet de premier passage hépatique important et il est donc très rapidement inactivé après une prise par voie orale. Bien que la molécule soit efficace par voie orale, les posologies orales doivent être bien plus élevées pour obtenir un antagonisme complet par comparaison à l'utilisation parentérale (la biodisponibilité orale représente environ 1/50 de la biodisponibilité parentérale). Par conséquent, le chlorhydrate de naloxone est utilisé par voie parentérale.
Distribution
Après l'administration parentérale, le chlorhydrate de naloxone est rapidement distribué dans les tissus et les liquides biologiques, spécialement dans le cerveau, en raison de sa lipophilie. Lorsque la concentration sérique maximale est atteinte (15 minutes après injection), la concentration dans le liquide cérébral est une fois et demie plus élevée. Chez les adultes, il a été établi un volume de distribution à l'équilibre d'environ 2 l/kg. Le taux de liaison protéique s'élève à 32 45 %.
Le chlorhydrate de naloxone traverse facilement la barrière placentaire. Il n'a pas été établi si le chlorhydrate de naloxone était excrété dans le lait maternel.
Métabolisme
Le chlorhydrate de naloxone est rapidement métabolisé dans le foie, principalement par glucuroconjugaison et désalkylation avec réduction du groupe 6-céto. Le chlorhydrate de naloxone et ses métabolites sont éliminés par voie urinaire (70 % en 72 heures).
Elimination
Le chlorhydrate de naloxone a une demi-vie plasmatique courte d'environ 1-1,5 heure après administration parentérale. Chez les nouveau-nés, la demi-vie plasmatique est environ 3 heures. La clairance corporelle totale est de 22 ml/min/kg.
Les effets indésirables suivants sont classés par classe de système d'organes et par fréquence.
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Très fréquent (≥1/10)
Fréquent (≥1/100, <1/10)
Peu fréquent (≥1/1 000, <1/100)
Rare (≥ 1/10 000, <1/1 000)
Très rare (< 1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système immunitaire
Très rare : Réactions allergiques (urticaire, rhinite, dyspnée, dème de Quincke), choc anaphylactique.
Affections du système nerveux
Fréquent : Etourdissements, céphalées.
Peu fréquent : Tremblement, sudation.
Rare: Crises convulsives, agitation.
Des crises convulsives se sont produites après l'administration de chlorhydrate de naloxone ; cependant, on ne peut conclure à une relation de cause à effet avec le médicament. Des posologies plus élevées que celles recommandées peuvent conduire à une agitation lors d'administrations postopératoires.
Affections cardiaques
Fréquent : Tachycardie.
Peu fréquent : Arythmies, bradycardie.
Très rare : Fibrillation, arrêt cardiaque.
Affections vasculaires
Fréquent : Hypotension, hypertension.
L'hypotension, l'hypertension et les arythmies cardiaques (y compris la tachycardie ventriculaire et la fibrillation) se sont produites également lors de l'utilisation postopératoire du chlorhydrate de naloxone. Les effets indésirables cardiovasculaires se sont produits le plus fréquemment lors d'une utilisation postopératoire chez des patients souffrant d'affections cardiovasculaires existantes ou chez des patients prenant des médicaments ayant des effets indésirables cardiovasculaires semblables.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très rare : dème pulmonaire.
Des dèmes pulmonaires se sont également produits lors de l'utilisation postopératoire du chlorhydrate de naloxone.
Affections gastro-intestinales
Très fréquent : Nausées.
Fréquent : Vomissements.
Peu fréquent : Diarrhée, sécheresse de la bouche.
Des nausées et vomissements postopératoires ont été observés chez des patients ayant reçu des doses supérieures aux doses recommandées. Toutefois, aucune relation causale n'a pu être établie car ces symptômes peuvent également être le signe d'un antagonisme trop rapide de l'effet morphinique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rare : Erythème polymorphe.
Un cas d'érythème polymorphe a été décrit ; il a cédé rapidement à l'arrêt du chlorhydrate de naloxone.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquent : Douleurs postopératoires.
Peu fréquent : Hyperventilation, irritation des parois vasculaires (après administration intraveineuse).
Des posologies supérieures aux doses recommandées peuvent être à l'origine de la réapparition des douleurs lors de l'utilisation en postopératoire. Un antagonisme rapide de l'effet morphinique peut déclencher une hyperventilation.
Hypersensibilité au chlorhydrate de naloxone ou à l'un des excipients de ce médicament.
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation du chlorhydrate de naloxone chez la femme enceinte.
Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction . Le risque potentiel en clinique n'est pas connu. Le chlorhydrate de naloxone ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.
Le chlorhydrate de naloxone peut déclencher un syndrome de sevrage chez le nouveau-né .
Allaitement
Il n'est pas établi si le chlorhydrate de naloxone est excrété dans le lait maternel ou s'il a une influence sur le nouveau-né allaité. Il est donc recommandé d'éviter l'allaitement pendant 24 heures après le traitement.
L'indice thérapeutique élevé de la naloxone et son indication rendent un surdosage improbable.
Des doses intraveineuses uniques de 10 mg de chlorhydrate de naloxone et des doses sous-cutanées cumulées de chlorhydrate de naloxone pouvant atteindre 90 mg/jour ont été tolérées sans effets indésirables ni modifications des paramètres biologiques.
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.
L'effet de la naloxone repose sur une interaction entre les morphiniques et les agonistes morphiniques. Aux doses habituelles de naloxone, il n'y a pas d'interaction avec les barbituriques ou les tranquillisants. Les données relatives à l'interaction avec l'alcool ne sont pas homogènes. Chez les patients présentant une polyintoxication par des opiacés et des tranquillisants ou de l'alcool, l'effet de la naloxone administrée peut être retardé en fonction de l'origine de l'intoxication.
Chez les patients ayant reçu de la buprénorphine comme analgésique, il est possible de rétablir complètement l'analgésie. Cet effet serait dû à l'allure en arc de cercle de la courbe dose-réponse de la buprénorphine avec une analgésie décroissante aux (trop) fortes doses. Toutefois, la levée de la dépression respiratoire déclenchée par la buprénorphine est limitée.
Après l'administration de chlorhydrate de naloxone à des sujets comateux à la suite d'un surdosage de clonidine, une hypertension grave a été observée.
ANOPIDAL 0,4 mg/ml doit être administré avec précaution chez les patients ayant reçu une très forte dose de morphiniques ou en état de dépendance physique aux opiacés (y compris les nouveau-nés dont les mères sont dépendantes aux opiacés). Dans ces cas, la levée brutale et complète de l'action des morphiniques par une trop forte dose d'ANOPIDAL peut provoquer un syndrome de sevrage. Des cas d'hypertension, d'arythmies cardiaques, d'dème pulmonaire et d'arrêt cardiaque ont été observés. Cela s'applique également aux nouveau-nés de ces patientes.
Il est impératif que les patients ayant bien répondu au traitement par le chlorhydrate de naloxone soient placés sous stricte surveillance. La durée d'action de certains morphiniques peut être plus longue que celle du chlorhydrate de naloxone et des administrations supplémentaires de ce dernier peuvent être nécessaires.
Chez les patients en postopératoire, des doses trop élevées de chlorhydrate de naloxone peuvent provoquer une suppression complète de l'analgésie, une agitation et à une hypertension artérielle. Un antagonisme trop rapide de l'action morphinique peut provoquer des nausées, des vomissements, une sudation ou une tachycardie.
Le chlorhydrate de naloxone est inefficace pour antagoniser les effets dépresseurs du SNC provoqués par des substances non opiacées et la levée d'une dépression respiratoire induite par la buprénorphine peut être incomplète. En cas de réponse incomplète, il est recommandé de recourir à une ventilation assistée.
Chez les patients souffrant d'affections cardiovasculaires ou chez les patients prenant des médicaments relativement cardiotoxiques (ex. inhibiteurs calciques, bêtabloquants, digoxine), le chlorhydrate de naloxone doit être administré avec prudence .
Chaque ampoule de 1 ml de solution contient 3,54 mg de sodium, ce qui correspond à 17,7 mg de sodium par dose de 2 mg (5 ml) de chlorhydrate de naloxone et à 3,8 mmol (88,5 mg) de sodium par dose quotidienne maximale de 10 mg de chlorhydrate de naloxone. Cela devrait être pris en compte chez les patients suivant un régime hyposodé.
Analogues en Russie
р-р д/инъекц.:
0.4 мг/мл, 400 мкг/мл
Analogues en France
solution injectable ou pour perfusion:
0,4 mg
solution injectable:
0,04 mg, 0,4 mg
solution nasale pour pulvérisation:
1,8 mg, 3,6 mg
solution nasale pour pulvérisation:
0,9 mg
solution injectable:
0,400 mg
solution injectable:
0,91 mg
solution nasale pour pulvérisation:
1,26 mg