VENTIZOLVE - La naloxone inverse les effets des opioïdes, y compris la dépression respiratoire, la sédation et l'hypotension.
Le médicament VENTIZOLVE appartient au groupe appelés Inhibiteurs des opiacés
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - V03AB15
FARMA INDUSTRI AS (Norvège) - Ventizolve solution nasale pour pulvérisation 1,26 mg , 2018-10-08
Ventizolve 1,26 mg
solution nasale pour pulvérisation 1,26 mg
FARMA INDUSTRI AS (Norvège)
VENTIZOLVE est indiqué en administration immédiate dans le traitement d'urgence des surdosages aux opioïdes, connus ou suspectés, se manifestant par une dépression respiratoire et/ou une dépression du système nerveux central, dans un contexte médical ou non-médical.
VENTIZOLVE est indiqué chez l'adulte.
L'utilisation de VENTIZOLVE ne se substitue pas aux soins dispensés par les services de secours d'urgence.
La naloxone inverse les effets des opioïdes, y compris la dépression respiratoire, la sédation et l'hypotension. Elle a une très forte affinité pour les récepteurs aux opioïdes et, par conséquent, déplace à la fois les agonistes opioïdes et les antagonistes partiels (par ex. pentazocine et nalorphine). La naloxone n'inverse pas la dépression du SNC causée par des hypnotiques ou d'autres médicaments non-opioïdes et n'a pas d'effets agonistes ou morphiniques comme les autres antagonistes des opioïdes.
En cas de dépendance aux opiacés, l'administration de naloxone augmentera les symptômes de dépendance physique. Les effets pharmacologiques de la naloxone sont généralement observés dans les 2 minutes suivant son administration. La durée de l'effet antagoniste dépend de la dose, mais est généralement de 1 à 4 heures. La nécessité d'une administration répétée dépend de la quantité, du type et de la voie d'administration de l'opioïde à antagoniser.
Absorption
Dans une étude pharmacocinétique chez 22 sujets adultes en bonne santé, la biodisponibilité relative d'une pulvérisation nasale dans une narine (dose totale de 1,4 mg de chlorhydrate de naloxone, équivalent à 1.26 mg de naloxone base, administré en tant que 0,1 ml de chlorhydrate de naloxone à 14 mg/ml) et deux pulvérisations nasales administrées dans la même narine (dose totale de 2,8 mg de chlorhydrate de naloxone, équivalent à deux fois 1.26 mg de naloxone base, administré en tant que 2 x 0,1 ml de chlorhydrate de naloxone à 14 mg/ml) a été comparée à une dose unique de 0,8 mg de chlorhydrate de naloxone en injection intramusculaire (IM) et de 0,4 mg de chlorhydrate de naloxone en injection intraveineuse (IV). La biodisponibilité absolue par pulvérisation nasale était en moyenne de 0,49 ± 0,24. Les résultats sont présentés dans le tableau 1 ci-dessous.
Tableau 1. Paramètres pharmacocinétiques moyens de la naloxone après administration de Ventizolve de chlorhydrate de naloxone par voie intramusculaire et intraveineuse sur sujets sains.
Paramètre | 1.4 mg/dose intranasale une dose | 1.4 mg/dose intranasale deux doses | 0.8 mg injection intramusculaire | 0.4 mg injection intraveineuse |
tmax (min) | 20.16 | 20.7 | 13.62 | 3.48* |
Cmax (ng/ml) | 2.356 | 4.181 | 3.734 | 7.437* |
AUC0-last (h*ng/ml) | 2.622 | 5.232 | 3.091 | 1.839 |
AUC0-inf (h*ng/ml) | 2.842 | 5.469 | 3.431 | 2.087 |
t1/2 (h) | 1.216 | 1.162 | 1.414 | 1.239 |
Biodisponibilité relative normalisée (%) IN vs IM | 0.52 |
* Temps et concentration au premier point d'échantillonnage = 2 minutes
Les concentrations plasmatiques moyennes de naloxone à 2 et 5 minutes après l'administration de 1,4 mg de Ventizolve en intranasal étaient respectivement de 0,5475 ng/mL (23% de Cmax) et de 0,9519 ng/mL (40% de Cmax). Le début de l'action après administration intranasale peut raisonnablement être attendu chez chaque individu avant que le tmax ne soit atteint. Les concentrations plasmatiques moyennes correspondantes de naloxone à 2 et 5 minutes après l'administration IM de 0.8 mg de naloxone, étaient respectivement de 1.4979 ng/mL (40% de Cmax) et 3.1551 ng/mL (85% de Cmax).
Distribution
La naloxone est un composé hautement lipophile et, après administration parentérale, elle est distribuée rapidement et largement dans les liquides corporels et les tissus, y compris le cerveau. La naloxone passe facilement à travers la barrière fto-placentaire. Son excrétion dans le lait maternel n'est pas connue.
La naloxone se lie relativement faiblement aux protéines plasmatiques (32-45%). L'albumine contenue dans le plasma est le contenu auquel la naloxone se lie majoritairement, mais elle se lie également de façon significative à d'autres constituants du plasma.
Biotransformation
La naloxone est métabolisée dans le foie, principalement par glucuroconjugaison, le naloxone-3-glucoronide étant le principal métabolite.
Élimination
Chez l'adulte, la demi-vie d'élimination est d'environ 1 à 1,5 heures après l'administration parentérale. Dans une étude de pharmacocinétique, il n'y avait pas de différence significative dans l'élimination après l'administration de VENTIZOLVE ou de formulations intramusculaire de 0,8 mg de formulations intraveineuse de 0,4 mg.
Résumé du profil de sécurité
L'effet indésirable le plus fréquemment observé suite à l'administration de naloxone est la nausée (très fréquent). L'inversion brutale des effets des opioïdes chez les personnes physiquement dépendantes peut déclencher un syndrome de sevrage aigu.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec VENTIZOLVE et/ou d'autres médicaments contenant de la naloxone au cours des études cliniques et après commercialisation. Les effets indésirables sont listés ci-dessous par classe de système d'organes et par fréquence.
La fréquence des effets indésirables rapportés listés ci-dessous est définie selon la convention suivante : Très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000), et très rare (<1/10 000).
Classes de système d'organes | Effet indésirable |
Affections du système immunitaire | |
Très rare : | Hypersensibilité, choc anaphylactique |
Affections du système nerveux | |
Fréquent : Très rare : | Vertiges, maux de tête Tremblements |
Affections cardiaques | |
Fréquent : Peu fréquent : Très rare : | Tachycardie Arythmie, bradycardie Fibrillation cardiaque, arrêt cardiaque |
Affections vasculaires | |
Fréquent : | Hypotension, hypertension |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |
Peu fréquent : | Hyperventilation |
Très rare : | dème pulmonaire |
Affections gastro-intestinales | |
Très fréquent : Fréquent : Peu fréquent : | Nausées Vomissements Diarrhées, sécheresse buccale |
Affections cutanées et sous cutanées | |
Peu fréquent : | Hyperhydrose |
Très rare : | Érythème polymorphe |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |
Peu fréquent : | Syndrome de sevrage aux opioïdes (chez les patients dépendants) |
Description de la sélection des effets indésirables
Syndrome de sevrage
Les symptômes du syndrome de sevrage peuvent être : agitation, irritabilité, hyperesthésie, nausées, vomissements, douleurs gastro-intestinales, spasmes musculaires, dysphorie, insomnie, anxiété, hyperhydrose, pilo-érection, tachycardie, augmentation de la tension artérielle, bâillements, pyrexie. Des changements comportementaux, y compris un comportement violent, une nervosité et une excitation peuvent également être observés.
Troubles vasculaires
En utilisation intraveineuse/intramusculaire de naloxone : hypotension, hypertension, arythmie cardiaque (y compris la tachycardie ventriculaire et la fibrillation) et dème pulmonaire ont été signalés dans l'usage post-opératoire de naloxone. Des effets indésirables cardiovasculaires sont apparus plus fréquemment en post-opératoire chez des patients ayant des maladies cardiovasculaires préexistantes ou lors d'une utilisation concomitante avec des médicaments produisant des effets indésirables cardiovasculaires similaires
Hypersensibilité au chlorhydrate de naloxone ou à l'un des excipients du médicament .
Grossesse
Il n'y a pas de données disponibles sur l'utilisation de naloxone chez la femme enceinte. Des études chez l'animal ont montré une toxicité sur la reproduction uniquement à des doses toxiques pour la mère. Le risque potentiel pour les humains n'est pas connu. Ainsi, VENTIZOLVE ne devrait pas être utilisé pendant la grossesse sauf si l'état clinique de la mère nécessite un traitement par naloxone.
L'utilisation de VENTIZOLVE chez la femme enceinte nécessite une surveillance appropriée du ftus pour déceler les signes de détresse.
Allaitement
Il n'est pas établi si la naloxone est excrétée dans le lait maternel ou si elle a une influence sur le nouveau-né allaité. Cependant, étant donné la très faible biodisponibilité par voie orale de la naloxone, son potentiel à affecter un nourrisson allaité est négligeable. Des précautions doivent être prises lors de l'utilisation de naloxone chez une femme qui allaite, mais il n'est pas nécessaire d'interrompre l'allaitement. Les nouveau-nés allaités par une mère traitée par VENTIZOLVE doivent être surveillés pour contrôler d'éventuels signes de sédation ou d'irritabilité.
Fertilité
Aucune donnée clinique n'est disponible concernant les effets de la naloxone sur la fertilité. Toutefois, les données disponibles chez le rat ne montrent pas d'effets sur la fertilité .
Un surdosage n'est pas attendu compte tenu de l'indication et du large indice thérapeutique. Des doses uniques de 10 mg de naloxone administrées par voie intraveineuse ont été tolérées sans effets indésirables ou modifications des valeurs biologiques.
La naloxone provoque une réponse pharmacologique due à l'interaction avec les opioïdes et les agonistes des opioïdes. Il n'y a pas d'interaction avec les barbituriques ou les tranquillisants lors de l'utilisation de naloxone aux doses standards. Lorsqu'elle est administrée à des sujets dépendants aux opioïdes, la naloxone peut provoquer des symptômes de sevrage aigus chez certains individus. Une hypertension artérielle, des arythmies cardiaques, un dème pulmonaire et un arrêt cardiaque ont été décrits, plus particulièrement lorsque la naloxone a été administrée en post-opératoire .
L'administration de naloxone peut atténuer les effets analgésiques des opioïdes lorsqu'ils sont utilisés pour soulager la douleur, en raison de ses propriétés antagonistes .
Chez les patients traités par buprénorphine à des fins analgésiques, l'effet analgésique complet de la buprénorphine peut être rétabli par l'administration de naloxone. Cet effet est considéré comme le résultat de la courbe dose-réponse de la buprénorphine qui mène à une diminution de l'analgésie lors de l'utilisation de fortes doses de buprenorphine. L'inversion de la dépression respiratoire causée par la buprénorphine est cependant limitée.
Les données concernant l'interaction de la naloxone avec l'alcool ne sont pas concluantes. Selon la cause de l'intoxication, l'effet de l'administration de naloxone peut être retardé chez les patients atteints d'intoxications multiples par des opioïdes et des sédatifs ou de l'alcool.
Une hypertension sévère a été rapportée lors de l'utilisation de naloxone dans des cas de coma provoqué par un surdosage en clonidine.
Information du patient / des utilisateurs pour une utilisation adéquate de VENTIZOLVE
VENTIZOLVE est utilisé pour le traitement d'urgence d'un surdosage aux opioïdes, connu ou suspecté. Par conséquent, le prescripteur doit prendre les mesures appropriées pour s'assurer que le patient et/ou toute autre personne qui pourrait être en mesure d'administrer VENTIZOLVE comprend parfaitement ses indications et ses modalités d'utilisation.
Le prescripteur doit décrire aux patients et aux personnes susceptibles d'administrer VENTIZOLVE, les symptômes qui permettent de diagnostiquer une dépression du système nerveux central (SNC) et/ou une dépression respiratoire ainsi que l'indication et les instructions d'utilisation de VENTIZOLVE.
VENTIZOLVE contient une dose unique de naloxone. Les patients et les personnes susceptibles d'administrer VENTIZOLVE doivent donc connaître les instructions appropriées sur la façon d'utiliser le dispositif, et qu'il ne doit pas être amorcé ou testé avant l'administration, ni réutilisé après l'administration de la dose .
Surveillance du patient
Administrer des doses supplémentaires si nécessaire, si le patient ne réagit pas de façon adéquate à la première dose, ou s'il réagit dans un premier temps puis que sa fréquence respiratoire ou son état se dégrade à nouveau .
L'importance de contacter les services de secours d'urgence
Le patient doit être surveillé jusqu'à l'arrivée des services d'urgence. La durée d'action de la plupart des opioïdes peut dépasser celle de VENTIZOLVE, entraînant un retour vers la dépression respiratoire et/ou la dépression du système nerveux central après l'amélioration initiale des symptômes. Par conséquent, il est nécessaire de prévenir immédiatement et systématiquement une assistance médicale d'urgence et de garder le patient sous surveillance continue.
Efficacité de la naloxone
La naloxone n'est pas efficace dans le traitement de la dépression du système nerveux central ou la dépression respiratoire causée par des médicaments autres que les opioïdes. L'inversion de la dépression respiratoire causée par des agonistes partiels ou des agonistes / antagonistes mixtes, tels que la buprénorphine et la pentazocine, peut être incomplète et nécessiter des doses plus élevées de naloxone ou des administrations répétées. L'absorption intranasale et l'efficacité de la naloxone peuvent être altérées chez les patients présentant une muqueuse nasale endommagée et des malformations septales. Si une réponse incomplète se produit, la respiration doit être assistée mécaniquement.
Syndrome de sevrage aux opioïdes
L'inversion brutale des effets des opioïdes chez une personne physiquement dépendante peut déclencher un syndrome de sevrage aigu. Les patients qui sont traités par des opioïdes pour soulager une douleur chronique peuvent voir leur douleur augmenter et peuvent subir des symptômes de sevrage aux opioïdes après une administration de VENTIZOLVE.
VENTIZOLVE contient du chlorure de benzalkonium en tant que conservateur. Le chlorure de benzalkonium peut causer une irritation ou un gonflement dans le nez, surtout s'il est utilisé pendant une longue période.
Analogues en Russie
р-р д/инъекц.:
0.4 мг/мл, 400 мкг/мл
Analogues en France
solution injectable ou pour perfusion:
0,4 mg
solution injectable:
0,04 mg, 0,4 mg
solution nasale pour pulvérisation:
1,8 mg, 3,6 mg
solution nasale pour pulvérisation:
0,9 mg
solution injectable:
0,400 mg
solution injectable:
0,91 mg
solution nasale pour pulvérisation:
1,26 mg