NARCAN -
Le médicament NARCAN appartient au groupe appelés Antidotes. Chélateurs. Préparations radioprotectrices
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - V03AB15
SERB SA (FRANCE) - Narcan solution injectable 0,400 mg , 1977-10-24
Narcan 0,4 mg/1 ml
solution injectable 0,400 mg
SERB SA (FRANCE)
Traitement des dépressions respiratoires secondaires aux morphinomimétiques en fin d'intervention chirurgicale à but thérapeutique ou diagnostique.
Diagnostic différentiel des comas toxiques.
Traitement des intoxications secondaires à des morphinomimétiques.
Confirmation de la non-dépendance aux opiacés chez le toxicomane sevré, depuis suffisamment longtemps comme préalable éventuel à la mise en route d'un traitement par un antagoniste morphinique de longue durée d'action (cf. naltrexone).
ANTIDOTE. ANTAGONISTE DES MORPHINIQUES.
Antagoniste pur et spécifique des morphinomimétiques sans effet agoniste.
Lorsque la naloxone est injectée à des sujets ayant reçu des morphinomimétiques, la naloxone antagonise leurs effets (dépression respiratoire, myosis, analgésie). Son action dépend de la dose, de la puissance du morphinomimétique à antagoniser et de l'intervalle séparant les injections des deux produits. Par contre, lorsqu'elle est administrée seule, elle est dépourvue de propriétés pharmacologiques propres.
La naloxone est sans effet sur la dépression respiratoire d'origine non opiacée.
Après injection en I.V., la naloxone subit une dégradation rapide: on ne retrouve dans le plasma que de faibles quantités de naloxone non métabolisée.
La dégradation de la naloxone s'effectue selon un cycle entéro-hépatique: une désalkylation avec réduction du groupe 6 ceto et une glycuroconjugaison donnent naissance à différents métabolites dont, en particulier, le 2-naloxone-glycuronide.
L'élimination de la naloxone et de ses métabolites est urinaire (70 % en 72 heures).
Le délai d'action varie de une demi à deux minutes après administration I.V., à trois minutes après administration I.M. ou S.C.
La demi-vie plasmatique est de 45 à 90 minutes.
La durée d'action par voie l.V. est de 20 à 30 minutes environ. Par voie l.M. ou S.C., elle est de 2 h 30 à 3 h
La diffusion de la naloxone au niveau cérébral est bonne: aux concentrations sériques maximales (soit quinze minutes après injection), les concentrations cérébrales sont une fois et demie plus élevées que les concentrations plasmatiques.
La naloxone franchit la barrière placentaire.
Des frissons, une hyperventilation, des vomissements, une agitation, une anxiété ont été quelquefois signalés: ils correspondent à l'utilisation de doses trop fortes de naloxone chez des sujets ayant reçu des morphinomimétiques.
A de très fortes doses, des cas d'hypertension artérielle et d'dème pulmonaire ont été rapportés lors de l'utilisation de naloxone en fin d'intervention chirurgicale, chez des patients présentant le plus souvent des antécédents cardio-vasculaires ou recevant des médicaments ayant des effets cardio-vasculaires indésirables.
Hypersensibilité à la naloxone.
Chez l'animal, le résultat des études n'a pas mis en évidence d'effet tératogène. Dans l'espèce humaine, le risque n'est pas connu. Par conséquent, par mesure de prudence, la naloxone ne sera administrée aux femmes enceintes qu'en cas de nécessité absolue.
En cas de surdosage, en anesthésie, on observe une réapparition de la douleur avec agitation et excitation du système neurovégétatif.
Médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Associations déconseillées+ Consommation d'alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations à prendre en compte+ Barbituriques
Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Benzodiazépines et apparentés
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
Mises en garde
Chez les sujets en état de dépendance aux opiacés, la levée brutale et complète des effets morphiniques peut provoquer un syndrome de sevrage. La naloxone sera donc administrée à des doses progressives, . L'évaluation éventuelle de la non-dépendance aux opiacés chez le toxicomane sevré pour lequel on envisage un traitement par un antagoniste morphinique de longue durée d'action (cf. naltrexone) ne doit être effectuée:
qu'après une période d'arrêt suffisante du morphinique (de l'ordre de 5 à 7 jours pour l'héroïne et d'au moins 10 jours pour la méthadone)
qu'après avoir vérifié l'absence d'élimination de substances morphiniques dans les urines du malade.
Ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol par ml de solution injectable, c'est-à-dire sans sodium.
La prise de ce médicament est déconseillée avec des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l'alcool.
Précaution d'emploi
La naloxone doit être administrée avec prudence chez les malades atteints d'affections cardio-vasculaires graves. La brutale réversion des effets hémodynamiques des morphinomimétiques peut entraîner une hypertension artérielle et une tachycardie.
La naloxone ayant une durée d'action assez courte (30 minutes en moyenne par voie I.V.) le malade doit faire l'objet d'une surveillance générale attentive jusqu'à ce que tout risque de remorphinisation ait été écarté. Cette surveillance est également nécessaire en raison de la survenue éventuelle de dépression respiratoire secondaire dans le cas où le morphinomimétique a une durée d'action supérieure à celle de la naloxone. Dans ce cas, l'utilisation de la perfusion permet de prolonger l'action de la naloxone. Les meilleurs critères de surveillance sont la fréquence respiratoire, la ventilation/minute appréciée par la spirométrie, la pCO2 et le diamètre pupillaire: ce dernier, en particulier, est un bon témoin clinique de l'action de la naloxone.
Lorsque la réponse clinique est en faveur d'une intoxication par les morphinomimétiques, ne pas oublier la possibilité de prise conjointe d'autres médicaments ou toxiques (alcool, benzodiazépines, barbituriques).
Analogues en Russie
р-р д/инъекц.:
0.4 мг/мл, 400 мкг/мл
Analogues en France
solution injectable ou pour perfusion:
0,4 mg
solution injectable:
0,04 mg, 0,4 mg
solution nasale pour pulvérisation:
1,8 mg, 3,6 mg
solution nasale pour pulvérisation:
0,9 mg
solution injectable:
0,400 mg
solution injectable:
0,91 mg
solution nasale pour pulvérisation:
1,26 mg