AREDIA - Le pamidronate de sodium, substance active d'AREDIA, est un puissant inhibiteur de la résorption osseuse ostéoclastique.
Le médicament AREDIA appartient au groupe appelés Bisphosphonates
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - M05BA03
NOVARTIS PHARMA (FRANCE) - Aredia poudre et solvant pour solution pour perfusion 15 mg , 1990-09-17
NOVARTIS PHARMA (FRANCE) - Aredia poudre et solvant pour solution pour perfusion 60 mg , 1995-11-29
NOVARTIS PHARMA (FRANCE) - Aredia poudre et solvant pour solution pour perfusion 90 mg , 1995-11-29
Aredia 15 mg/5 ml
poudre et solvant pour solution pour perfusion 90 mg
NOVARTIS PHARMA (FRANCE)
Aredia 60 mg/10 ml
poudre et solvant pour solution pour perfusion 90 mg
NOVARTIS PHARMA (FRANCE)
Aredia 90 mg/10 ml
poudre et solvant pour solution pour perfusion 90 mg
NOVARTIS PHARMA (FRANCE)
Calcémie initiale | Dose totale recommandée en mg pour une cure | |
(mmol/l) | (mg/l) | |
Jusqu'à 3 | Jusqu'à 120 | 15 - 30 |
3 - 3,5 | 120 - 140 | 30 - 60 |
3,5 - 4 | 140 - 160 | 60 - 90 |
supérieur à 4 | supérieur à 160 | 90 |
Traitement des hypercalcémies sévères d'origine maligne;
Traitement du myélome stade III avec au moins une lésion osseuse;
Traitement palliatif des ostéolyses d'origine maligne avec ou sans hypercalcémie en complément du traitement spécifique de la tumeur.
Traitement de la maladie de Paget.
Le pamidronate de sodium, substance active d'AREDIA, est un puissant inhibiteur de la résorption osseuse ostéoclastique.
Le pamidronate de sodium inhibe in vitro la formation et la dissolution des cristaux d'apatite de calcium. L'interaction physicochimique du pamidronate de sodium avec le cristal d'apatite rend compte de sa haute affinité pour l'os, mais les mécanismes cellulaires par lesquels il entraîne une activité anti-ostéoclastique sont actuellement inconnus.
Le pamidronate disodique empêche l'accession des précurseurs de l'ostéoclaste à l'os, et donc leur transformation en ostéoclastes matures, capables de résorber l'os. L'effet antirésorptif local et direct du bisphosphonate lié à l'os semble cependant être le mode d'action prédominant in vitro et in vivo.
Il entraîne des modifications des paramètres biochimiques, reflétant la diminution de la résorption osseuse et la normalisation de la calcémie, notamment: diminution de l'hydroxyprolinurie, de la calciurie, de la phosphaturie et de la phosphatémie.
Chez le sujet ayant une insuffisance rénale en rapport avec une hypercalcémie, AREDIA peut en normalisant la calcémie, améliorer le débit de filtration glomérulaire.
Les données cliniques chez des patients atteints de myélome multiple ou atteints de métastases osseuses ont montré qu'AREDIA retarde ou prévient des complications osseuses et leurs conséquences (hypercalcémie, fractures, recours à la chirurgie et à l'irradiation osseuse, compression médullaire) et diminue la douleur osseuse. Utilisé parallèlement avec un traitement anticancéreux, AREDIA a permis de retarder la progression des métastases osseuses. Par ailleurs, le traitement par AREDIA a entraîné la stabilisation ou la sclérose, visible à l'examen radiographique, de métastases osseuses ostéolytiques.
Distribution
Les concentrations plasmatiques de pamidronate augmentent rapidement dès le début de la perfusion et chutent rapidement lorsque l'on arrête la perfusion. La demi-vie plasmatique apparente de distribution est d'environ 0,8 heure. Aussi, les niveaux d'équilibre apparent sont atteints lorsque les perfusions durent plus de 2-3 heures.
Des pics plasmatiques d'environ 10 nmol/ml de pamidronate sont obtenus après perfusion de 60 mg sur 1 heure. Le pourcentage de la dose retenu dans le corps après l'administration de chaque dose de pamidronate disodique est similaire chez l'animal et chez l'homme.
L'accumulation de pamidronate dans l'os n'est donc pas limitée par sa capacité de liaison osseuse et dépend uniquement de la dose totale cumulée administrée.
Le pourcentage de pamidronate circulant lié aux protéines plasmatiques est relativement faible (environ 54 %); il augmente lorsque les concentrations de calcium atteignent des niveaux pathologiquement élevés.
Elimination
La clairance plasmatique apparente est d'environ 180 ml/min.
Le pamidronate ne semble pas être éliminé par biotransformation. Après une perfusion intraveineuse, environ 20-55 % de la dose se retrouvent sous forme de pamidronate inchangé dans les urines au bout de 72 heures, le restant se répartissant entre les os et les tissus mous. Le pourcentage de pamidronate restant ne dépend ni de la dose (entre 15 et 180 mg) ni de la vitesse de perfusion (entre 1,25 et 60 mg/h).
L'étude des concentrations plasmatiques ainsi que celle de l'élimination urinaire du pamidronate permettent de mettre en évidence deux phases avec des demi-vies apparentes d'environ 2 et 27 heures. La clairance rénale apparente est d'environ 54 ml/min.
Caractéristiques selon les patients:
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale même sévère, aucune accumulation plasmatique de pamidronate susceptible d'avoir une conséquence clinique n'a été observée. Aucune réduction de posologie n'apparaît donc nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale même sévère.
Par mesure de prudence, chez les insuffisants rénaux le débit de perfusion de la solution d'AREDIA ne doit pas dépasser 20 mg/h.
Les clairances hépatique et métabolique du pamidronate sont non significatives. On ne s'attend donc pas à ce que l'insuffisance hépatique puisse avoir une influence sur la pharmacocinétique du pamidronate. De ce fait, il y a peu de risques d'interactions médicamenteuses dues au métabolisme ou à la liaison protéique (cf.distribution).
Les effets secondaires sont généralement modérés et transitoires.
Signes généraux | |
Fréquemment: | Hyperthermie (augmentation de la température corporelle de 1 à 2°C) transitoire: elle survient en moyenne au 2ème jour du traitement, dure 24 à 48 heures et semble sans conséquence clinique. Syndrome pseudo-grippal accompagné de malaise, rigidité, asthénie et réactions vasomotrices. |
Rarement: | Réactions allergiques systémiques de types bronchospasme, dyspnée, dème de Quincke, réaction anaphylactoïde. |
Très rarement: | Choc anaphylactique. |
Réactions locales | |
Occasionnellement: | Réactions au point d'injection (douleur, rougeur, tuméfaction, induration, phlébite, thrombophlébite). |
Appareil locomoteur | |
Occasionnellement: | Douleurs osseuses transitoires, myalgies, arthralgies, douleurs généralisées. |
Rarement: | Crampes musculaires. |
Très rare | De très rares cas d'ostéonécrose (principalement de la mâchoire) ont été rapportés chez les patients traités par des bisphosphonates. La majorité des cas concerne des patients atteints d'un cancer et ayant subi une extraction dentaire ou autres chirurgies dentaires. Les multiples facteurs de risque bien connus de l'ostéonécrose de la mâchoire incluent le diagnostic d'un cancer, les traitements associés (ex: chimiothérapie, radiothérapie, corticothérapie) et des maladies associées (ex: anémie, troubles de la coagulation, infection, maladie buccale préexistante). Bien que la causalité ne soit pas établie, il serait prudent d'éviter une chirurgie dentaire dont la guérison pourrait être retardée. |
Gastro-intestinaux | |
Occasionnellement: | Nausées, vomissements. |
Rarement: | Anorexie, douleurs abdominales, diarrhée, constipation, dyspepsie. |
Cas isolés: | Gastrite. |
Système nerveux central | |
Occasionnellement: | Céphalées. |
Rarement: | Hypocalcémie symptomatique (paresthésie, tétanie), agitation, confusion, sensations vertigineuses, insomnie, somnolence, léthargie. |
Cas isolés: | Convulsions, hallucinations visuelles. |
Sang | |
Occasionnellement: | Lymphocytopénie (elle dure quelques jours et semble sans conséquence clinique). |
Rarement: | Anémie, leucopénie. |
Cas isolés: | Thrombocytopénie. |
Système cardiovasculaire | |
Rarement: | Hypotension, hypertension. |
Cas isolés: | Insuffisance ventriculaire gauche (dyspnée, dème pulmonaire), insuffisance cardiaque congestive (dème) due à une surcharge hydrique. |
Rein | |
Cas isolés: | Hématurie, détérioration d'une insuffisance rénale préexistante, insuffisance rénale aiguë. |
Peau | |
Rarement: | Eruption cutanée, prurit. |
Organes des sens | |
Cas isolés: | Conjonctivite, uvéite (iritis, iridocyclite), sclérite, épisclérite, xanthopsie. |
Infections | |
Très rare: | Réactivation d'un herpès simplex et d'un herpès zoster. |
Biologie | |
Fréquemment: | Hypocalcémies (souvent asymptomatiques), hypophosphatémie. |
Occasionnellement: | Hypomagnésémie. |
Rarement: | Hyperkaliémie, hypokaliémie, hypernatrémie. |
Cas isolés: | Tests anormaux de la fonction hépatique, augmentation de la créatinine et de l'urée sérique. |
La survenue d'un grand nombre de ces effets indésirables peut être liée à la maladie traitée.
AREDIA est contre-indiqué dans les cas suivants:
Antécédents d'hypersensibilité au pamidronate de sodium, aux excipients ou aux bisphosphonates.
Allaitement.
AREDIA ne doit généralement pas être utilisé pendant la grossesse.
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène à doses élevées, avec des altérations osseuses touchant le squelette et les dents.
Lorsqu'il est administré pendant toute la gestation, ce médicament est à l'origine de troubles de la minéralisation osseuse, touchant principalement les os longs et se traduisant par des déformations angulaires. Le plus souvent, ces anomalies s'observent à doses élevées et sont réversibles après la mise bas. Cet effet est vraisemblablement à mettre au compte du mécanisme d'action de la molécule, par chélation du calcium.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou ftotoxique du pamidronate lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, l'utilisation du pamidronate est déconseillée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseiller une interruption de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.
AllaitementEn cas de traitement par ce médicament, l'allaitement est contre-indiqué.
Il n'existe pas d'information disponible sur un surdosage en pamidronate. Une hypocalcémie légère et transitoire a été observée quand la dose administrée était trop élevée par rapport à la calcémie initiale. Ceci peut entraîner des paresthésies (légères) mais en général, il n'existe pas de symptôme pouvant être attribué à ces surdosages, et ceci ne nécessite pas de traitement spécifique. Une hypocalcémie aiguë est peu probable puisque le traitement entraîne une diminution progressive sur plusieurs jours de la calcémie.
Néanmoins, une surveillance clinique attentive est recommandée, dans le cas où aurait été administrée une dose trop forte par rapport à celle nécessitée par le chiffre de calcémie. Dans les cas où surviendrait malgré tout une hypocalcémie aiguë entraînant des manifestations cliniques, celle-ci pourrait être traitée par des perfusions de calcium.
Il n'a pas été pratiqué d'études systématiques avec le pamidronate, néanmoins, ce produit a été administré avec d'autres produits antinéoplasiques sans qu'il y ait eu d'interaction.
Ne pas administrer en même temps que d'autres bisphosphonates ou d'autres agents (en particulier la mithramycine) couramment utilisés pour traiter les hypercalcémies, en raison de la potentialisation possible de l'effet anti-résorption.
Le pamidronate, du fait de son affinité pour l'os, peut interférer avec les scintigraphies osseuses.
AREDIA a été utilisé en association avec la calcitonine chez des patients atteints d'hypercalcémie sévère, avec un effet synergique résultant d'une chute plus rapide de la calcémie.
Mises en garde spéciales
AREDIA ne doit jamais être perfusé en bolus car ceci peut causer des réactions locales sévères, notamment thrombophlébites au point d'injection. AREDIA doit toujours être dilué et administré en perfusion intraveineuse lente .
Il ne doit pas être dilué dans des solutions contenant du calcium. .
Précautions d'emploi
AREDIA apporte 15 mg de sodium pour 90 mg de pamidronate de sodium. Chez les patients présentant une cardiopathie, en particulier les personnes âgées, une surcharge en sel peut accélérer le développement d'une insuffisance cardiaque (ventriculaire gauche congestive). La fièvre (syndrome pseudo-grippal) peut aussi contribuer à cette aggravation.
Il n'y a actuellement pas d'expérience clinique d'utilisation de ce produit chez l'enfant de moins de 15 ans. AREDIA ne doit donc être prescrit dans ce cas que lorsqu'il existe une mise en jeu du pronostic vital.
Lors d'un traitement par AREDIA, surveiller régulièrement la calcémie, la phosphatémie et éventuellement la magnésémie.
Une surveillance de la fonction rénale sera périodiquement effectuée chez les patients traités pour une hypercalcémie ou un myélome multiple, notamment ceux ayant une altération préalable de la fonction rénale.
Les patients ayant subi une chirurgie thyroïdienne peuvent faire une hypocalcémie, causée par un hypo-parathyroïdisme relatif.
Les patients pagétiques doivent bénéficier d'un apport suffisant en calcium et en vitamine D. Les troubles du métabolisme calcique (hypocalcémie, déficit en vitamine D) doivent être contrôlés avant de commencer le traitement.
Une ostéonécrose de la mâchoire a été rapportée chez des patients atteint d'un cancer traités notamment par des bisphosphonates. La plupart de ces patients recevaient aussi une chimiothérapie et des corticoïdes. La majorité des cas rapportés ont été associés à des interventions dentaires telles que extraction dentaire. Plusieurs présentaient des signes d'infection localisée, y compris une ostéomyélite.
Un examen dentaire avec des soins dentaires préventifs appropriés devra être pris en considération avant l'instauration d'un traitement par bisphosphonates chez des patients présentant des facteurs de risque associés (par exemple: cancer, chimiothérapie, corticoïdes ou mauvaise hygiène buccale).
Au cours du traitement, ces patients devront éviter dans la mesure du possible toutes interventions dentaires invasives. Pour les patients qui développent une ostéonécrose de la mâchoire au cours d'un traitement par bisphosphonates, une chirurgie dentaire peut aggraver cette atteinte. Pour les patients nécessitant une intervention dentaire, il n'y a pas de donnée disponible suggérant que l'arrêt du traitement par bisphosphonates diminuerait le risque d'ostéonécrose de la mâchoire. L'appréciation clinique du médecin traitant devrait orienter la prise en charge de chaque patient en se basant sur l'évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque.
Analogues en Russie
концентрат д/пригот. р-ра д/инфузий:
3 мг/мл
концентрат д/пригот. р-ра д/инфузий:
9 мг/мл, 6 мг/мл
Analogues en France
poudre et solvant pour solution pour perfusion:
15 mg, 60 mg, 90 mg
solution à diluer pour perfusion:
12,6 mg
solution à diluer pour perfusion:
3 mg, 6 mg, 9 mg
poudre et solvant pour solution pour perfusion:
15 mg, 60 mg, 90 mg
solution à diluer pour perfusion:
15 mg, 2,527 mg, 3 mg, 6 mg, 9 mg
solution à diluer pour perfusion:
2,527 mg