CYCLOPHOSPHAMIDE - L'action cytotoxique du cyclophosphamide est démontrée dans un grand nombre de tumeurs différentes.
Le médicament CYCLOPHOSPHAMIDE appartient au groupe appelés Cytostatiques - Agents alkylants et apparentés
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01AA01
SANDOZ (FRANCE) - Cyclophosphamide poudre pour solution injectable (IV) 1 000 mg , 2015-08-21
SANDOZ (FRANCE) - Cyclophosphamide poudre pour solution injectable (IV) 500 mg , 2015-08-21
Cyclophosphamide SANDOZ 1000 mg
poudre pour solution injectable (IV) 500 mg
SANDOZ (FRANCE)
Cyclophosphamide SANDOZ 500 mg
poudre pour solution injectable (IV) 500 mg
SANDOZ (FRANCE)
Le cyclophosphamide peut être utilisé seul ou en association avec d'autres agents chimiothérapeutiques, selon l'indication. Le cyclophosphamide est indiqué pour le traitement de :
leucémie lymphocytaire chronique (LLC),
leucémie lymphocytaire aiguë (LLA),
pour le conditionnement avant une greffe de moelle osseuse, dans le traitement de la leucémie lymphoblastique aiguë, de la leucémie myélogène chronique et de la leucémie myélogène aiguë : en association avec une irradiation totale du corps ou le busulfan,
lymphome de Hodgkin, lymphome non hodgkinien et myélome multiple,
cancer métastatique de l'ovaire et du sein,
traitement adjuvant du cancer du sein,
sarcome d'Ewing,
cancer bronchique à petites cellules,
neuroblastome avancé ou métastatique,
maladies autoimmunes engageant le pronostic vital, comme les formes progressives sévères de néphrite lupique et la granulomatose de Wegener.
L'action cytotoxique du cyclophosphamide est démontrée dans un grand nombre de tumeurs différentes.
Il est supposé que le cyclophosphamide influence la phase G2 ou S du cycle cellulaire.
Il reste à démontrer si l'effet cytostatique est entièrement dépendant de l'alkylation de l'ADN ou d'autres mécanismes comme une inhibition des processus de transformation de la chromatine ou une inhibition de l'ADN polymérases jouent un rôle. Le métabolite acroléine n'a aucune activité antinéoplasique, mais il est responsable de l'effet indésirable urotoxique.
L'effet immunosuppresseur du cyclophosphamide est basé sur le fait que le cyclophosphamide a un effet inhibiteur sur les cellules B, les cellules T CD4+ et dans une moindre mesure sur les cellules T CD8+. De plus, il est supposé que le cyclophosphamide a un effet inhibiteur sur le suppresseur qui régule la classe d'anticorps IgG2.
La résistance croisée, en particulier avec des agents cytotoxiques structurellement liés, par exemple, ifosfamide, ainsi que d'autres agents alkylants, ne peut être exclue.
Le cyclophosphamide est administré comme un promédicament inactif qui est activé au niveau du foie.
Absorption
Le cyclophosphamide est rapidement et presque totalement absorbé depuis les sites parentéraux.
Distribution
Moins de 20% de cyclophosphamide est lié aux protéines plasmatiques.
La liaison des métabolites du cyclophosphamide aux protéines est plus élevée, mais inférieure à 70%. Le taux de liaison des métabolites actifs aux protéines, n'est pas connu.
Le cyclophosphamide passe dans le liquide céphalorachidien et le lait maternel. Le cyclophosphamide et ses métabolites peuvent passer dans le placenta.
Biotransformation
Le cyclophosphamide est activé dans le foie en métabolites actifs du 4-hydroxy-cyclophosphamide et du aldofosfamide (forme tautomère du 4-hydroxycyclophosphamide), à travers un métabolisme de phase I par les enzymes du cytochrome P450 (CYP). Diverses isoenzymes du CYP contribuent à la bioactivation du cyclophosphamide, incluant les CYP2A6, 2B6, 2C9, 2C19 et 3A4, 2B6 affichant l'activité 4-hydroxylase la plus élevée. La détoxification se déroule principalement à travers la glutathione -S-transférase (GSTA1, GSTP1) et l'alcool déshydrogénase (ALDH1, ALDH3). Dans les deux à quatre heures suivant l'administration du cyclophosphamide, les concentrations plasmatiques des métabolites actifs sont maximales, après quoi une diminution rapide de la concentration plasmatique a lieu.
Élimination
La demi-vie plasmatique du cyclophosphamide est d'environ 4 à 8 heures chez les adultes et les enfants. Les demi-vies plasmatiques des métabolites actifs ne sont pas connues.
Suite à l'administration intraveineuse de doses élevées dans le cadre de la transplantation de la moelle osseuse allogénique, la concentration plasmatique du cyclophosphamide pur suit une cinétique linéaire. En comparaison avec le traitement par le cyclophosphamide conventionnel, il existe une augmentation de métabolites inactifs, ce qui indique une saturation de l'activation des systèmes enzymatiques, mais pas aux étapes du métabolisme conduisant à des métabolites inactifs. Pendant le cours de la thérapie à forte dose de cyclophosphamide pendant plusieurs jours, on constate une diminution dans les zones sous la courbe concentration plasmatique-temps du composé parent, probablement due à une auto-induction de l'activité de métabolisme microsomale.
Le cyclophosphamide et ses métabolites sont principalement excrétés par les reins.
La fréquence des effets indésirables indiquée dans le tableau ci-dessous est dérivée des essais cliniques et de l'expérience acquise depuis la commercialisation du médicament. Elle est définie en appliquant la convention suivante : très fréquent (>1/10), fréquent (> 1/100 à <1/10), peu fréquent (> 1/1 000 à <1/100), rare (> 1/10 000 à <1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée.
Classe système organe | Effets indésirables | Fréquence |
Infections et infestations | Infections 1 Pneumonie 2 Sepsis 1 | Fréquent Peu fréquent Peu fréquent |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) | Leucémie aiguë 3 Syndrome myélodysplasique Tumeurs malignes secondaires Cancer de la vessie Cancer de l'uretère Syndrome de lyse tumorale Lymphome non hodgkinien Sarcome Carcinome à cellules rénales Cancer du bassinet Cancer de la thyroïde | Rare Rare Rare Rare Rare Très rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Myélosuppression 4 Leucopénie Neutropénie Neutropénie fébrile Thrombocytopénie Anémie Coagulation intravasculaire disséminée Syndrome hémolytique et urémique Agranulocytose Lymphopénie Baisse de l'hémoglobine | Très fréquent Très fréquent Très fréquent Fréquent Peu fréquent Peu fréquent Très rare Très rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections du système immunitaire | Immunosuppression Réaction anaphylactique/anaphylactoïde Réaction d'hypersensibilité Choc anaphylactique | Très fréquent Peu fréquent Peu fréquent Très rare |
Affections endocriniennes | SIADH (syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique) | Rare |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Anorexie Déshydratation Hyponatrémie Augmentation de la glycémie Baisse de la glycémie | Peu fréquent Rare Très rare Indéterminée Indéterminée |
Affections psychiatriques | État confusionnel | Très rare |
Affections du système nerveux | Neuropathie périphérique Polyneuropathie Névralgie Convulsion État vertigineux Dysgueusie Hypogueusie Paresthésie Neurotoxicité 5 Syndrome de leuco-encéphalopathie postérieure réversible 6 Encéphalopathie | Peu fréquent Peu fréquent Peu fréquent Rare Rare Très rare Très rare Très rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections oculaires | Vision trouble Altération de la vision Conjonctivite dème oculaire 7 Augmentation du larmoiement | Rare Rare Très rare Très rare Indéterminée |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Surdité Acouphène | Peu fréquent Indéterminée |
Affections cardiaques | Cardiomyopathie Myocardite Insuffisance cardiaque 8 Tachycardie Arythmie ventriculaire Arythmie supraventriculaire Fibrillation ventriculaire Angor Infarctus du myocarde Péricardite Fibrillation auriculaire Tachycardie ventriculaire Choc cardiogénique Épanchement péricardique Bradycardie Palpitations QT prolongé à l'électrocardiogramme | Peu fréquent Peu fréquent Peu fréquent Peu fréquent Rare Rare Très rare Très rare Très rare Très rare Très rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections vasculaires | Bouffées vasomotrices Hémorragie Thromboembolie Hypertension artérielle Hypotension artérielle Embolie pulmonaire Thrombose veineuse Vascularite Ischémie périphérique | Peu fréquent Rare Très rare Très rare Très rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales 9 | Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) Fibrose interstitielle pulmonaire chronique dème pulmonaire Bronchospasme Dyspnée Hypoxie Toux Congestion nasale Douleur buccopharyngée Rhinorrhée Éternuements Maladie veino-occlusive pulmonaire Bronchiolite oblitérante Alvéolite allergique Pneumopathie Épanchement pleural | Très rare Très rare Très rare Très rare Très rare Très rare Très rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections gastro-intestinales | Inflammation des muqueuses Entérocolite hémorragique Pancréatite aiguë Ascite Stomatite Diarrhée Vomissements Constipation Nausées Douleur abdominale Inflammation de la glande parotide Hémorragie gastro-intestinale Typhlite Colite Entérite | Fréquent Très rare Très rare Très rare Très rare Très rare Très rare Très rare Très rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections hépatobiliaires | Anomalies de la fonction hépatique Hépatite Maladie hépatique veino-occlusive Hépatomégalie Ictère Cholestase hépatique Hépatotoxicité 10 | Fréquent Rare Très rare Très rare Très rare Indéterminée Indéterminée |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Alopécie 11 Rash Dermatite Décoloration des ongles 12 Décoloration de la peau Syndrome de Stevens-Johnson Nécrolyse épidermique toxique Érythème induit par les rayonnements Prurit (y compris démangeaisons dues à une inflammation) Érythème polymorphe Érythrodysesthésie palmaire-plantaire (syndrome main-pied) Urticaire Érythème dème du visage Hyperhidrose | Très fréquent Rare Rare Rare Rare Très rare Très rare Très rare Très rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif | Rhabdomyolyse Crampes Sclérodermie Spasmes musculaires Myalgie Arthralgie | Très rare Très rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections du rein et des voies urinaires | Cystite Microhématurie Cystite hémorragique Macrohématurie Hémorragie sous-urétrale dème de la paroi vésicale Fibrose et sclérose vésicale Insuffisance rénale Élévation de la créatinine sanguine Nécrose tubulaire rénale Affection tubulaire rénale Néphropathie toxique Urétérite hémorragique Contraction vésicale Diabète insipide néphrogène Cellules épithéliales atypiques de la vessie urinaire Élévation de l'azote uréique sanguin | Très fréquent Très fréquent Fréquent Fréquent Très rare Très rare Très rare Très rare Très rare Très rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales | Travail prématuré | Indéterminée |
Affections des organes de reproduction et du sein | Altération de la spermatogenèse Troubles de l'ovulation (rarement irréversibles) Aménorrhée 13 Azoospermie/aspermie 13 Oligospermie 13 Stérilité Insuffisance ovarienne Oligoménorrhée Atrophie testiculaire | Fréquent Peu fréquent Rare Rare Rare Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Affections congénitales, familiales et génétiques | Décès intra-utérin Malformation ftale Retard de croissance ftale Dommage ftal Effet carcinogène sur la descendance | Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée Indéterminée |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fièvre Frissons Asthénie Malaise Douleur thoracique Céphalée Insuffisance multiorganique Réactions au site d'injection/de perfusion (thrombose, nécrose, phlébite, inflammation, douleur, dème, érythème) | Très fréquent Fréquent Fréquent Fréquent Rare Très rare Très rare Très rare |
Investigations | Élévation de la lactate déshydrogénase sanguine Élévation de la protéine C-réactive Modifications de l'ECG Diminution de la FEVG Prise de poids Diminution des hormones sexuelles féminines Diminution des estrogènes sanguins Élévation de la gonadotrophine sanguine | Peu fréquent Peu fréquent Peu fréquent Peu fréquent Très rare Peu fréquent Indéterminée Indéterminée |
1Risque accru et sévérité supérieure des pneumonies (y compris d'issue fatale) et autres infections bactériennes, fongiques, virales, à protozoaire et parasitaires ; réactivation d'infections latentes, y compris hépatite virale, tuberculose, virus CJ avec leucoencéphalopathie multifocale progressive (y compris d'issue fatales, à pneumocystis jiroveci, zona, strongyloides, sepsis et choc septique (y compris d'issue fatale).
2Y compris d'issue fatale
3Y compris leucémie myéloïde aiguë, leucémie promyélocytaire aiguë
4Se manifestant par une insuffisance médullaire, une pancytopénie, une neutropénie, une agranulocytose, une granulocytopénie, une thrombocytopénie (hémorragie compliquée), une leucopénie, une anémie
5Se manifestant par un syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible, une myélopathie, une neuropathie périphérique, une polyneuropathie, une névralgie, une dysesthésie, une hypoesthésie, une paresthésie, des tremblements, une dysgueusie, une hypogueusie, une parosmie.
6qui se manifeste par des maux de tête, le fonctionnement mental altéré, convulsions et troubles de la vision de l'effet de flou à la perte de vision
7Observé conjointement avec une réaction allergique
8Y compris d'issue fatale
9Si l'incidence de la toxicité pulmonaire associée au cyclophosphamide est faible, le pronostic des patients atteints est mauvais.
10Insuffisance hépatique, encéphalopathie hépatique, ascite, hépatomégalie, ictère, élévation de la bilirubine sanguine, élévation des enzymes hépatiques (ASAT, ALAT, ALP, gamma-GT)
11Peut progresser vers une calvitie
12Des mains et des pieds
13Persistante
Remarque :
Certaines complications, telles que la thromboembolie, la coagulation intravasculaire disséminée et le syndrome hémolytique et urémique, peuvent résulter d'affections sous-jacentes, mais la fréquence de ces complications peut augmenter en raison de la chimiothérapie par CYCLOPHOSPHAMIDE SANDOZ.
CYCLOPHOSPHAMIDE SANDOZ est contre-indiqué dans les cas suivants :
infections aiguës,
aplasie ou dépression médullaire avant le traitement,
infection des voies urinaires,
toxicité urothéliale aiguë due à une chimiothérapie cytotoxique ou une radiothérapie,
obstruction de l'écoulement urinaire,
allaitement .
Le cyclophosphamide ne doit pas être utilisé pour le traitement de maladies non malignes, sauf pour l'immunosuppression lorsque le pronostic vital est engagé.
Les femmes en âge de procréer
Les jeunes filles traitées par cyclophosphamide durant la période prépubertaire développent généralement les caractères sexuels secondaires normalement et ont des règles régulières.
Les jeunes filles traitées par cyclophosphamide durant la période prépubertaire ont conçu des enfants par la suite.
Les jeunes filles traitées par cyclophosphamide ayant conservé leur fonction ovarienne après le traitement présentent un risque accru de développement d'une ménopause prématurée (arrêt des cycles menstruels avant l'âge de 40 ans).
Contraception chez les hommes et les femmes
Les femmes ne doivent pas débuter de grossesse durant le traitement et pendant une période de 12 mois après l'arrêt du traitement.
Les hommes ne doivent pas faire d'enfant durant le traitement et pendant une période de 6 mois après l'arrêt du traitement.
Les femmes et les hommes sexuellement actifs doivent utiliser des méthodes efficaces de contraception pendant ces périodes.
Grossesse
Des données très limitées sont disponibles concernant l'utilisation de cyclophosphamide chez les femmes enceintes. De multiples malformations congénitales sévères ont été décrites après une utilisation durant le troisième trimestre. Dans les études réalisées chez des animaux ont montré un potentiel tératogène et une toxicité pour la reproduction .
Sur la base des événements observés dans l'espèce humaine, les études réalisées chez des animaux et du mécanisme d'action, l'utilisation de cyclophosphamide pendant la grossesse, en particulier au cours du premier trimestre, n'est pas recommandée.
Au cas par cas, les bénéfices potentiels du traitement doivent être mis en balance avec les risques potentiels pour le ftus.
Allaitement
Le cyclophosphamide est excrété dans le lait maternel et peut causer une neutropénie, une thrombocytopénie, un faible taux d'hémoglobine et une diarrhée chez les enfants. Le cyclophosphamide est contre-indiqué pendant l'allaitement .
Fertilité
Le cyclophosphamide interfère avec l'ovogenèse et la spermatogenèse. Il peut provoquer une stérilité chez les deux sexes. Chez les femmes, le cyclophosphamide peut provoquer une aménorrhée transitoire ou permanente et, chez les jeunes garçons traités par cyclophosphamide durant la période prépubertaire, une oligospermie ou une azoospermie. Avant le traitement des hommes par le cyclophosphamide, ils doivent être informés de la possibilité de stocker et de conserver du sperme viable collecté.
Le cyclophosphamide est inactif, mais il est métabolisé dans le foie, essentiellement par les CYP2A6, 2B6, 2C9, 2C19 et 3A4, en deux métabolites actifs.
La co-administration ou l'administration séquentielle planifiée d'autres substances ou traitements avec le cyclophosphamide pouvant accroître la probabilité d'effets toxiques ou leur sévérité (par le biais d'interactions pharmacodynamiques ou pharmacocinétiques) nécessitent une évaluation individuelle soigneuse du bénéfice attendu et des risques.
Chez les patients recevant de telles associations, une surveillance étroite est requise afin de détecter tout signe de toxicité et de permettre une intervention en temps opportun. Chez les patients traités par cyclophosphamide et par des agents qui réduisent son activation, la réduction potentielle de l'efficacité thérapeutique doit être surveillée pour adapter la dose si nécessaire.
Interactions ayant une incidence négative sur la pharmacocinétique du cyclophosphamide et de ses métabolites
L'activation réduite du cyclophosphamide peut diminuer l'efficacité du traitement par cyclophosphamide. Les substances qui retardent l'activation du cyclophosphamide incluent :
aprépitant,
bupropion,
busulfan : une diminution de l'élimination du cyclophosphamide et une prolongation de la demi-vie ont été rapportées chez des patients ayant reçu du cyclophosphamide à dose élevée moins de 24 heures après le busulfan à dose élevée. Une incidence accrue des maladies veino-occlusives hépatiques et de la mucosite a été décrite avec l'administration concomitante ,
ciprofloxacine : lorsqu'elle est administrée avant le traitement par cyclophosphamide (pour le conditionnement avant une greffe de moelle osseuse), la ciprofloxacine peut provoquer une régression de la maladie sous-jacente,
chloramphénicol,
nevirapine et ritonavir.La coadministration avec des inhibiteurs du CYP2B6 Et du CYP3A4 peut diminuer l'efficacité du cyclophosphamide,
fluconazole,
itraconazole,
prasugrel,
sulfamides, par exemple sulfadiazine, sulfaméthoxazole et sulfapyridine,
thiotépa : une puissante inhibition de la bioactivation du cyclophosphamide par le thiotépa dans les chimiothérapies à haute dose a été observée lorsque le thiotépa était administré 1 heure avant le cyclophosphamide,
ondansétron : une interaction pharmacocinétique a été décrite entre l'ondansétron et le cyclophosphamide à haute dose, entraînant une réduction de l'ASC du cyclophosphamide,
pamplemousse (fruit ou jus), rifampicine et millepertuis .La coadministration avec des inhibiteurs ou des inducteurs du CYP3A4 peut diminuer l'efficacité ou augmenter la toxicité du cyclophosphamide.
Une augmentation de la concentration des métabolites cytotoxiques peut avoir lieu avec :
allopurinol : une augmentation de la suppression médullaire a été rapportée,
azathioprine : risque accru d'hépatotoxicité (nécrose hépatique),
hydrate de chloral,
cimétidine,
disulfiram,
glycéraldéhyde,
inhibiteurs de protéase : l'utilisation concomitante d'inhibiteurs de protéase peut accroître la concentration des métabolites cytotoxiques. L'utilisation de traitements à base d'inhibiteurs de protéase a été associée à une incidence supérieure des infections et des neutropénies chez les patients recevant du cyclophosphamide, de la doxorubicine et de l'étoposide (CDE) comparativement à un protocole à base d'INNTI. Une incidence accrue de la mucosite est décrite en cas de traitement associé par cyclophosphamide (CDE) et saquinavir,
inducteurs des enzymes microsomales hépatiques et extrahépatiques humaines (par exemple, enzymes du cytochrome P450) : le potentiel d'induction des enzyme microsomales hépatiques et extra-hépatiques doit être pris en compte en cas de traitement antérieur ou concomitant par des substances connues pour induire une activité accrue de telles enzymes, comme la rifampine, le phénobarbital, la carbamazépine, la phénytoïne, le millepertuis, les benzodiazépines et les corticoïdes,
dabrafénib.
Interactions pharmacodynamiques et interactions de mécanisme inconnu ayant une incidence sur l'utilisation du cyclophosphamide
L'utilisation combinée ou séquentielle de cyclophosphamide et d'autres agents ayant des toxicités similaires peut provoquer des effets toxiques combinés (accrus).
Une augmentation de l'hématotoxicité et/ou de l'immunosuppression peut résulter d'un effet combiné du cyclophosphamide et, par exemple :
inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine : les IEC peuvent provoquer une leucopénie,
natalizumab,
paclitaxel : une hématotoxicité accrue a été rapportée lorsque le cyclophosphamide était administré après la perfusion de paclitaxel,
diurétiques thiazidiques (par exemple, l'hydrochlorothiazide) : une augmentation de la suppression de la moelle osseuse a été signalée,
zidovudine,
clozapine.
Une augmentation de la cardiotoxicité peut résulter d'un effet combiné du cyclophosphamide et, par exemple :
anthracyclines,
mitomycine,
cytarabine,
pentostatine,
radiothérapie de la région cardiaque ou irradiation totale du corps en association avec des doses élevées de cyclophosphamide,
trastuzumab.
Une augmentation de la toxicité pulmonaire peut résulter d'un effet combiné du cyclophosphamide et, par exemple :
amiodarone,
G-CSF, GM-CSF (facteur de stimulation des colonies de granulocytes, facteur de stimulation des colonies de granulocytes-macrophages) : les rapports suggèrent un risque accru de toxicité pulmonaire chez les patients traités par une chimiothérapie cytotoxique incluant le cyclophosphamide et le G-CSF ou GMCSF.
Une augmentation de la néphrotoxicité peut résulter d'un effet combiné du cyclophosphamide et, par exemple :
amphotéricine B,
indométacine : une intoxication hydrique aiguë a été décrite avec l'utilisation concomitante d'indométacine.
Autres interactions
Alcool
Une activité antitumorale réduite a été observée chez des animaux porteurs d'une tumeur en cas de consommation simultanée d'éthanol (alcool) et de cyclophosphamide oral à faible dose. Chez certains patients, l'alcool peut accroître les vomissements et les nausées induits par le cyclophosphamide.
Étanercept
Chez les patients présentant une granulomatose de Wegener, l'ajout d'étanercept au traitement standard, incluant le cyclophosphamide, a été associé à une incidence plus élevée des cancers solides non cutanés.
Métronidazole
Une encéphalopathie aiguë a été rapportée chez un patient recevant du cyclophosphamide et du métronidazole. Le lien de causalité n'est pas clair.
Dans une étude animale, l'association de cyclophosphamide avec le métronidazole a été associée à une augmentation de la toxicité du cyclophosphamide.
Tamoxifène
L'utilisation concomitante de tamoxifène et d'une chimiothérapie peut accroître le risque de complications thromboemboliques.
Interactions influant sur la pharmacocinétique et/ou l'action d'autres médicaments
Bupropion
Le métabolisme du cyclophosphamide par le CYP2B6 peut inhiber le métabolisme du bupropion.
Coumarines
Une augmentation et une diminution des effets de la warfarine ont été rapportées chez des patients recevant de la warfarine et du cyclophosphamide.
Ciclosporine
Des concentrations sériques plus faibles de ciclosporine ont été observées chez des patients recevant une combinaison de cyclophosphamide et de ciclosporine par rapport à des patients recevant uniquement de la ciclosporine. Cette interaction peut avoir pour conséquence une augmentation de l'incidence de la maladie du greffon contre l'hôte (GVHD : Graft Versus Host Disease).
Myorelaxants dépolarisants
Le traitement par cyclophosphamide provoque une inhibition marquée et persistante de l'activité de la cholinestérase. Une apnée prolongée peut survenir avec les myorelaxants dépolarisants administrés simultanément (par exemple : succinylcholine, suxaméthonium), résultant d'une diminution du taux de pseudocholinestérase. Si un patient est traité par cyclophosphamide dans les 10 jours précédant une anesthésie générale, l'anesthésiste doit en être informé.
Digoxine, β-acétyldigoxine
Une altération de l'absorption des comprimés de digoxine et de β-acétyldigoxine a été rapportée lors d'un traitement cytotoxique concomitant.
Vaccins
On peut s'attendre à ce que les effets immunosuppresseurs du cyclophosphamide réduisent la réponse à la vaccination. L'utilisation de vaccins vivants peut conduire à une infection induite par les vaccins.
Vérapamil
Une altération de l'absorption intestinale du vérapamil administré par voie orale a été rapportée.
Sulfamides
Une chute des taux sanguins de sucre est possible en cas d'utilisation simultanée de cyclophosphamide et de sulfamides.
Analogues en Russie
порошок д/пригот. р-ра д/в/в и в/м введ.:
200 мг
лиофилизат д/пригот. р-ра д/в/в и в/м введ.:
100 мг, 200 мг
таб., покр. обол.:
50 мг
порошок д/пригот. р-ра д/в/в введ.:
200 мг, 500 мг, 1000 мг
Analogues en France
poudre pour solution injectable (IV):
1 000 mg, 500 mg
comprimé enrobé:
50 mg
poudre pour solution injectable (IM - IV):
1000,00 mg, 500 mg