DECAPEPTYL - La triptoréline, un agoniste de la GnRH, agit comme inhibiteur puissant de la sécrétion des gonadotrophines, lorsqu'elle est donnée de façon continue et à doses thérapeutiques.
Le médicament DECAPEPTYL appartient au groupe appelés Hormones hypothalamiques
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L02AE04
IPSEN PHARMA (FRANCE) - Decapeptyl poudre et solvant pour solution injectable (SC) 100 microgrammes , 1986-03-05
BB FARMA (ITALIE) - Decapeptyl poudre et solvant pour suspension injectable (IM) 11,25 mg , 2018-06-01
PHARMA LAB (FRANCE) - Decapeptyl poudre et solvant pour suspension injectable (IM) 11,25 mg , 2018-10-15
Decapeptyl 0,1 mg
poudre et solvant pour solution injectable (SC) 22,5 mg
IPSEN PHARMA (FRANCE)
Decapeptyl L.P. 11,25 mg
poudre et solvant pour suspension injectable (IM) 22,5 mg
BB FARMA (ITALIE)
Decapeptyl L.P. 11,25 mg
poudre et solvant pour suspension injectable (IM) 22,5 mg
PHARMA LAB (FRANCE)
Decapeptyl L.P. 11,25 mg
poudre et solvant pour suspension injectable (SC ou IM) à libération prolongée 22,5 mg
IPSEN PHARMA (FRANCE)
Decapeptyl L.P. 3 mg
poudre et solvant pour suspension injectable (IM) 22,5 mg
IPSEN PHARMA (FRANCE)
Decapeptyl L.P. 3,75 mg
poudre et solvant pour suspension injectable (IM) 22,5 mg
IPSEN PHARMA (FRANCE)
Decapeptyl LP 22,5 mg
poudre et solvant pour suspension injectable (IM) 22,5 mg
IPSEN PHARMA (FRANCE)
Cancer de la prostate avec métastases (traitement d'attaque, avant utilisation de la forme à libération prolongée).
Un effet favorable du médicament est d'autant plus net et plus fréquent que le patient n'a pas reçu auparavant un autre traitement hormonal.
Infécondité féminine en traitement complémentaire, en association avec les gonadotrophines (hMG, FSH, hCG) au cours d'une induction de l'ovulation en vue d'une fécondation in vitro suivie d'un transfert d'embryons (FIVETE).
La triptoréline, un agoniste de la GnRH, agit comme inhibiteur puissant de la sécrétion des gonadotrophines, lorsqu'elle est donnée de façon continue et à doses thérapeutiques. Chez l'animal ou chez l'homme, des études ont montré qu'après administration de triptoréline, survient dans un premier temps une augmentation transitoire des taux circulants de l'hormone lutéinisante (LH), de l'hormone de stimulation folliculaire (FSH), de la testostérone chez l'homme et de l'estradiol chez la femme.
Cependant, une administration chronique et continue de triptoréline provoque une diminution de la sécrétion de la LH et de la FSH ainsi que la suppression de la synthèse des stéroïdes ovariens et testiculaires.
Chez l'homme avec un cancer de la prostate
Chez l'homme, une diminution des taux sériques de testostérone à des taux observés chez les hommes castrés chirurgicalement survient approximativement entre 2 et 4 semaines après le début du traitement. DECAPEPTYL est formulé pour délivrer 22,5 mg de triptoréline sur une période de 6 mois. Une fois le taux de castration atteint à la fin du premier mois, ce taux de testostérone est ensuite maintenu aussi longtemps que les patients reçoivent leur injection toutes les vingt-quatre semaines.
Ceci entraîne une atrophie des organes sexuels secondaires. Ces effets sont généralement réversibles après arrêt du médicament. L'efficacité du traitement peut être contrôlée par la mesure de la testostéronémie et de l'antigène spécifique de la prostate (PSA). Comme montré pendant les études cliniques, au 6ème mois de traitement par DECAPEPTYL, la diminution relative médiane du PSA était de 97%.
Chez l'animal, l'administration de triptoréline conduit à une inhibition de la croissance de certaines tumeurs prostatiques hormonosensibles dans des modèles expérimentaux.
Absorption
Après une injection unique par voie intramusculaire de DECAPEPTYL LP 22,5 mg chez les patients atteints de cancer de la prostate, le tmax était de 3 (2-12) heures et le Cmax (0-169 jours) de 40 (22,2-76,8) ng/ml.
Chez les enfants atteints de la puberté précoce, le tmax était de 4 (2-8) heures et le Cmax (0-169 jours) était de 39,9 (19,1-107,0) ng/ml.
Il n'y a pas d'accumulation de la triptoréline après 12 mois de traitement.
Distribution
Les résultats d'essais pharmacocinétiques conduits chez l'homme sain indiquent qu'après une administration par voie intraveineuse en bolus, la triptoréline est distribuée et éliminée selon un modèle à trois compartiments et les demi-vies correspondantes sont d'environ 6 minutes, 45 minutes et 3 heures.
Le volume de distribution de la triptoréline à l'état d'équilibre après administration intraveineuse de 0,5 mg d'acétate de triptoréline est approximativement de 30 l chez les volontaires sains masculins. Comme il n'a pas pu être montré que la triptoréline se lie aux protéines plasmatiques aux concentrations thérapeutiques, les interactions médicamenteuses dues à un déplacement du site de liaison aux protéines sont improbables.
Biotransformation
Les métabolites de la triptoréline n'ont pas été déterminés chez l'homme. Toutefois, des données pharmacocinétiques chez l'homme suggèrent que les fragments C-terminaux produits par dégradation tissulaire sont, soit complètement dégradés dans les tissus soit rapidement dégradés dans le plasma ou éliminés par les reins.
Élimination
La triptoréline est éliminée par le foie et les reins. Après administration intraveineuse de 0,5 mg de triptoréline chez le volontaire sain, 42% de la dose est éliminée dans les urines sous forme de triptoréline inchangée, pour augmenter jusqu'à 62% chez les sujets insuffisants hépatiques. La clairance à la créatinine (Clcreat) chez les volontaires sains étant de 150 ml/min et de seulement 90 ml/min chez les sujets présentant une insuffisance hépatique, le foie est considéré comme étant le site d'élimination principal de la triptoréline. Chez ces volontaires sains, la demi-vie terminale de la triptoréline est de 2,8 heures et la clairance totale de 212 ml/min, cette dernière étant une combinaison de l'élimination rénale et hépatique.
Autres populations particulières
Après administration intraveineuse de 0,5 mg de triptoréline chez les sujets avec une insuffisance rénale modérée (Clcreat 40 ml/min), la demi-vie d'élimination de la triptoréline est de 6,7 heures, de 7,81 heures chez les sujets avec un insuffisance rénale sévère (Clcreat 8,9 ml/min) et de 7,65 heures chez les patients avec une insuffisance hépatique (Clcreat 89,9 ml/min).
Les effets de l'âge et de l'ethnie sur la pharmacocinétique de la triptoréline n'ont pas été étudiés. Néanmoins, des données pharmacocinétiques obtenues chez de jeunes volontaires sains âgés de 20 à 22 ans avec une clairance à la créatinine élevée (approximativement 150 ml/min) indiquent que la triptoréline est éliminée deux fois plus rapidement chez cette population jeune. Ceci est dû au fait que la clairance à la triptoréline est corrélée à la clairance à la créatinine totale, qui est connue pour diminuer avec l'âge.
Au vu de l'importante marge thérapeutique de la triptoréline et comme DECAPEPTYL LP 22,5 mg se présente sous forme d'une formulation à libération prolongée, aucun ajustement de la dose n'est recommandé chez les patients souffrant d'insuffisance rénale ou hépatique.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
La relation pharmacocinétique/pharmacodynamique de la triptoréline n'est pas simple à déterminer car elle est non linéaire et dépendante de la durée d'administration. Toutefois, après administration aiguë chez des sujets non traités, la triptoréline induit une augmentation dose dépendante de la réponse en termes de LH et de FSH.
Lors de l'administration d'une formulation à libération prolongée, la triptoréline stimule la sécrétion de LH et FSH durant les premiers jours et par conséquent la sécrétion de testostérone. Les différentes études de bioéquivalence montrent que l'augmentation maximale de la testostérone est atteinte après environ 4 jours avec un Cmax équivalent, qui est indépendant de la vitesse de libération de la triptoréline. La réponse initiale n'est pas maintenue malgré l'exposition continue à la triptoréline et est suivie par une diminution progressive des taux de testostérone. Dans ce cas également, le degré d'exposition à la triptoréline peut varier largement sans affecter l'effet global sur les taux de testostérone sériques.
Chez le volontaire sain adulte
La résorption de la triptoréline administrée par voie sous-cutanée (0,1 mg) est rapide (tmax = 0,63 ± 0,26 h pour un pic de concentration plasmatique Cmax = 1,85 ± 0,23 ng/ml).
Son élimination s'effectue avec une demi-vie biologique de 7,6 ± 1,6 h, après une phase de distribution de 3 à 4 heures.
La clairance plasmatique totale est de : 161 ± 28 ml/min.
Le volume de distribution est de 1562 ± 158 ml/kg.
Chez le patient souffrant d'un cancer de la prostate
Par voie sous-cutanée (0,1 mg) les concentrations plasmatiques oscillent entre les valeurs maximales de 1,28 ± 0,24 ng/ml (Cmax) obtenues en général au temps 1 heure suivant l'injection (tmax) et les valeurs minimales de : 0,28 ± 0,15 ng/ml (Cmin) obtenues au temps 24 h suivant l'injection.
La demi-vie biologique est en moyenne de 11,7 ± 3,4 h mais varie selon les sujets, et la clairance plasmatique (118 ± 32 ml/mn) reflète un ralentissement d'élimination chez ces patients, alors que les volumes de distribution sont voisins de ceux des sujets sains (1130 ± 210 ml/kg).
Après injection intramusculaire de la forme à libération prolongée, on observe une première phase de libération du principe actif suivie d'une phase de libération régulière qui se poursuit pendant 28 jours.
Après l'injection intramusculaire de DECAPEPTYL L.P. 3,75 mg chez des femmes atteintes d'endométriose et de fibromes utérins, la concentration sanguine maximale de triptoréline est atteinte entre 2 à 6 heures après l'injection, la valeur du pic est de 11 ng/ml. Il n'y avait aucune preuve d'accumulation du produit après des injections toutes les 4 semaines sur six mois.
Les concentrations plasmatiques minimales sont maintenues entre 0,1 et 0,2 ng/mL. La biodisponibilité du produit à libération prolongée est d'environ 50%.
Ces données observées chez les patientes atteintes d'endométriose et de fibromes utérins peuvent être extrapolées aux patients atteints de cancer du sein car il n'est pas attendu d'impact de la maladie sur les propriétés de libération prolongée du produit.
Tolérance générale chez l'homme
Etant donné que les patients souffrant de cancer de la prostate hormono-dépendant, localement avancé ou métastatique sont généralement âgés et ont d'autres maladies fréquemment observées dans cette population âgée, des effets indésirables ont été rapportés chez plus de 90% des patients inclus dans les essais cliniques et le lien de causalité est souvent difficile à évaluer. Comme il a été observé avec d'autres agonistes de la GnRH ou après castration chirurgicale, les effets indésirables les plus communément observés lors du traitement avec la triptoréline étaient dus à ses effets pharmacologiques attendus. Ces effets incluaient des bouffées de chaleur et une diminution de la libido.
A l'exception des réactions immuno-allergiques (rares) et des réactions au site d'injection (<5%), tous les effets indésirables sont connus pour être liés aux changements de la testostéronémie.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés et sont considérés comme étant au moins possiblement liés au traitement par la triptoréline. La plupart de ces effets sont connus comme étant liés à une castration biochimique ou chirurgicale.
La fréquence de ces effets indésirables peut être classée comme suit : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000). Aucune fréquence ne peut être appliquée aux effets indésirables rapportés après la commercialisation. Ils sont donc rapportés avec la mention « fréquence indéterminée ».
Classes de systèmes d'organes | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Fréquence indéterminée |
Infections et infestations | Rhinopharyngite | ||||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Anémie | Thrombocytose | |||
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité | Réaction anaphylactique | Choc anaphylactique | ||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Anorexie | ||||
Diabète | |||||
Goutte | |||||
Hyperlipidémie | |||||
Appétit augmenté | |||||
Affections psychiatriques | Diminution de la libido | Dépression* | Insomnie | État confusionnel | Anxiété |
Perte de la libido | Irritabilité | Baisse de l'activité | |||
Changements d'humeur* | Humeur euphorique | ||||
Affections du système nerveux | Paresthésie du membre inférieur | Sensation vertigineuse | Paresthésie | Atteinte de la mémoire | |
Céphalée | |||||
Affections oculaires | Défauts visuels | Sensation anormale dans l'il | |||
Perturbation visuelle | |||||
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Acouphènes | ||||
Vertige | |||||
Affections cardiaques | Palpitations | Allongement de l'intervalle QT | |||
Affections vasculaires | Bouffées de chaleur | Hypertension | Hypotension | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dyspnée | Orthopnée | |||
Epistaxis | |||||
Affections gastro-intestinales | Bouche sèche | Douleur abdominale | Distension abdominale | ||
Nausées | Constipation | Dysgueusie | |||
Diarrhée | Flatulence | ||||
Vomissement | |||||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Hyperhidrose | Acné | Éruption bulleuse | dème angioneurotique | |
Alopécie | Purpura | ||||
Erythème | |||||
Prurit | |||||
Rash | |||||
Urticaire | |||||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Douleur dorsale | Douleur musculo-squelettique | Arthralgie | Raideur articulaire | |
Extrémités douloureuses | Douleur osseuse | Tuméfaction articulaire | |||
Crampe musculaire | Raideur musculo-squelettique | ||||
Faiblesse musculaire | Ostéoarthrite | ||||
Myalgie | |||||
Affections du rein et des voies urinaires | Nycturie | Incontinence urinaire | |||
Rétention urinaire | |||||
Affections des organes de reproduction et du sein | Dysérection (incluant anéjaculation, trouble de l'éjaculation) | Douleur pelvienne | Gynécomastie | ||
Douleur mammaire | |||||
Atrophie testiculaire | |||||
Douleur testiculaire | |||||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Asthénie | Réaction au site d'injection (incluant érythème, inflammation et douleur) | Léthargie | Douleur thoracique | Malaise |
dème | dèmes périphériques | Dystasie | |||
Douleur | Syndrome pseudo-grippal | ||||
Frissons | Fièvre | ||||
Somnolence | |||||
Investigations | Poids augmenté | Alanine aminotransférase augmentée | Phosphatase alcaline augmentée | ||
Aspartate aminotransférase augmentée | |||||
Créatininémie augmentée | |||||
Pression artérielle augmentée | |||||
Urémie augmentée | |||||
Gamma-glutamyltransférase augmentée | |||||
Poids abaissé |
*Cette fréquence est basée sur la fréquence observée dans la classe pour tous les agonistes de la GnRH.
La triptoréline provoque une augmentation transitoire des taux circulants de testostérone durant la première semaine après la première injection de la formulation à libération prolongée. A la suite de l'augmentation initiale des taux circulants de testostérone, un faible pourcentage de patients (≤ 5%) peut présenter une aggravation temporaire des signes et des symptômes de leur cancer de la prostate (exacerbation de la tumeur), se manifestant généralement par une augmentation des symptômes urinaires (< 2%) et des douleurs métastatiques (5%), qui peuvent être traitées de façon symptomatique. Ces symptômes sont transitoires et disparaissent généralement après 1 à 2 semaines.
Des cas isolés d'exacerbation des symptômes liés à la maladie tels qu'une obstruction de l'urètre ou une compression médullaire par des métastases peuvent survenir. C'est pourquoi les patients avec des lésions métastatiques vertébrales et/ou avec une obstruction de l'appareil urinaire doivent faire l'objet d'une surveillance attentive pendant les premières semaines de traitement .
L'utilisation des analogues de la GnRH de synthèse dans le traitement du cancer de la prostate peut être associée à une perte osseuse qui peut conduire à une ostéoporose et augmenter le risque de fracture.
Une augmentation des lymphocytes a été rapportée chez des patients traités par des analogues de la GnRH. Cette lymphocytose secondaire est apparemment liée à la castration induite par la GnRH et semble indiquer que les hormones gonadiques sont impliquées dans l'involution thymique.
Tolérance générale chez la femme
Les effets indésirables les plus fréquents (≥ 10% des patientes) sont la conséquence de la baisse du taux d'strogènes. Il s'agit de céphalées, baisse de la libido, troubles du sommeil, changements d'humeur, dyspareunie, dysménorrhée, hémorragie génitale, syndrome d'hyperstimulation ovarienne, hypertrophie ovarienne, douleur pelvienne, sécheresse vulvovaginale, hyperhidrose, bouffées de chaleur et asthénie.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés et sont considérés comme étant au moins possiblement liés au traitement par la triptoréline. La plupart de ces effets sont connus comme étant liés à une castration biochimique ou chirurgicale.
La fréquence de ces effets indésirables peut être classée comme suit : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100). Aucune fréquence ne peut être appliquée aux effets indésirables rapportés après la commercialisation. Ils sont donc rapportés avec la mention « fréquence indéterminée ».