EDEX - Des études in vitro et chez de nombreuses espèces animales ont permis de conclure aux propriétés relaxantes de l'alprostadil au niveau des corps caverneux.
Le médicament EDEX appartient au groupe appelés Prostaglandine E1 (PGE1)
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - G04BE01
UCB PHARMA (FRANCE) - Edex poudre et solvant pour solution injectable (IV) 10,00 microgrammes , 1997-04-16
UCB PHARMA (FRANCE) - Edex poudre et solvant pour solution injectable (IV) 20,00 microgrammes , 1997-04-16
Edex 10 microgrammes/1 ml
poudre et solvant pour solution injectable (IV) 20,00 microgrammes
UCB PHARMA (FRANCE)
Edex 20 microgrammes/1 ml
poudre et solvant pour solution injectable (IV) 20,00 microgrammes
UCB PHARMA (FRANCE)
Alprostadil est indiqué chez l'adulte pour induction pharmacologique de l'érection.
Des études in vitro et chez de nombreuses espèces animales ont permis de conclure aux propriétés relaxantes de l'alprostadil au niveau des corps caverneux.
Chez le singe, l'administration d'alprostadil augmente le flux sanguin de l'artère caverneuse, le degré et la durée de relaxation du muscle lisse caverneux étant dose-dépendants chez ce type d'animal.
L'alprostadil a entraîné un allongement du pénis et une tumescence sans rigidité. Le flux sanguin artériel caverneux a été augmenté pour une durée moyenne de 20 minutes.
L'administration intravasculaire systémique d'alprostadil conduit à une vasodilatation et à la réduction de la résistance vasculaire périphérique systémique.
Une diminution de la pression artérielle peut être observée après l'administration de doses élevées.
Il a été montré que l'alprostadil entraîne une réduction de la réactivité plaquettaire et une activation neutrophile chez l'animal et in vitro. La vasodilatation, l'inhibition de l'agrégation plaquettaire et la stimulation des muscles lisses de l'intestin et de l'utérus sont parmi les effets notables.
Chez l'homme, une injection intra-caverneuse d'alprostadil produit une érection.
Après reconstitution, l'alprostadil (PGE1) se dissocie du clathrate d'alpha-cyclodextrine, et les deux composants évoluent indépendamment.
Absorption
Pour le traitement de l'insuffisance érectile, l'alprostadil est injecté dans les corps caverneux.
Distribution
Chez des volontaires symptomatiques, les taux moyens veineux plasmatiques systémiques de PGE1 endogène, mesurées avant l'injection intra-caverneuse sont d'environ 1 pg / ml.
Après l'injection intracaverneuse de 20 mcg d'Alprostadil, les concentrations plasmatiques de PGE1 augmentent rapidement à des concentrations d'environ 10 - 20 pg / ml.
Les concentrations d'alprostadil reviennent ensuite aux taux endogènes dans les 2 heures qui suivent l'injection.
Environ 90% de la PGE1 trouvée dans le plasma est lié aux protéines.
Après administration par voie intraveineuse, l'alprostadil disparaît rapidement de la circulation générale avec une demi-vie de l'ordre de 5 minutes. L'alprostadil est fixé à plus de 95% aux protéines plasmatiques, mais cette fixation protéique, à relativement faible affinité, ne semble pas limiter le captage tissulaire, puisqu'au premier passage les poumons captent 70% de l'alprostadil.
Biotransformation
L'oxydation enzymatique du groupe C15-hydroxy et la réduction de la double liaison C13, 14 produisent les métabolites primaires, 15-kéto-PGE1, PGE0 (13,14-dihydro-PGE1) et 15-kéto-PGE0.
Seuls les PGE0 et 15-kéto-PGE0 ont été détectés dans le plasma humain.
Contrairement aux métabolites 15-Keto, qui sont moins pharmacologiquement actifs que le composé parent, le PGE0 a une activité similaire à celle de PGE1 dans la plupart des cas.
Chez des volontaires symptomatiques, les taux moyens veineux plasmatiques de PGE0 endogène mesurées avant une injection intra-caverneuse sont d'environ 1 pg / ml.
Après injection intracaverneuse de 20 mcg d'Alprostadil, les concentrations plasmatiques augmentent le PGE0 à des concentrations d'environ 5 pg / ml dans 20 minutes, suivi d'un retour aux taux endogènes. La demi-vie terminale des PGE0 est d'environ 30 minutes.
Le principe actif n'est pas retrouvé dans la circulation périphérique, et le taux de 15-oxo-13, 14,-dihydro-PGE1 n'est pas significativement élevé. Par contre, les concentrations d'alprostadil et de son métabolite primaire (15-oxo-13, 14,-dihydro-PGE1) sont élevées dans les sinus.
Après injection intraveineuse, l'alprostadil est éliminé en totalité par biotransformation au niveau de différents organes dont les poumons.
Élimination
Après une nouvelle dégradation des métabolites primaires par bêta et oméga-oxydation, les métabolites les plus polaires en résultant sont excrétés principalement dans l'urine (88%) et les fèces (12%) sur un total de 72 heures.
Cependant, l'excrétion est essentiellement complète (92%) dans les 24 heures suivant l'administration.
Aucune PGE1 inchangée n'a été trouvée dans l'urine, et il n'y a aucune preuve de rétention tissulaire de PGE1 ou de ses métabolites.
Après injection intraveineuse, les métabolites sont pharmacologiquement inactifs et excrétés en majorité par voie rénale.
L'effet indésirable le plus fréquemment rapporté après injection intracaverneuse a été une douleur pénienne. Celle-ci a été signalée au moins une fois par 30 % des patients et a été associée à 11 % des injections. Dans la plupart des cas, la douleur était d'intensité légère à modérée. Chez 3 % des patients, la douleur a entraîné l'arrêt du traitement.
Des cas de fibrose pénienne, incluant angulation, nodules fibreux, et maladie de la Peyronie ont été rapportés chez 3 % des patients ayant participé aux études cliniques. Toutefois, dans une étude au cours de laquelle la période des auto-injections allait jusqu'à 18 mois, l'incidence de la fibrose pénienne a été plus élevée, de l'ordre de 8 %.
Des hématomes et des ecchymoses au point d'injection (davantage liés à la technique d'injection qu'aux effets de l'alprostadil) sont respectivement survenus chez 3 % et 2 % des patients.
Des cas d'érections prolongées et de priapisme ont été rapportés et se sont résolus spontanément dans la majorité des cas.
Une érection prolongée de 4 à 6 heures s'est développée chez 4 % des patients et une érection douloureuse de plus de 6 heures est survenue chez 0,4 % des patients.
Les effets indésirables rapportés durant les essais cliniques et depuis la commercialisation sont présentés dans le tableau suivant :