Résumé des caractéristiques du médicament - GLUCOTRACE

Langue

- Français

GLUCOTRACE

GLUCOTRACE - Aux concentrations chimiques utilisées pour les examens de diagnostic, le fludésoxyglucose (18F) ne semble pas avoir d'activité pharmacodynamique.

Le médicament GLUCOTRACE appartient au groupe appelés Médicaments pour diagnostic

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - V09IX04

Substance active: FLUDÉSOXYGLUCOSE [18F]
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

UNIVERSITE DE LIEGE (BELGIQUE) - Glucotrace solution injectable 185 MBq à la date et à l'heure de calibration , 2005-03-25


Glucotrace 185 MBq/mL

solution injectable 185 MBq à la date et à l'heure de calibration

UNIVERSITE DE LIEGE (BELGIQUE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution injectable : 185 MBq à la date et à l'heure de calibration

Indications

Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.

Le fludésoxyglucose (18F) est destiné à la tomographie par émission de positons (TEP) chez les adultes et la population pédiatrique.

Oncologie

Chez les patients subissant des examens de diagnostic en oncologie permettant une approche fonctionnelle de maladies se caractérisant par une augmentation de la consommation de glucose par des organes ou tissus spécifiques.

Diagnostic

Caractérisation d'un nodule pulmonaire isolé

Détection d'un cancer d'origine inconnue, se manifestant par exemple par une adénopathie cervicale, des métastases hépatiques ou osseuses

Caractérisation d'une masse pancréatique

Stadification

Cancers de la tête et du cou, notamment assistance pour le guidage de biopsies

Cancer pulmonaire primitif

Cancer du sein localement avancé

Cancer de l'œsophage

Carcinome du pancréas

Cancer colorectal, en particulier pour une nouvelle stadification des récidives

Lymphome malin

Mélanome malin, indice de Breslow > 1,5 mm ou métastases ganglionnaires au cours du premier diagnostic

Suivi de la réponse thérapeutique

Lymphome malin

Cancers de la tête et du cou

Détection en cas de suspicion fondée de récidives

Gliome à haut degré de malignité (stade III ou IV)

Cancers de la tête et du cou

Cancer de la thyroïde (non médullaire) : patients présentant une augmentation des taux sériques de thyroglobuline et des résultats négatifs à la scintigraphie du corps entier à l'iode radioactif

Cancer pulmonaire primitif

Cancer du sein

Carcinome du pancréas

Cancer colorectal

Cancer ovarien

Lymphome malin

Mélanome malin

Cardiologie

Dans l'indication cardiologique, l'objectif diagnostique est de mettre en évidence le tissu myocardique viable accumulant le glucose mais présentant une hypoperfusion établie au préalable par des techniques appropriées d'imagerie de perfusion.

Evaluation de la viabilité myocardique chez les patients présentant une insuffisance sévère du ventricule gauche et qui sont candidats pour une revascularisation, lorsque les modalités d'imagerie conventionnelle ne sont pas contributives.

Neurologie

Dans l'indication neurologique, la cible diagnostique est l'hypométabolisme du glucose en phase interictale.

Localisation des foyers épileptogènes lors de l'évaluation préopératoire d'une épilepsie temporale partielle.

Maladies infectieuses ou inflammatoires

Dans l'indication des maladies infectieuses ou inflammatoires, la cible diagnostique est le tissu ou les structures présentant un nombre anormal de globules blancs activés.

Pour les maladies infectieuses ou inflammatoires, les indications suivantes sont suffisamment documentées :

Localisation de foyers anormaux pour orienter le diagnostic étiologique en cas de fièvre d'origine inconnue

Diagnostic d'infection en cas de :

Suspicion d'une infection chronique de l'os et/ou des structures adjacentes : ostéomyélite, spondylite, discite ou ostéite, y compris en présence d'implants métalliques

Patient diabétique dont le pied présente une possible neuroarthropathie de Charcot, une ostéomyélite et/ou une infection des tissus mous

Prothèse de hanche douloureuse

Prothèse vasculaire

Fièvre chez un patient atteint du SIDA

Détection de l'extension d'une inflammation en cas de :

Sarcoïdose

Maladie inflammatoire de l'intestin

Vascularite impliquant les grands vaisseaux

Suivi du traitement :

Echinococcose alvéolaire non résécable, recherche de localisation active du parasite pendant le traitement médical et après l'arrêt du traitement.

Pharmacodynamique

Aux concentrations chimiques utilisées pour les examens de diagnostic, le fludésoxyglucose (18F) ne semble pas avoir d'activité pharmacodynamique.

Pharmacocinétique

Distribution

Le fludésoxyglucose (18F) est un analogue du glucose qui s'accumule dans toutes les cellules utilisant le glucose comme principale source d'énergie. Le fludésoxyglucose (18F) s'accumule dans les tumeurs présentant une consommation élevée de glucose.

Après injection intraveineuse, la cinétique du fludésoxyglucose (18F) dans le compartiment vasculaire est biexponentielle avec une période de distribution de 1 minute et une période d'élimination d'environ 12 minutes.

Chez les sujets sains, le fludésoxyglucose (18F) se distribue largement dans l'organisme, en particulier dans le cerveau et le cœur, et dans une moindre mesure au niveau des poumons et du foie.

Fixation dans les organes

L'accumulation cellulaire du fludésoxyglucose (18F) s'effectue par des mécanismes de transporteurs tissulaires spécifiques qui sont partiellement insulinodépendants et qui peuvent donc être influencés par l'alimentation, l'état nutritionnel et l'existence d'un diabète sucré. Chez les patients diabétiques, on constate une réduction de l'accumulation de fludésoxyglucose (18F) dans les cellules suite à des modifications de la distribution tissulaire et du métabolisme du glucose.

Le fludésoxyglucose (18F) est transporté à travers la membrane cellulaire d'une manière similaire au glucose, mais il ne subit que la première étape de la glycolyse donnant lieu à la formation de fludésoxyglucose-6-phosphate (18F), qui reste piégé dans les cellules tumorales et n'est pas métabolisé davantage. En raison de la lenteur de la déphosphorylation ultérieure par les phosphatases intracellulaires, le fludésoxyglucose-6-phosphate (18F) reste dans les tissus pendant plusieurs heures (mécanisme de capture).

Le fludésoxyglucose (18F) traverse la barrière hématoencéphalique. Environ 7 % de la dose injectée s'accumule dans le cerveau dans les 80 à 100 minutes suivant l'injection. Les foyers épileptogènes présentent une réduction du métabolisme du glucose au cours des phases interictales.

Environ 3 % de l'activité injectée est captée dans le myocarde en 40 minutes. La distribution du fludésoxyglucose (18F) dans un cœur sain est principalement homogène, mais des différences régionales pouvant atteindre 15 % sont décrites au niveau du septum interventriculaire. Pendant et après une ischémie myocardique réversible, on observe une accumulation accrue de glucose dans les cellules myocardiques.

0,3 % et de 0,9 à 2,4 % de l'activité injectée s'accumule respectivement dans le pancréas et les poumons.

Le fludésoxyglucose (18F) se fixe également dans une moindre mesure aux muscles des yeux, du pharynx et de l'intestin. Une fixation musculaire peut être observée après un effort récent ou en cas de tension musculaire pendant l'examen.

Élimination

L'élimination du fludésoxyglucose (18F) est essentiellement rénale, 20 % de l'activité étant excrétée dans l'urine dans les 2 heures suivant l'injection.

La fixation est faible dans le parenchyme rénal mais en raison de l'élimination rénale du fludésoxyglucose (18F), la totalité du système urinaire, en particulier la vessie, présente une activité marquée.

Effets indésirables

L'exposition à des rayonnements ionisants peut induire un cancer ou le développement de malformations héréditaires. La dose efficace étant de 7,6 mSv lorsque l'activité recommandée maximale de 400 MBq est administrée, la survenue de ces effets indésirables est peu probable.

Grossesse/Allaitement

Femmes en âge de procréer

Lors de l'administration d'un produit radiopharmaceutique chez une femme en âge de procréer, il est important de s'informer sur une éventuelle grossesse. Toute femme n'ayant pas eu ses règles doit être considérée comme enceinte jusqu'à preuve du contraire. En cas de doute concernant une éventuelle grossesse (absence de règles, cycles très irréguliers, etc.), d'autres techniques n'impliquant pas l'utilisation de rayonnements ionisants (si elles existent) doivent être proposées à la patiente.

Grossesse

Les examens par radionucléides réalisés chez la femme enceinte entraînent également une irradiation du fœtus. Seuls les examens indispensables doivent être réalisés pendant la grossesse, lorsque le bénéfice escompté dépasse largement les risques encourus par la mère et le fœtus.

Allaitement

Avant d'administrer un produit radiopharmaceutique à une femme qui allaite, il convient de réfléchir à la possibilité de repousser l'administration jusqu'à la fin de l'allaitement et au choix du radionucléide le plus adapté, en tenant compte de sa sécrétion dans le lait maternel. Lorsque l'administration est considérée comme nécessaire, l'allaitement doit être interrompu pendant 12 heures et le lait produit pendant cette période doit être éliminé.

Il est recommandé d'éviter tout contact étroit entre la patiente et les jeunes enfants pendant les 12 premières heures suivant l'injection.

Fertilité

Aucune étude de fertilité n'a été réalisée.

Surdosage

En cas de surdosage de rayonnements délivrés avec le fludésoxyglucose (18F), la dose administrée au patient doit être réduite en augmentant autant que possible l'élimination du radionucléide de l'organisme par une diurèse forcée et des mictions fréquentes. Il pourrait s'avérer utile d'estimer la dose efficace administrée.

Interactions avec d'autres médicaments

Tout médicament modifiant la glycémie est susceptible d'altérer la sensibilité de l'examen (par exemple corticoïdes, valproate, carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital et catécholamines).

L'administration de facteurs stimulant l'hématopoïèse des colonies (CSF), augmente pendant plusieurs jours la fixation du fludésoxyglucose (18F) dans la moelle osseuse et la rate. Ceci doit être pris en compte au cours de l'interprétation des images de TEP. Un écart d'au moins 5 jours entre le traitement par CSF et la réalisation de la TEP permet de réduire cette interférence.

L'administration de glucose et d'insuline influence l'accumulation du fludésoxyglucose (18F) dans les cellules. Une glycémie élevée ainsi qu'une insulinémie basse entraînent une diminution de l'accumulation de fludésoxyglucose (18F) dans les organes et les tumeurs.

Il n'a pas été conduit d'études formelles sur les interactions entre le fludésoxyglucose (18F) et tout autre produit de contraste utilisé en tomodensitométrie.



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