Résumé des caractéristiques du médicament - KINOX

Langue

- Français

KINOX

KINOX - Le monoxyde d'azote est produit de façon endogène par de nombreuses cellules de l'organisme, dont les cellules endothéliale vasculaires.

Le médicament KINOX appartient au groupe appelés Anesthésiques par inhalation

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - R07AX01

Substance active: MONOXYDE D'AZOTE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

AIR LIQUIDE SANTE INTERNATIONAL (FRANCE) - Kinox gaz médicinal comprimé 225 ppm mole , 2004-07-30

AIR LIQUIDE SANTE INTERNATIONAL (FRANCE) - Kinox gaz médicinal comprimé 450 ppm mole , 2004-07-30


Kinox 225 ppm mole/mole

gaz médicinal comprimé 450 ppm mole

AIR LIQUIDE SANTE INTERNATIONAL (FRANCE)

Kinox 450 ppm mole/mole

gaz médicinal comprimé 450 ppm mole

AIR LIQUIDE SANTE INTERNATIONAL (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • gaz médicinal comprimé : 225 ppm mole, 450 ppm mole

Dosage

Posologie
La posologie est déterminée par l'état clinique du patient (sévérité de l'hypertension artérielle pulmonaire) et l'âge du patient. Le principe de la plus faible dose efficace doit rester la règle afin de limiter les effets toxiques liés à l'administration du monoxyde d'azote.
a) Hypertension artérielle pulmonaire persistante du nouveau-né (HTAPPN) :
La prescription de monoxyde d'azote en néonatologie doit être supervisée par un médecin ayant l'expérience des soins intensifs chez les nouveau-nés.
La prescription sera limitée aux services de néonatalogie dans lesquels une formation adaptée à l'utilisation d'un système d'administration de monoxyde d'azote est assurée.
KINOX doit être administré uniquement sur prescription d'un spécialiste en néonatalogie.
Pour une action optimale du monoxyde d'azote par voie inhalée, il convient de s'assurer de l'optimisation de l'assistance respiratoire et du recrutement alvéolaire (réglage pressions/volume courant, utilisation de surfactant, ventilation haute fréquence et ventilation avec pression positive en fin d'expiration).
La dose initiale recommandée de KINOX est de 20 ppm. Cette dose sera diminuée par paliers successifs pour atteindre 5 ppm dès que possible dans les 4 à 24 heures suivant le début du traitement si l'oxygénation artérielle reste satisfaisante. La dose sera maintenue à 5 ppm jusqu'à ce que la FiO2 (fraction d'oxygène dans l'air inspiré) nécessaire pour assurer une oxygénation artérielle satisfaisante soit inférieure à 0,60.
La durée du traitement dans cette situation est variable, mais dans la plupart des cas elle n'excède pas 4 jours.
Une épreuve de sevrage doit être envisagée dès qu'elle paraît raisonnable. Si le sevrage est impossible après 4 jours de traitement des investigations complémentaires à la recherche d'une pathologie intercurrente devront être envisagées.
Prématurés d'âge gestationnel inférieur à 34 semaines : la sécurité et l'efficacité du monoxyde d'azote inhalé chez les nouveau-nés prématurés d'âge gestationnel inférieur à 34 semaines n'ont pas été établies.
Sevrage : L'administration de KINOX ne doit pas être interrompue brutalement en raison du risque d'effet rebond .
La dose sera diminuée progressivement de 1 ppm par intervalle de 30 minutes à une heure. Lorsqu'une oxygénation satisfaisante peut être maintenue avec la faible dose de 1 ppm, la FiO2 sera augmentée de 10 %, et l'administration du monoxyde d'azote pourra être interrompue. Si l'oxygénation artérielle se dégrade de plus de 20 %, le monoxyde d'azote sera alors ré-administré à la dose de 5 ppm et une nouvelle tentative de sevrage ne sera ré-envisagée qu'après 12 à 24 heures.
b) Hypertension artérielle pulmonaire dans le cadre de la chirurgie cardiaque :
La prescription de monoxyde d'azote doit être supervisée par un médecin expérimenté en anesthésie-réanimation et soins intensifs dans le domaine de la chirurgie cardio-thoracique. La prescription sera limitée aux services de réanimation et de soins intensifs dans lesquels la formation adaptée du personnel soignant pour l'utilisation d'un système d'administration du monoxyde d'azote est assurée. KINOX doit être administré uniquement sur prescription d'un médecin anesthésiste ou spécialiste en soins intensifs.
KINOX sera envisagé après optimisation des moyens thérapeutiques conventionnels. Le traitement par NO peut être instauré à tout moment en péri-opératoire s'il est nécessaire de diminuer la pression vasculaire pulmonaire. Dans les essais cliniques, le monoxyde d'azote inhalé a été utilisé en complément des thérapeutiques conventionnelles utilisées en péri-opératoire comprenant les médicaments inotropes et vasoactifs.
KINOX doit être administré sous surveillance étroite de l'état hémodynamique, de la pression pulmonaire et de l'oxygénation sanguine du patient.
Le traitement peut être initié avec la dose de 20 ppm qui sera ensuite réduit en fonction de la réponse clinique pour rechercher la dose minimale efficace se situant entre 2 et 20 ppm. Chez l'adulte, si l'effet clinique obtenu n'est pas suffisant, la dose peut être augmentée jusqu'à 40 ppm en essayant de la diminuer dès que les conditions hémodynamiques et l'oxygénation artérielle systémique le permettent.
Les effets du monoxyde d'azote inhalé sont rapides; la baisse de la pression artérielle pulmonaire et l'amélioration de l'oxygénation sont observées dans les 5 à 20 minutes qui suivent le début de l'administration.
Le traitement n'a pas lieu d'être poursuivi s'il n'est pas observé d'effet physiologique satisfaisant après une durée de traitement de 30 minutes.
Sevrage : les tentatives de sevrage du traitement par NO inhalé doivent débuter dès que l'état hémodynamique est stabilisé et de façon conjointe avec celui de l'assistance respiratoire et des traitements inotropes.
Le traitement par monoxyde d'azote inhalé doit être interrompu de façon progressive et par étapes et sous étroite surveillance de la pression artérielle pulmonaire. L'administration sera diminuée graduellement jusqu'à la dose de 1 ppm qui sera maintenue pendant 30 minutes en surveillant la pression artérielle pulmonaire, avant son interruption. Le sevrage doit être tenté au moins toutes les 12 heures lorsque l'état clinique du patient est stable à une faible dose de KINOX. Un sevrage trop rapide expose au risque d'augmentation brutale de la pression artérielle pulmonaire et de déstabilisation de l'état hémodynamique (effet rebond). En cas d'effet rebond, KINOX doit être à nouveau administré à la dose initiale de 5 ppm et une nouvelle tentative de sevrage ne sera ré-envisagée qu'après 12 à 24 heures.
Mode d'administration
Le monoxyde d'azote est administré par ventilation après dilution dans un mélange air/oxygène. L'administration intra-trachéale directe doit être proscrite du fait du risque de lésions locales au contact de la muqueuse.
Avant le début de l'administration du monoxyde d'azote au patient, il est nécessaire de bien vérifier que le réglage du système d'administration correspond à la concentration de la bouteille de gaz installée pour l'utilisation.
Le système d'administration du monoxyde d'azote doit permettre l'inhalation d'une concentration stable de monoxyde d'azote, quel que soit le respirateur utilisé. De plus, il convient de s'assurer d'un temps de contact minimum entre le monoxyde d'azote et l'oxygène dans le circuit inspiratoire afin de limiter le risque de formation de dérivés d'oxydation toxiques dans le gaz inspiré .
Avec les ventilateurs à débit continu (conventionnels ou à haute fréquence oscillatoire) qui sont préconisés en néonatologie, KINOX pourra être administré avec un débit continu au niveau de la branche inspiratoire, et dans tous les cas le plus près possible du patient.
Avec les ventilateurs à débit discontinu, le système d'administration du NO devra prévoir la survenue des pics de concentration du monoxyde d'azote. L'administration séquentielle synchronisée à la phase inspiratoire est recommandée afin d'éviter les pics de concentrations de monoxyde d'azote et un effet bolus induit par l'administration continue de monoxyde d'azote.
Au cours de l'aspiration, du transport du patient ou d'un massage cardiaque, le relais de l'administration du NO inhalé en ventilation manuelle est possible pour maintenir les objectifs du traitement en ventilation artificielle.
En cas de transfert de patients traités par monoxyde d'azote vers un autre centre de soins, il conviendra de s'assurer du maintien d'une administration continue du monoxyde d'azote inhalé durant le transport.
Le personnel hospitalier doit être formé avant l'administration de KINOX au fonctionnement du système d'administration et aux modalités de contrôle du traitement.
Contrôle du traitement :
Du dioxyde d'azote (NO2) se forme rapidement dans les mélanges gazeux contenant du monoxyde d'azote et de l'oxygène (O2), ce qui peut provoquer une réaction inflammatoire et des lésions des voies respiratoires. Les concentrations inspirées de monoxyde d'azote et de dioxyde d'azote devront être mesurées en continu dans le circuit inspiratoire à proximité du patient à l'aide d'un équipement agréé (dispositif médical marqué CE). La concentration de NO2 dans l'air inspiré devra rester aussi basse que possible.
Pour la sécurité du patient; des seuils d'alerte durant le traitement doivent être réglés : monoxyde d'azote ± 2 ppm de la dose à utiliser, NO2 : 1 ppm.
Si la concentration en NO2 dépasse 1 ppm, la dose de monoxyde d'azote doit être immédiatement réduite.
Immédiatement avant le début du traitement, si la concentration en NO2 dépasse 0,5 ppm, la dose de monoxyde d'azote et/ou la Fi02 devront être réduits autant que possible, après avoir éliminé un éventuel dysfonctionnement du système d'administration.
Avec les ventilateurs volumétriques à débit discontinu, la surveillance de la spirométrie permet de détecter une augmentation importante du débit de KINOX s'il apparaît une différence entre le volume insufflé et le volume expiré.
La pression dans la bouteille de KINOX doit être affichée afin de prévoir le remplacement rapide d'une bouteille vide pour parer à une interruption brutale du traitement; des bouteilles de rechange doivent être tenues à disposition à proximité.
Limite d'exposition du personnel soignant sur les lieux de travail : Conformément à la législation du travail, la valeur limite de moyenne d'exposition (VME) au monoxyde d'azote sur les lieux de travail est fixée à 25 ppm (soit 30 mg/m3) pour 8 heures d'exposition. La valeur limite d'exposition (VLE) au dioxyde d'azote (NO2) est de 2 ppm (4 mg/m3). Il conviendra de mesurer régulièrement la teneur atmosphérique en monoxyde d'azote sur les lieux d'utilisation.

Indications

KINOX est indiqué :

• en association à la ventilation assistée et au traitement conventionnel en traitement des nouveau-nés d'âge gestationnel ³ 34 semaines, présentant une détresse respiratoire hypoxémiante associée à des signes cliniques ou échocardiographiques d'hypertension artérielle pulmonaire, dans le but d'améliorer l'oxygénation et éviter le recours à l'oxygénation par circulation extracorporelle.

• pour le traitement des poussées d'hypertension artérielle pulmonaire péri et postopératoires dans le cadre de la chirurgie cardiaque, chez l'adulte et les nouveau-nés, nourrissons, enfants et adolescents âgés de 0 à 17 ans, dans le but de diminuer la pression artérielle pulmonaire de façon sélective pour améliorer la fonction ventriculaire droite et l'oxygénation tissulaire.

Pharmacodynamique

Le monoxyde d'azote est produit de façon endogène par de nombreuses cellules de l'organisme, dont les cellules endothéliale vasculaires. Il induit la relaxation des muscles lisses vasculaires entraînant une vasodilatation en se liant au fer héminique de la guanylate-cyclase cytosolique, en activant la guanylate-cyclase et en augmentant les concentrations intracellulaires de guanosine 3',5'-monophosphate cyclique (GMPc). Une augmentation du GMPc intraplaquettaire peut être responsable d'une inhibition de l'agrégation plaquettaire.

Administré par voie inhalée, le monoxyde d'azote exerce une action sélective sur la circulation artérielle pulmonaire du fait de sa durée de vie très courte liée à sa rapide inactivation par l'hémoglobine circulante au voisinage de son point de diffusion à travers la barrière alvéolo-capillaire.

KINOX a pour effet une diminution des résistances vasculaires pulmonaires et ne peut être efficace qu'en présence d'une vasoconstriction préalable dans la zone ventilée du poumon. Il améliore l'oxygénation artérielle en induisant une redistribution du débit sanguin pulmonaire des zones non ventilées du poumon présentant un rapport ventilation/perfusion (V/Q) faible dans les zones ventilées et diminuant en conséquence l'effet shunt. L'effet du monoxyde d'azote est dépendant du recrutement alvéolaire.

Le bénéfice de l'administration par voie inhalée de monoxyde d'azote chez les nouveau-nés à terme et les prématurés proche du terme (³ 34 semaines d'âge gestationnel) présentant une détresse respiratoire hypoxémiante est établi par les essais cliniques randomisés contrôlés. L'administration de monoxyde d'azote inhalé n'a pas fait la preuve de son bénéfice chez les nouveau-nés prématurés d'âge gestationnel inférieur à 34 semaines, peut être du fait des complications propres à la prématurité.

Les différentes études cliniques effectuées dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë montrent un effet transitoire du monoxyde d'azote inhalé sur l'oxygénation artérielle sans conséquence clinique sur la durée de ventilation mécanique, la durée de séjour en réanimation ou la mortalité.

Pharmacocinétique

Administré par voie inhalée, le monoxyde d'azote diffuse par voie systémique. La plus grande partie franchit la barrière alvéolo-capillaire et se combine à l'hémoglobine dont la saturation en oxygène se situe entre 60% et 100%. A cette saturation en oxygène, le monoxyde d'azote se fixe principalement à l'oxyhémoglobine qui se transforme en méthémoglobine et en nitrates. Lorsque la saturation en oxygène est faible, le monoxyde d'azote peut se fixer à la désoxyhémoglobine pour former un composé intermédiaire, la nitrosylhémoglobine, qui se dégrade en oxydes d'azote et en méthémoglobine au contact de l'oxygène. Le monoxyde d'azote peut réagir avec l'oxygène et l'eau pour former du dioxyde d'azote et des nitrites, lesquels réagissent avec l'oxyhémoglobine pour produire de la méthémoglobine et des nitrates. Ainsi, les principaux métabolites du monoxyde d'azote retrouvés dans la circulation systémique sont la méthémoglobine et les nitrates.

Les nitrates sont éliminés en majorité par voie urinaire et la méthémoglobine est métabolisée en plusieurs heures en hémoglobine par les réductases endogènes. Les nitrates excrétés dans l'urine, représentent plus de 70% de la dose de monoxyde d'azote inhalée.

Effets indésirables

Troubles hématologiques et du système lymphatique

Méthémoglobinémie :

Les nouveau-nés présentent une activité réduite de la MetHb-réductase et sont ainsi exposés à un risque plus important de développer une méthémoglobinémie. L'apparition d'une méthémoglobinémie > 5% a été observée malgré l'administration de concentrations appropriées de monoxyde d'azote. Le risque de méthémoglobinémie est majoré en cas de déficit en G6PD et de déficit en méthémoglobine réductase.

Inhibition de l'agrégation plaquettaire :

Possibilité d'augmentation du temps de saignement par inhibition de l'agrégation plaquettaire.

Troubles cardiovasculaires

Effet rebond :

Des phénomènes de rebond, avec majoration de la vasoconstriction pulmonaire et hypoxémie, ont été observés après interruption brutale d'un traitement par le monoxyde d'azote inhalé, entraînant rapidement un collapsus cardiovasculaire. Une augmentation de FiO2 et/ou la reprise du traitement par le monoxyde d'azote inhalé doivent alors être envisagées.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

Réaction inflammatoire et atteintes lésionnelles des voies respiratoires :

Du dioxyde d'azote (NO2) se forme rapidement dans les mélanges gazeux contenant du monoxyde d'azote et de l'oxygène (O2) et peut ainsi provoquer une réaction inflammatoire et des lésions dans les voies respiratoires. Des données chez l'animal suggèrent une sensibilité accrue des voies respiratoires à l'infection lors de l'exposition à de faibles taux de NO2.

Contre-indications

• Nouveau-nés dépendants d'un shunt droit-gauche ou chez qui il a été mis en évidence un canal artériel «malin» gauche-droit.

• Déficit en G6PD chez les nouveau-nés.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Le retentissement de l'administration de KINOX chez la femme enceinte n'est pas connu. Les données expérimentales disponibles chez l'animal sont insuffisantes . Le risque potentiel pour les humains n'est pas connu.

Allaitement

Le passage de KINOX dans le lait maternel n'est pas connu, il n'a pas été étudié chez l'animal.

L'exposition passive au monoxyde d'azote doit être évitée chez la femme durant la grossesse et l'allaitement.

Surdosage

Le surdosage en KINOX entraîne des augmentations des taux de méthémoglobine et de NO2. Une concentration élevée de NO2 peut provoquer des lésions pulmonaires aiguës et des cas d'œdème pulmonaire ont été décrits après l'administration de concentrations élevées de monoxyde d'azote par voie inhalée.

Conduite à tenir en cas de surdosage accidentel du patient :

traitement symptomatique des troubles respiratoires,

en cas de persistance d'une méthémoglobinémie malgré la réduction ou l'interruption du traitement, l'injection intraveineuse de bleu de méthylène ou de vitamine C ou une transfusion sanguine seront envisagées en fonction de l'état clinique.

Conduite à tenir en cas d'inhalation massive à la suite de fuites intempestives :

surveillance médicale pendant au moins 24 heures,

en cas de troubles respiratoires, traitement symptomatique.

Interactions avec d'autres médicaments

Oxygène : en présence d'oxygène, le monoxyde d'azote est rapidement oxydé pour former des dérivés nitrés toxiques pour l'épithélium bronchique et la membrane alvéolo-capillaire. Le dioxyde d'azote (NO2) est le principal composé formé. Au cours d'un traitement par monoxyde d'azote par voie inhalée avec des doses inférieures à 20 ppm la concentration en NO2 reste normalement inférieure à 0,5 ppm. S'il advient au cours du traitement que la concentration en NO2 dépasse 1 ppm, la dose de monoxyde d'azote devra être immédiatement réduite.

Produits dit « donneurs de NO » : il est possible que les produits donneurs de monoxyde d'azote, notamment le nitroprussiate de sodium et la nitroglycérine, potentialisent le risque de méthémoglobinémie. La formation de méthémoglobine est augmentée lors de l'administration concomitante de monoxyde d'azote avec des médicaments méthémoglobinisants (par exemple nitrates alkylés, sulfamides et prilocaïne). Par conséquent, la prudence est requise lors de l'administration au cours d'un traitement par le monoxyde d'azote inhalé de médicaments ayant une action méthémoglobinisante.

Une action synergique a été décrite lors de l'administration de vasoconstricteurs (almitrine, phényléphrine), de prostacyclines et d'inhibiteurs des phosphodiestérases sans augmentation significative des effets indésirables.

Il n'a pas été rapporté d'interaction médicamenteuse lors de l'utilisation de la tolazoline, de la dopamine, de la dobutamine, de la noradrénaline, des stéroïdes et des surfactants exogènes au cours d'un traitement par monoxyde d'azote inhalé.

Des travaux expérimentaux suggèrent que le monoxyde d'azote, ainsi que le dioxyde d'azote, peuvent réagir chimiquement avec le surfactant et/ou les protéines du surfactant, cela sans conséquence clinique démontrée.

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.

Aucune étude spécifique contrôlée d'interactions n'a été conduite, mais lors des essais cliniques menées en ambulatoire chez des patients recevant du monoxyde d'azote au long cours, il n'a pas été décrit d'interaction avec l'alimentation.

Mises en garde et précautions

Sevrage : l'administration de KINOX ne doit pas être interrompue brutalement, du fait du risque d'augmentation de la pression artérielle pulmonaire (PAP) et/ou de la diminution de l'oxygénation artérielle (PaO2) par effet rebond. Une dégradation de l'oxygénation et une élévation de la PAP peuvent également survenir chez les nouveau-nés chez qui il n'a pas été observé de réponse clinique lors de l'administration de KINOX. Le sevrage du monoxyde d'azote inhalé doit être progressif et effectué avec précaution . En cas de transfert de patients traités par monoxyde d'azote inhalé vers un autre centre de soins, il convient de s'assurer de l'administration continue de monoxyde d'azote inhalé durant tout le transport.

L'administration de monoxyde d'azote inhalé n'est pas recommandée en cas de défaillance ventriculaire gauche.

En cas de communication interventriculaire ou interauriculaire, l'inhalation de KINOX entraîne une accentuation du shunt gauche-droit du fait de l'effet vasodilatateur pulmonaire du monoxyde d'azote. L'augmentation du débit sanguin pulmonaire qui en résulte peut entraîner une défaillance ventriculaire gauche chez l'insuffisant cardiaque et le nourrisson. Par conséquent, il est recommandé de pratiquer un cathétérisme de l'artère pulmonaire ou une échographie cardiaque avant l'administration de monoxyde d'azote.

Les hypertensions artérielles pulmonaires dues à un hyper-débit pulmonaire ne sont pas une indication au traitement par le monoxyde d'azote inhalé.

Chez les nouveau-nés traités pour hypoxémie réfractaire, si l'état clinique se dégrade sans réponse à l'administration de monoxyde d'azote ou si la réponse clinique apparaît insuffisante 4 à 6 heures après le début du traitement, il conviendra d'envisager, en fonction de la situation et lorsque c'est possible, une oxygénation par circulation extracorporelle.

Lors des essais cliniques, l'efficacité du NO inhalé n'a pas été démontrée chez les nouveau-nés présentant une hernie diaphragmatique congénitale.

Formation de méthémoglobine :

Après inhalation, les composés terminaux du monoxyde d'azote retrouvés dans la circulation systémique sont principalement la méthémoglobine et le nitrate. Les concentrations de méthémoglobine dans le sang doivent être surveillées chez tous les patients.

Bien qu'une augmentation significative de la méthémoglobine soit peu fréquente si son taux initial est faible, un dosage de la méthémoglobinémie devra être effectué avant le traitement, puis régulièrement au cours de l'administration. Si le taux de méthémoglobine est supérieur à 2,5%, la dose de monoxyde d'azote devra être réduite. S'il dépasse 5% l'administration devra être arrêtée. L'administration d'un agent réducteur tel que le bleu de méthylène peut être envisagée.

Surveillance de l'hémostase :

Une surveillance régulière de l'hémostase avec mesure du temps de saignement est recommandée au cours de l'administration de KINOX pendant plus de 24 heures chez les patients présentant des anomalies fonctionnelles ou numériques des plaquettes, un déficit en facteur de la coagulation ou un traitement anticoagulant. Les modèles animaux ont montré que le NO est susceptible d'interférer sur l'hémostase et d'entraîner une augmentation du temps de saignement. Les données disponibles chez les sujets humains adultes sont contradictoires et ne permettent pas de conclusions formelles.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend KINOX