FORMOAIR - Le formotérol est un bêta2-stimulant sélectif.
Le médicament FORMOAIR appartient au groupe appelés Bronchodilatateurs bêta-2 stimulants d'action prolongée
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - R03BA02
CHIESI Farmaceutici S.p.A. (ITALIE) - Formoair solution pour inhalation 12 microgrammes , 2005-08-26
Formoair 12 microgrammes/dose
solution pour inhalation 12 microgrammes
CHIESI Farmaceutici S.p.A. (ITALIE)
Traitement symptomatique continu de l'asthme persistant, modéré à sévère, chez les patients nécessitant la prise quotidienne de bronchodilatateurs; en association avec un traitement anti-inflammatoire continu (glucocorticoïdes inhalés et/ou oraux).
La corticothérapie associée devra être maintenue en prises régulières.
Traitement symptomatique de l'obstruction bronchique au cours de la bronchopneumopathie chronique obstructive.
Le formotérol est un bêta2-stimulant sélectif. Il exerce un effet bronchodilatateur chez les patients présentant un syndrome respiratoire obstructif réversible. Après inhalation d'une dose unique, l'effet bronchodilatateur apparaît dans un délai de 1 à 3 minutes. Un effet marqué sur la bronchodilatation persiste encore dans les 12 heures suivant l'inhalation. Chez l'Homme, le formotérol a montré son efficacité dans la prévention du bronchospasme induit par la métacholine.
Absorption
Comme avec les autres substances administrées par voie inhalée, 90 % de la dose de formotérol administrée sont déglutis et absorbés au niveau du tractus gastro-intestinal. Les caractéristiques pharmacocinétiques de l'administration par voie orale peuvent ainsi être étendues à l'administration par voie inhalée.
L'absorption est rapide et complète: après l'inhalation d'une dose thérapeutique (12 mcg) de solution pour inhalation en flacon pressurisé de Formoair chez des asthmatiques, la concentration plasmatique maximale (Cmax) en formotérol est atteinte au bout d'environ 15 minutes, c'est-à-dire plus rapidement qu'avec une poudre pour inhalation de formotérol. D'une manière générale, il conviendra de prendre en compte le taux d'absorption lors du remplacement d'une formulation de formotérol par une autre.
L'absorption du formotérol est linéaire après l'inhalation de 12 à 96 μg de fumarate de formotérol dihydraté.
Les doses orales allant jusqu'à 300 mcg de formotérol sont rapidement absorbées au niveau du tractus gastro-intestinal. La concentration plasmatique maximale de la molécule inchangée est atteinte au bout de 30 minutes à 1 heure. Plus de 65 % d'une dose orale de 80 mcg sont absorbés. La linéarité dose-concentration plasmatique est établie dans l'intervalle de doses administrées par voie orale allant de 20 à 300 μg. Du fait d'une demi-vie brève, il n'existe pas d'accumulation après administration quotidienne répétée de doses allant de 40-160 mcg. Il n'a pas été mis en évidence de différence significative en fonction du sexe.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est de 61 à 64 % (albumine: 34 %); il n'a pas été mis en évidence de saturation des sites de fixation aux doses thérapeutiques.
Biotransformation
Le formotérol est essentiellement métabolisé par glucuronisation directe et est entièrement éliminé. Une autre voie de métabolisation consiste en une O-déméthylation suivie d'une glucuronisation puis élimination complète. Les iso-enzymes du CYP 450: 2D6, 2C19, 2C9 et 2A6, sont impliqués dans le métabolisme du formotérol, et le risque d'interaction médicamenteuse cinétique reste faible. La cinétique du formotérol n'est pas modifiée après administration unique et répétée, éliminant l'éventualité d'un phénomène d'auto-induction ou inhibition du métabolisme.
Elimination
L'élimination du formotérol apparaît comme un processus en plusieurs phases interférant sur la demi-vie retrouvée en fonction du temps. Au vu des concentrations plasmatiques ou sanguines mesurées 6, 8 ou 12 heures après administration orale, la demi-vie d'élimination est estimée à 2 à 3 heures.
La demi-vie calculée sur la base de l'excrétion rénale entre 3 et 16 heures après l'inhalation est de 5 heures.
La substance active et ses métabolites sont entièrement éliminés, les deux tiers d'une dose orale étant éliminés dans les urines et un tiers dans les selles. Après l'inhalation de formotérol, 6 à 9 % de la dose (en moyenne) sont éliminés sous forme inchangée dans les urines. La clairance rénale du formotérol est de 150 ml/min.
Les événements indésirables les plus fréquents observés sous traitement par β2-agoniste, comme les tremblements et les palpitations, ont tendance à être légers et à disparaître quelques jours après le début du traitement.
Les réactions indésirables associées au formotérol sont présentées ci-dessous par classe de systèmes d'organes et fréquence. La fréquence est définie selon la convention suivante : Très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1000), très rare (<1/10 000).
Classe de systèmes d'organes | Réaction indésirable | Fréquence |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Thrombopénie | Très rare |
Affections du système immunitaire | Réaction d'hypersensibilité, par exemple angio-dème, bronchospasme, exanthème, urticaire, prurit. | Rare |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Hypokaliémie, hyperglycémie | Peu fréquent |
Affections psychiatriques | Agitation, impatiences, troubles du sommeil | Peu fréquent |
Comportement anormal, hallucination | Très rare | |
Affections du système nerveux | Tremblements, céphalées | Fréquent |
Sensations vertigineuses, troubles du goût | Peu fréquent | |
Stimulation du système nerveux central | Très rare | |
Affections cardiaques | Palpitations | Fréquent |
Tachycardie | Peu fréquent | |
Arythmies cardiaques, par exemple, fibrillation auriculaire, tachycardie supraventriculaire, extrasystoles, angor | Rare | |
Allongement de l'intervalle QTc | Très rare | |
Affections vasculaires | Variation de la pression artérielle | Rare |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Toux | Fréquent |
Irritation de la gorge | Peu fréquent | |
Bronchospasme paradoxal | Rare | |
Dyspnée, exacerbation de l'asthme | Très rare | |
Affections gastro-intestinales | Nausées | Peu fréquent |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Hyperhidrose | Peu fréquent |
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif | Crampes musculaires, myalgies | Peu fréquent |
Affections du rein et des voies urinaires | Néphrite | Rare |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | dèmes périphériques | Très rare |
Nausées, dysgueusie, irritation de la gorge, hyperhidrose, agitation, maux de tête, sensations vertigineuses et crampes musculaires peuvent disparaître spontanément au bout de 1 à 2 semaines de traitement.
Une stimulation du système nerveux central, se manifestant par une hyperexcitabilité, a été rapportée sporadiquement après inhalation de ß2-sympathomimétiques. Cet effet a essentiellement été observé chez les enfants jusqu'à l'âge de 12 ans.
Le traitement par ß2-agonistes peut provoquer une augmentation des taux sanguins d'insuline, d'acides gras libres, de glycérol et de corps cétoniques.
Grossesse
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation du formotérol chez la femme enceinte. Dans les études effectuées chez l'animal, le formotérol a provoqué des pertes implantatoires ainsi qu'une diminution de la survie postnatale précoce et du poids de naissance. Les effets sont apparus à des concentrations systémiques considérablement plus importantes que celles atteintes pendant l'utilisation clinique du formotérol. Le traitement par formotérol peut être envisagé à tous les stades de la grossesse s'il est indispensable pour contrôler l'asthme et si les bénéfices attendus pour la mère sont supérieurs aux risques possibles pour le ftus. Le risque potentiel chez l'humain est inconnu.
Allaitement
On ne sait pas si le formotérol est excrété dans le lait maternel. Chez le rat, de faibles quantités de formotérol ont été détectées dans le lait maternel. L'administration de formotérol chez des femmes qui allaitent ne doit être envisagée que si les bénéfices attendus pour la mère sont supérieurs aux risques possibles pour l'enfant.
Le risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu.
Les données cliniques dont on dispose sur la prise en charge du surdosage sont limitées. Un surdosage par Formoair est susceptible de provoquer les effets typiques des agonistes β2-adrénergiques: céphalées, tremblements, palpitations. Les symptômes décrits dans les cas isolés sont une tachycardie, un allongement de l'intervalle QTc, une arythmie ventriculaire, une acidose métabolique, une hypokaliémie, une hyperglycémie, des nausées, des vomissements et une somnolence.
Traitement du surdosage
Surveillance et traitement symptomatique. L'hospitalisation sera envisagée dans les cas graves.
L'emploi de bêta-bloquants cardiosélectifs est envisageable mais avec une extrême prudence du fait du risque de bronchoconstriction qu'ils induisent. Une surveillance de la kaliémie est recommandée.
Aucune étude d'interaction spécifique n'a été réalisée avec le formotérol.
En cas d'administration concomitante d'autres médicaments connus pour allonger l'intervalle QTc, il existe un risque théorique d'interaction pharmacodynamique avec le formotérol et d'augmentation du risque d'arythmie ventriculaire. Ces médicaments incluent, par exemple, certains antihistaminiques (terfénadine, astémizole, mizolastine), certains antiarythmiques (quinidine, disopyramide, procaïnamide), l'érythromycine et les antidépresseurs tricycliques.
L'administration concomitante d'autres substances sympathomimétiques telles que d'autres β2-agonistes ou l'éphédrine peut potentialiser les effets indésirables de Formoair et peut nécessiter une adaptation de la dose.
L'administration concomitante de formotérol et de théophylline potentialise le risque de survenue d'effets indésirables tels que les troubles du rythme. Les substances ayant une activité sympathomimétique intrinsèque, comme la L-dopa, la L-thyroxine, l'ocytocine ou l'alcool, peuvent également interférer sur le système de régulation autonome lorsqu'elles sont administrées en même temps que le formotérol.
La prudence est requise en cas d'association simultanée de Formoair avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase ou les antidépresseurs tricycliques, en raison du risque de potentialisation des effets β2 -adrénergiques sur le système cardio-vasculaire.
L'administration concomitante des dérivés de la xanthine, des corticoïdes ou des diurétiques comme des diurétiques thiazidiques et des diurétiques de l'anse peut potentialiser l'effet indésirable hypokaliémiant rare des béta2-agonistes. L'hypokaliémie est susceptible d'augmenter le risque d'arythmies chez les patients recevant des glycosides digitaliques.
Le risque d'arythmie est plus élevé chez les patients recevant une anesthésie concomitante par hydrocarbures halogénés.
Les effets bronchodilatateurs du formotérol peuvent être augmentés par les médicaments anticholinergiques.
Les bêta-bloquants peuvent affaiblir ou inhiber les effets béta-stimulants de Formoair et ne devront donc pas, sauf nécessité absolue, être administrés en même temps (y compris sous forme de collyre).
Formoair ne devra pas être utilisé (et n'est pas suffisant) en traitement de première intention dans l'asthme.
Les patients asthmatiques nécessitant un traitement par ß2-agonistes à longue durée d'action doivent également recevoir un traitement anti-inflammatoire d'entretien optimal par corticoïdes. Par conséquent, il doit être conseillé aux patients de continuer de prendre leur traitement anti-inflammatoire après l'introduction du traitement par formotérol même si les symptômes régressent. La persistance des symptômes ou la nécessité d'augmenter le traitement par ß2-agonistes indique une aggravation de la pathologie sous-jacente et doit motiver une réévaluation du traitement d'entretien. Bien que Formoair puisse être introduit comme traitement additionnel lorsque les corticostéroïdes inhalés ne permettent pas un contrôle adéquat des symptômes de l'asthme, un traitement par Formoair ne doit pas être initié au cours d'une exacerbation sévère aigue d'asthme, ou lors d'une aggravation significative ou d'une détérioration aigue de l'asthme.
Des effets indésirables graves liés à l'asthme et des exacerbations peuvent intervenir durant le traitement par Formoair. Les patients devront être informés de la nécessité de continuer leur traitement mais de demander un avis médical si les symptômes de l'asthme demeurent incontrôlés ou empirent après initiation du traitement par Formoair.
Les posologies recommandées devront être respectées . Lorsque les symptômes de l'asthme sont contrôlés, une réduction régulière de la dose de Formoair pourra être envisagée. Il est important de revoir régulièrement les patients dont le traitement a été diminué. La dose minimale efficace de Formoair devra être utilisée.
La dose journalière maximale ne doit pas être dépassée.
Un avis médical urgent est requis en cas d'aggravation rapide ou brutale de l'asthme car le pronostic vital peut être engagé à court terme.
L'utilisation de doses unitaires ou quotidiennes significativement plus élevées que celles préconisées devra être évitée en raison de la possibilité d'un retentissement délétère au niveau cardiaque (arythmies, augmentation de la pression artérielle) et de l'apparition de troubles électrolytiques.
Pathologies associées:
La prudence s'impose lors du traitement des patients présentant un bloc auriculo-ventriculaire du troisième degré, un diabète réfractaire, une thyrotoxicose, un phéochromocytome, une cardiomyopathie hypertrophique obstructive, un rétrécissement aortique sous-valvulaire idiopathique, une hypertension sévère, un anévrisme ou toute autre pathologie cardiovasculaire sévère, telle qu'une cardiopathie ischémique, une tachyarythmie ou une insuffisance cardiaque sévère et des vasculopathies occlusives, notamment une artériosclérose.
Le formotérol peut induire un allongement de l'intervalle QTc. Il convient d'être prudent lors du traitement des patients présentant un allongement de l'intervalle QTc, qu'il soit congénital ou induit par un médicament (QTc > 0,44 secondes) et chez les patients traités par des médicaments affectant l'intervalle QTc .
En raison des effets hyperglycémiques des ß2-agonistes, une surveillance supplémentaire de la glycémie est recommandée initialement chez les patients diabétiques.
Formoair ne devra pas être administré dans les 12 heures minimum précédent une anesthésie aux anesthésiques halogénés.
Bronchospasme paradoxal
Comme pour tout traitement inhalé, le risque de bronchospasme paradoxal doit être pris en considération. Si un bronchospasme paradoxal se produit, le traitement doit être arrêté immédiatement et un autre traitement doit être instauré .
Hypokaliémie
Le traitement par ß2-agoniste peut induire une hypokaliémie potentiellement grave. Il est recommandé d'être particulièrement prudent en cas d'asthme sévère aigu car le risque associé peut être augmenté par l'hypoxie. L'effet hypokaliémant peut être potentialisé par un traitement concomitant par dérivés de xanthine, corticoïdes ou diurétiques. Le taux sanguin de potassium doit donc être surveillé.
Chez les sujets présentant des taux plasmatiques de potassium initialement faibles ou des facteurs de risques associés, la kaliémie sera dosée régulièrement. Cette recommandation vaut même en l'absence d'antécédent d'hypokaliémie lors de traitements antérieurs. Une supplémentation en potassium devra être envisagée si besoin.
Le retentissement des digitaliques est accentué par la baisse de la kaliémie.
Formair contient une petite quantité d'éthanol (alcool) : chaque bouffée contient environ 9 mg d'éthanol.
Analogues en Russie
аэрозоль д/инг.:
12 мкг/доза
порошок д/ингал.:
9 мкг/доза, 4.5 мкг/доза
капс. с порошком д/ингал.:
12 мкг
капс. с порошком д/ингал.:
12 мкг
Analogues en France
poudre pour inhalation:
12 microgrammes, 6 microgrammes
solution pour inhalation:
12 microgrammes
poudre pour inhalation en gélule:
12 microgrammes
solution pour inhalation:
12 microgrammes
poudre pour inhalation en gélule:
12 microgrammes, 12 µg
poudre pour inhalation en gélule:
12 microgrammes